samedi 31 décembre 2022

LA MER DE TOUTES LES BATAILLES

Ils vont lui foutre la paix à Vladimir. Son cadrage-débordement est exceptionnel. Il a changé en quelques jours la face de la guerre. Et personne ne l’a encore vu.

 

Je vous ai expliqué que l’armée russe menait depuis des siècles des guerres d’artillerie. C’est pas toujours des guerres très propres, mais ça détruit bien l’ennemi ce qui est, on en conviendra, le but de la guerre. Vladimir, il est d’accord avec moi. Sauf que lui, il change la perspective. De nos jours, l’artillerie, ça envoie plus d’obus, ça envoie des missiles. Et un missile ça peut partir d’un bateau. Donc un bateau est une arme d’artilleur. Du coup, le terrain occupé devient indifférent et les cartes changent d’échelle. Une frégate en mer Caspienne devient une arme du champ de bataille ukrainien.

 

Depuis la guerre russo-japonaise, la marine russe, écrasée à Port-Arthur, n’est jamais prise en compte et Vladimir le sait. D’autant que l’artillerie de marine est généralement vue comme une artillerie d’appui. La marine n’existe que pour les batailles navales.

 

Et Zelensky va se trouver confronté au  réel. Il peut envoyer des drones en mer Noire et mer d’Azov..En Caspienne ? En Mediterranée ? En Mer Blanche ? En Baltique ? Les journalistes vont devoir apprendre où est la mer de Barents. C’est la mort du général Hiver.

 

Le plus drôle, à mes yeux, c’est le bordel que ça va foutre dans les états-majors. L’artillerie, c’est l’armée de terre. Pas la marine. Intellectuellement, c’est comme ça. Il va falloir rebattre les cartes et mélanger les cadres et que les écoles de guerre reprennent en compte la marine.

 

Depuis trois jours, Poutine parle seulement de sa marine. Moi, j’écoute et je vous livre mon analyse. Peut être que je vois Vladimir plus malin qu’il n’est.


Ou peut être que Jean Ferrat m’influence et que ma mémoire chante en sourdine Potemkine

mardi 13 décembre 2022

JE FAIS LA MANCHE

 C’est son second prénom : Vladimir j’failamanche Zelensky.

 

Il me fait penser aux Roumaines qui ont envahi les trottoirs de Paris avec des mioches à nourrir sur les bras. T’as pas cent balles ?

Zelensky, c’est un acteur, plutôt médiocre, qui est devenu scénariste. Pas meilleur. Bon, moi j’écoute. J’écoute la vox populi qui chante les louanges de l’armée zelenskienne, tant résiliente, maline contre attaquante, tactico-stratége de haut vol et capable de transformer en drones des tondeuses à gazon. La même vox populi affirme que sans l’aide américaine, les Ukrainiens seraient au tapis ce qui relativise la résilience et les compétences. C’est Guignol. Tonton Sam guide et aide, bébé Vladimir fait ce qu’on lui dit de faire. Clairement, les USA demandent à Zelensky de faire la manche ce qui a un seul sens : on fait pas le poids. Les demandes de Zelensky mettent en lumière les insuffisances étatsuniennes.

 

Le problème n’est pas là. On a fourni des canons Cesar à l’Ukraine. Parfait. A quelles conditions ?  C’est cadeau ? Personne ne le dit, alors même que les experts étatsuniens doivent être en train de disséquer les dits canons pour parfaire leur propre artillerie. Biden offre des milliards de dollars qui ne lui coûtent que le papier pour les imprimer. Les gogos pensent que c’est cadeau ce qui revient à méconnaitre les Américains pour qui cadeau est un gros mot. Je suis tranquille : le vieux Jo, il a déjà créé un bureau qui comptabilise l’aide. Zelensky, il va falloir qu’il casque et je suis pas certain qu’il ait compris. Nous, non plus. Les journalistes affirment que nous sommes le 8èmedans la liste des dames patronesses zelenskiennes. A conditions égales ? Combien ça va me coûter ? Parce que j’attend encore un débat à l’Assemblée encadrant cette aide.

 

Non, je ne suis pas un froid cynique capable de conduire à la mort les civils ukrainiens. Ne fut ce que parce qu’à Mariupol, c’est Zelensky qui a mélangé les civils avec le bataillon Azov, utilisant sa population comme bouclier. C’est apres le marché qu’on compte les bouses. Ce sera le boulot des historiens et Zelensky aura sa statue dans plein de villes ukrainiennes, statue que le successeur lointain de Macron aura soin de fleurir. On ne verra jamais de gerbe sous l’Arc de Triomphe avec la mention : »Au contribuable français, l’Ukraine reconnaissante »

dimanche 4 décembre 2022

RESEAUX SOCIAUX

 J’en ai marre !! Ils sont l’explication, la raison ultime, l’argument qui tue tout : les réseaux sociaux. On m’en badigeonne au quotidien et j’en ai marre.

