vendredi 30 avril 2021

L'AUTORITÉ ET LES FAINEANTS

 J’avais écrit ça voici quelques années. https://rchabaud.blogspot.com/2017/02/henry-beyle.html.

Depuis, j’ai avancé. Désormais, je remets en cause la démocratie telle qu’elle est comprise. Ne hurlez pas. Réfléchissez. « telle qu’elle est comprise ».

 

La démocratie a été assimilée au suffrage universel. Lequel est l’expression de cette horreur : la doxa, créée et manipulée par les puissances d’argent. L’élection aujourd’hui dépend du budget lequel est utilisé à créer l’amour. Le discours politique est devenu un discours compassionnel où l’obligation de moyens a remplacé l’obligation de résultats avec, en prime, l’excuse obligatoire. J’ai fait tout ce que j’ai pu, excusez moi, ça n’a pas marché.  Le politique est désormais un enfant mendiant l’amour d’un peuple. On est loin de Clémenceau.

 

Ça marche……jusqu’à ce que ça ne marche plus. Quand l’enfant devient incontrôlable, il faut faire appel à l’autorité. Laquelle posera la seule question qui vaille : est ce bien mon enfant ?. Nous y sommes semble t’il.

 

Cinquante ans de paresse intellectuelle et de bétise crasse ont conduit à une situation inextricable. Je pense à mes jeunes années. Je ne croyais pas à la multiculturalité  mais je  savais que ma culture portait des signes d’ailleurs que je m’efforçais d’identifier et de comprendre.  Il y avait des enseignants pour ça et même toute une école, les Langues O’. Il suffisait d’écouter et de travailler. Surtout travailler.

 

Je n’ai pas vu monter le barrage de la bétise, engoncé que j’étais dans mes certitudes. Le débouché « naturel » de mon école ;c’était le Quai d’Orsay. Année après année, les spécialistes en ont été évacués tant le savoir gênait en compliquant la transmission. Le temps venait de la transmission arachnéenne, légère et transparente comme une toile d’araignée. Le temps était venu de la victoire des mauvais élèves, tous médiocres et se croyant qualifiés. Il me fallut me réfugier au seul lieu possible : le livre. Las ! Jack Lang se chargeât de l’autodafé final.

 

Mes amis arabologues aimaient bien Le Pen. Après la crise de  Suez, il avait enterré les soldats musulmans en respectant les rites. Mes copains ethnologues se plongeaient avec délectation dans les rapports des commandants de cercles et autres administrateurs coloniaux : le savoir excusait tout. Kipling s’est planté : le fardeau de l’homme blanc, c’est son désir de savoir et la stupide idée que ce savoir forge un homme universel. Dans les faits, il y a peu de cancres et beaucoup de fainéants. A quoi ça sert d’apprendre ?

 

Et donc, la Nation appelle l’autorité au secours. L’autorité peut punir, elle ne peut pas gommer un demi-siècle de gabegie enseignante où tous pensaient que l’amour compensait le travail ce qui témoigne d’une sottise incompatible avec le savoir de l’enseignant.

 

On voudrait détruire l’armée, on ne s’y prendrait pas autrement.

dimanche 25 avril 2021

DEALERS DE SAUMON

 Zemmour se plante !! Son discours sur les juges est mal construit et donc stupide.

 

Un juge est un réceptacle. Tout arrive sur son bureau. Pour avoir les éléments, le juge s’appuie sur des auxiliaires et il en suit les conclusions. D’où ma première conclusion : avant de cracher sur les juges, analysons les auxiliaires car ils sont un élément essentiel du choix des juges. Certes, ils sont nombreux (trop), mais accessibles à l’analyse.

 

Majoritairement ils sont foucaldiens et ne veulent pas admettre que la justice dont ils sont auxiliaires a pour but de surveiller et punir. Au contraire, ils et elles utilisent la pseudo expertise dont on les a affublés pour faire passer leurs convictions stéréotypées décrochées au magasin des accessoires médiatiques et pour alléger au maximum la peine encourue par le justiciable.

 

Il leur manque le recul que le temps apporte. En son temps, j’ai défilé pour Maurice Audin. Qui aujourd’hui admettra que Maurice Audin est mort pour que le FLN enveloppe l’Algérie du manteau de la corruption ? Il s’est trompé. Ça arrive. Ça m’est arrivé et plus d’une fois. J’ai développé une certaine méfiance puis un cynisme certain. L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions.

 

Les services sociaux, auxiliaires stipendiés de la justice, ne cessent de se tromper. Au nom de certitudes navrantes présentées comme vérités révélées. A midi, j’écoute un avocat = « Ma cliente trouvait la décision illégitime ». Ho ! Maître ! Quoi de plus légitime qu’une décision de justice ? Par définition et étymologie. Cessons l’interview, l’incompréhension s’installe. Après quoi, il pontifiait sur les relations mère-enfant. Il faudra lui expliquer que les mères sont souvent toxiques, voire dangereuses ce qu’a démontré un certain Sigmund. Ne cherchons pas loin : un expert affirme que la conscience de l’assassin de Madame Halimi était « altérée », le contre-expert la qualifie d’ »abolie ». Comment voulez vous que le juge s’en sorte ?

 

Je suis sidéré par la manière dont notre société traite de la question arabe. Ne nous cachons pas derrière les mots : l’islam est un problème arabe, pas suédois. Et ce n’est pas un problème récent = Tarik envahit l’Europe en 711. Mais nous continuons à voir le problème au filtre de la colonisation. Comme Maurice Audin. On veut nous faire payer une situation qui ne nous concerne pas. Je ne me sens pas concerné par la colonisation, ni par l’esclavage. Ces gens ont simplement été incapables de défendre leur territoire. Et aujourd’hui qu’ils sont libres, ils sont incapables de l’administrer. Je ne suis pas concerné par leur incapacité à gérer leur problème démographique.

 

Soyons clairs : le cannabis pousse au Maroc. Et donc les Maghrébins tiennent le marché. Si on se shootait au saumon fumé, les dealers seraient Norvégiens. C’est de la géographie pas de la stigmatisation. Et la police connaît la géographie.

 

La colonisation est factice. Nous avons également colonisé l’Indochine sans avoir pour autant de difficultés avec les peuples indochinois. C’est donc bien que notre problème est arabe et qu’il est temps de le reconnaitre.

 

Et ne laissons pas la bride sur le cou des services sociaux. Leurs choix ont déja faits