dimanche 26 avril 2020

LE 11 MAI, LA MERDE…..

Bon, voici les principes. Déconfinement géographique appuyé sur les maires. Ça suffit. Ça va être la merde.

Premier point : on ne sait rien de la géographie du virus. Rien.

Rien, c’est pas rien. Les grosses pandémies récentes venaient de l’Asie des moussons. Quelles études sur le sujet ? Raoult parle de saisonnalité. Quelle saison ? Saison des pluies ? aucun argument. Pour un mec comme moi, eduqué par Jean Delvert, c’est bizarre. La mousson a disparu.

Je suis débile. Regarde les cartes. Virus à l’Est, pas de virus à l’Ouest. Ouais. Enlève la démographie…et le petit Jésus à Mulhouse….J’ai pas d’arguments. Il pleut plus à l’Ouest, ça devrait impacter. Y’a un truc là-dessous. Je ne trouve rien sur le sujet ; rien de probant. La saisonnalité, je vois mal. Je ne peux pas imaginer un virus venu d’Asie des Moussons céder à la chaleur. La pluie doit avoir un rôle à jouer. Ou le couvert végétal qui peut modifier les réservoirs animaux. Je crois pas aux études in vitro. On a assez de mal à reproduire un biotope dans un zoo, alors dans un tube à essai, tu peux toujours rever.

Le déconfinement géographique est un immense pipeau. En fait, il s’agit d’un déconfinement administratif habillé des oripeaux de la géographie.

Second point ; les maires sont des catastrophes en matière de géographie.

Il suffit de voir les zones inondables rendues constructibles, les plans de prévision des risques. Bien sur, on sort toujours les maires de village qui ont une connaissance fine de leur terroir, connaissance qui cède systématiquement devant les mirages de l’aménagement. Plus d’habitants, plus d’entreprises, plus de recettes fiscales, on va pas se laisser emmerder par un ruisseau.

La réalité, c’est que le gouvernement subodore que le déconfinement va merder grave. Les maires en porteront la responsabilité. C’est un fonctionnement classique venu de l’entreprise, se défausser. Il sont contents, les maires. Attendons.

Nous avons un gouvernement de gestionnaires paumés

1/ qui doit gérer une pandémie nouvelle : le mot important est « nouvelle ». Il n’y a ni recette, ni étude de cas.. Simplement des gens face à un problème inconnu équipés de leurs seuls neurones.

2/ qui doit gérer une impréparation totale créée par leur idéologie économique ou politique. Il ne manquait pas un bouton de guêtre au maréchal Leboeuf mais du moins n’avait il pas délocalisé l’industrie de la guêtre.

Devant la cacophonie du déconfinement, apparaît le décrochage du Président d’avec le réel. On en avait eu quelques aperçus mais rien de grave. Maintenant les erreurs et les mauvaises routes se payent cash en cercueils de Français. A préférer les courtisans aux conseillers, on ne s’expose plus à des déconvenues mais à des messes de requiem.
Le vocabulaire ne fait même plus illusion. Tous les imbéciles élus qui hystérisent les médicaments « stratégiques » ont applaudi au démantélement de notre sidérurgie comme si l’acier n’était pas stratégique ! Tous ont approuvé le découpage d’Alstom et la vente du savoir-faire nucléaire à  GE. Gribouilles !! Ce qui est stratégique, ce n’est pas ce qui sauve, c’est ce qui tue.

Je rajeunis chaque soir. On a remplacé les deux papys du Muppet Show par les frères Duhamel, sortis de la naphtaline, et dont on comprend enfin qu’ils ne connaissent rien à la politique à l’exception de l’art de gagner les élections. Locales.

Madame  Soleil prévoit la merde pour le 11 Mai. Quelles que soient les options choisies, elles seront mauvaises. Pourquoi ?

1/ les gouvernants ont sélectionné les statistiques qui les guident et qui vont changer quotidiennement d’ici là. Une girouette indique le vent du moment pas les vents dominants

2/ les gouvernants ont les yeux fixés sur les autres pays en imaginant que les recettes applicables en Poméranie le sont également dans le Médoc.

