mercredi 24 février 2021

ZEMMOUR-MENANT, LES INCERTITUDES

J’attendais avec impatience l’émission sur Louis XIV et sa formation culturelle. C’est un peu court


Oui Louis XIV adorait la danse. Mais Lully n’y était pour rien. Vérifions les dates. La carrière de Lully commence après la Fronde.. Louis XIV a 15 ans. Il sait danser et il connaît la musique. Le défunt roi, son père, y a pourvu : il avait chargé Monsieur de Nyert de lui enseigner la musique et la danse. Qui c’est celui là ?

 

D’abord, c’est le luthiste favori de Louis XIII qui l’adore. Grand professeur, il a formé quantité de musiciens et d’aristocrates et, bien entendu, le jeune roi. Il a été le témoin au mariage de Lully. Personne n’en parle, sauf Tallemant mais on ne lit plus Tallemant aujourd’hui. Et donc, quand Lully crée les premiers ballets pour le Roi-Soleil le monarque sait danser et plutot bien mais Lully n‘y est pour rien.

 

Il a pas de bol Nyert. Les historiens se sont rués sur Lully et l’ont oublié. Même Marc Menant. Pourtant le personnage lui offrait un billard pour ses numéros de bravoure. Il avait appris le luth dans le jeu de paume familial au milieu des bateleurs, des joueurs de dés et des comédiens de passage. Quelques filles libertines certainement et pas mal de francs buveurs. C’est cette musique qu’il a transportée à Versailles. Pas très présentable, n’en parlons pas.

 

Dommage…… Zemmour se veut présentable

mardi 23 février 2021

MONSEIGNEUR MELENCHON

On le voit moins mais il a délégué sa pathétique pensée à ses jeunes séides. La France insoumise, si peu française et tellement soumise à la doxa et à l’espace médiatique occupe un maximum d’heures d’antenne. Avec les mélanchoniens chanoines, revient la religion dans sa version moderne du droit d’asile. Dans ma cathédrale, existe encore la poignée que tout un chacun pouvait saisir pour échapper aux poursuites.

 

Dans les faits, c’est ainsi que l’évêque reprenait au seigneur son droit de justice. Soyons clairs : il s’agit de pouvoir, pas d’humanisme. C’est toujours ainsi que ça fonctionne en politique. Au nom de Dieu, certains reprennent le pouvoir, le seul qui compte, le pouvoir de vie et de mort, dont ils avaient été privés. La seule volonté de ceux qui brandissent le droit d’asile est de réduire le contradicteur au silence en enfilant la virginale toge du droit à la vie. Ce fameux droit à la vie que la gauche récusait aux adversaires de l’IVG mais qui est finalement bien pratique.

 

Les concepts universels font partie du même arsenal. Un berger alpin se voit pardonner au nom de la Fraternité qui figure dans la devise de la République française. Personne ne veut voir que cette devise est celle du peuple français et que la fraternité est celle qui doit prévaloir entre concitoyens. Personne ne veut voir non plus que le rôle des juges est de condamner pas de pardonner Le pardon est l’apanage de Dieu. Mais quand t’as mis la main dans l’engrenage……

 

Parlons librement : la Terre (Gaia, la planète) est le lieu de toutes les inégalités. Si tu nais dans la banlieue de Juba, t’as nettement plus de chances de mourir de faim que si tu vois le jour près d’Alençon. Question de bol. C’est pas désespéré, on peut t’aider. Y’a une condition, c’est que tu t’adaptes. Par exemple, en évitant de sortir ton couteau pour défendre tes droits, réels ou supposés.. Oui, j’ai pas choisi Juba au hasard. Les journalistes, jamais à court d‘un à peu près, confondent aisément Soudan (capitale Khartum) et Soudan du sud (capitale Juba). En réalité, c’est pas le Soudan, c’est l’ancien Soudan anglo-egyptien. Le Soudan c’était le Mali comme on dit aujourd’hui. Pas des rigolos dans les deux cas. Relisez les textes de Kitchener : il en a bavé à Khartoum face au Mahdi.