 

Il existe une loi contre les réseaux sociaux, la loi de 1881 sur la liberté de la presse.. Mais les réseaux sociaux n’existaient pas, dit le décérébré de service. C’est exact mais ça ne change rien. Qu’est ce qu’un réseau social ? Un espace qu’un intervenant met à la disposition de tout un chacun pour s’exprimer. J’écris et le réseau social publie.

 

Les rédacteurs de la loi de 1881 avaient eu le même problème. Libérer l’expression, c’est magnifique mais doit être contrôlé. A l’époque il s’agissait juste de ne pas publier n’importe quoi sans défaut de responsabilité. Débarrassons nous de la technique, elle est juste insignifiante. J’écris, seul dans ma chambre. Je veux donner à mon anorexique pensée l’éclat adamantin de sa présumée splendeur. Le réseau social m’offre l’espace qui me manque. Il en allait de même en 1881 quand le législateur libérait la presse. Un producteur de contenus, des consommateurs de contenus et un support qui les lie. C’était au temps de la bande à Bonnot et de l’affaire Dreyfus..

 

Et donc que fit le législateur ? Il a désigné un responsable, celui qui répond des écrits délictueux. Le gérant de la publication ou un directeur de la publication nommé par le gérant. Si le contenu est délictueux, c’est le directeur de la publication qui est puni. Solution simple et efficace. Pour améliorer les choses, le législateur instituât un dépôt légal sous la responsabilité de l’imprimeur. On exigeait toutefois que le directeur de la publication soit de nationalité française et dispose de ses droits civiques.

 

Le réseau social est tout simplement le support qui lie le producteur de contenus et les consommateurs d’iceux. Rien n’empêche d’exiger qu’il nomme un directeur de la publication qui portera la responsabilité du délit. La loi de 1881 n’oblige pas l’entreprise de presse a être française mais elle oblige le responsable pénal à l’être. C’est une loi  sur la liberté et donc elle supprime la censure qu’elle remplace par l’autocensure. C’est au directeur de la publication de s’assurer que les contenus ne contreviennent pas à la loi. Mais, s’empressent les nigauds, le producteurs de contenus ne sont pas toujours français. C’est exact mais la plupart des FAI le sont : Orange, Bouygues, Free sont des entreprises bien françaises, souvent liées entre elles par de complexes accords. Le signal qui arrive chez moi n’est pas magique, il a été transporté, relayé.

 

Le FAI a la main sur la diffusion mais il serait injuste de lui demander de vérifier le contenu. En revanche, il serait normal qu’il s’assure de l’existence d’un directeur de la publication de nationalité française responsable des contenus. Un mec chargé de vérifier (on dit modérer en novlangue) que TOUT ce qui est publié est légal. Mais tu te rends compte du boulot ? Oui, je suis pas idiot. Ça demande quelques centaines de mecs au travail. Ça tombe bien, on a trois millions de chômeurs. Mais la rentabilité ? Elle s’effondre, bien entendu. La légalité coute cher, demande au restaurateur qui doit refaire sa cuisine pour se mettre aux normes.

 

C’est juste pour dire que les mecs qui relaient des appels au meurtre, par exemple, ne sont pas surprotégés. Ils sont identifiables et punissables, ainsi que les complices qui ont relayé leurs appels.

 

La loi de 1881, elle est vachement moderne. Elle prévoit des amendes pour la diffusion de fausses nouvelles. (en novlangue on dit fakenews). Un siècle et demi après, elle a  besoin d’un toilettage, un toilettage sévère sans intervention des lobbys. Un toilettage qui protégerait les vieilles dames et les profs décapités. En 1881, on n’imaginait pas qu’un enseignant de l’Instruction Publique puisse être décapité pour des caricatures dont la loi organisait la publication légale.

 

Soyons conscients ; cette loi toilettée ferait du mal à la liberté d’expression, cette liberté qui, comme toutes les libertés s’arrete quand elle nuit aux libertés des autres citoyens. J’ai déjà eu l’occasion de le dire : à mes yeux, un Président, garant de la Constitution, qui parle de « start up nation » se rend coupable de haute trahison en utilisant une expression en créole international qu’on appelle globish. Pour moi, une atteinte à la langue est un crime. Ma liberté commence a l’imparfait du subjonctif et Bescherelle doit être ajouté à la Constitution.

 

Mais tout le monde dit et comprend….C’est vrai mais j’emmerde tout le monde ; mes amis ne sont pas tout le monde, mes lecteurs ne sont pas tout le monde, et je ne suis pas monétisable comme dit Gougle.