 

Grace au tourisme, l’assassin de Pau connaît la France. J’ai bien connu certains des « réceptifs »  qui s’occupaient des touristes français à Juba,il y a une cinquantaine d’années. C’était pas smicard tourisme. Le visiteur le plus régulier était Giscard car Juba était l’une des capitales de la grande chasse en Afrique. Aujourd’hui, les associations recyclent les anciens porteurs de bwanas réduits au chomage par Greta Thunberg. A priori, il est plus facile de protéger le bongo soudanais que le gratte-papier béarnais.

 

Soudan, c’est un vieux mot français. Au Xème siècle, il désignait le chef des Sarrazins, le sultan. Soudan = sultan. Tout est clair pour qui a lu Bédier.

 

Mélenchon a une conception religieuse du monde : il a besoin de croyants pas de sachants. L’humanisme est à la pensée ce que la mondialisation est à l’économie, le gommeur de différences. Tout le monde doit aimer le droit d’asile et le hamburger. Un migrant est un migrant Ben non. Un Soudanais n’est pas un wolof. C’est méprisant que de le croire. Méprisant et raciste. Si j’écris qu’un wolof n’est pas un hmong, je serais approuvé. Respecter un homme, c’est d’abord respecter ses origines. Et respecter, c’est apprendre pas ingurgiter des stéréotypes comme une bouillie de pensée.

 

On en reparlera

samedi 13 février 2021

DIEU, LA LOI ET LE RESPECT

 Trappes. Tout le monde y tombe. Manque seulement la chausse.

 

Je n’ai jamais vu une telle débauche de sottises. Le voile, Daesh,le shit, tout y passe quand un mot suffisait. Il faut dire que le philosophe déclencheur avait choisi l’anecdote. La presse a adoré qui adore l’insignifiance et ignore la métaphysique.

 

Dieu.

 

Trappes est une sorte de Vezelay contemporain, une ville soumise aux mains de Dieu qui y règne en maitre et y fait régner sa Loi. Car le problème, ce n’est pas l’Islam, c’est Dieu. Et moi, j’ai compris pourquoi Emmanuel n’avait pas intégré Normal Sup : il ne sait pas lire.

 

Tout était dans la loi de 1905 qui protège toutes les religions, y compris l’absence de religion. Car là est l’essentiel : depuis 1905, la loi française protège les mécréants. Et donc le blasphème. Depuis 1905, rien n’est sacré. Sauf la République.

 

Inutile de prévoir une loi contre le séparatisme. Elle existe. Il suffit de l’appliquer. Vraiment et complètement. Contre les pratiques religieuses, musulmanes mais aussi juives, chrétiennes ou bouddhiques. Mais c’est pas pareil ! Si. Kippa-burkha même combat. J’ai été élevé par de vieux mecs qui disaient croa-croa au passage d’une soutane. Certains , avant la Loi, avaient également attaqué et brûlé des maisons de bonnes sœurs ou fustigé des curés de campagne. Leur ennemi, c’était Dieu.Et donc, les hommes de Dieu, les signes de Dieu.....

 

Si j’avais un reproche à faire aux musulmans, c’est d’avoir ramené Dieu au centre du débat

 

Quant aux journalistes, ils évitent soigneusement la question. Ils pourraient la poser au maire de Trappes : Croyez vous en Dieu ? Un élu républicain, un vrai, doit répondre par la négative, ou, à tout le moins, ne pas répondre. Au risque de se séparer de ses électeurs. Hola, danger !!

 

Et donc, plutôt que de parler de Dieu, on parle (interminablement) d’horaires de piscine, de fillettes voilées ou de barbiers pour femmes. Sans aller jusqu’au bout : pisseriez vous sur un livre « saint » ? (en fonction de l’interlocuteur, mettre bible, tora, évangile ou coran).La réponse est pré-écrite : non, je respecte la personne à qui je parle…Alors que la loi de 1905 permet de ne pas respecter un citoyen à raison de son dieu. Tout est respectable sauf Dieu.

 

De toutes façons, moi l’athée, je suis baisé. Toute tenaille a deux branches et Dieu fait la paire avec la liberté d’expression

 

Ça, on en reparlera…..