Ils ont tellement peur de se tromper qu’ils privilégient les vecteurs d’erreur.



On en reparlera….le 12 mai et seq.

mardi 21 avril 2020

YVES ROCARD

Faut arrêter de m’agresser sur les réseaux sociaux. En général, je sais de quoi je parle. Le dernier cracheur de stéréotypes qui m’a apostrophé estimait que je n’avais aucune idée de ce que pouvaient être les conseillers du Président, surtout en matière scientifique. Le sujet devait m’échapper. Ben, justement, non.

Il avait en permanence sa main en conque autour de son oreille mais je n’ai jamais su s’il était dur d’oreille ou s’il s’agissait d’une coquetterie. C’est qu’il ne manquait pas d’humour, le vieux. Au tout début de nos rencontres, j’avais osé : »Pardonnez moi Professeur, vous avez une parenté avec le Premier Ministre ? » Il avait levé ses grands bras « Hélas, Monsieur, hélas ! C’est mon fils » On en avait reparlé. Lui avait la chaire de physique à Normale Sup’, fleuron de l’Université française. Le petit Michel avait choisi Sciences Po, école privée. Fin de la discussion.

On l’appelait le « père de la bombe atomique française » ce qu’il trouvait exagéré. Il conseillait le Général De Gaulle en matière scientifique. J’ai eu le temps de connaitre le sujet. En toute logique, il avait continué dans l’atome, conseillant le Président dans la refondation du CEA. Son centre d’intérêt, c‘était le BERSSIN, le Bureau d’Etudes et de Recherches sur la Sécurité et la Sismicité des Installations Nucléaires. Il savait qu’on allait faire des centrales nucléaires et la sismicité le passionnait. « C’est de la physique….de la physique du globe » Dès qu’un tremblement de terre était signalé, je le voyais débarquer. Cartographie, informations diverses et il filait sur place. Les branlotins qui aujourd'hui doutent du travail accompli peuvent bêler. Les résultats sont indiscutables.

Sa curiosité était infinie mais il la tenait en laisse. Il avait dirigé une thèse sur les pigeons voyageurs où avait été mise en évidence la présence de magnétite dans les arcades sourcillières du volatile. Physique du globe. D’où son intérêt pour l’anomalie magnétique du bas-Berry. Rappel : un vrai scientifique s’intéresse aux anomalies.. Il avait donc découvert les sourciers et travaillait sur un Que-Sais-Je ? pour traiter de la question. « Qoand ça va sortir, ils vont me détruire ». Je sais ce qu’il lisait, et pour cause. Il se passionnait pour l’acupuncture « Les méridiens de l’acupuncteur dépendent des méridiens magnétiques terrestres, ça marche, comme les sourciers ». Je questionnais. « On ne sait pas…je cherche » Et il sortait son pendule. Découverte ; on peut être prof à Normale Sup et utiliser un pendule. En fait, sans  mettre d’étiquette, il participait à la naissance de la géobiologie. L’homme est un morceau de la Terre.

Dois je ajouter que Raoult me fait penser à Yves Rocard ? Comme Yves Rocard me faisait penser à Galilée. La science va bien aux personnalités hors normes. « Ils vont me détruire ». Ils ? les non-comprenants et ceux qui leur parlent..Encore Raoult est il raisonnable. Que n’aurait on dit si, comme Rocard, il s’était intéressé aux OVNI ?

C’est trop tard. J’aurais aimé voir Rocard et Raoult travailler ensemble. Au moins, on aurait rigolé. Et on aurait doublé nos chances


jeudi 16 avril 2020

BURNÉS

C’est un mot que je trouve partout ; burné.

C’est un gros mot. Il signifie qu’on est couillu, qu’on a des burnes. C’est pas encore un délit mais t’inquiètes, ça va venir. Les fendues vont s’en servir. Je peux vous donner le discours ; une nana peut avoir des couilles. Ouais, ça s’appelle des ovaires. Une nana peut être ovariée.
Les psys ont ouvert la voie. Un mec peut être hystérique. Etymologisons : un homme peut être conduit par son utérus. Langage de psys vu que les biologistes savent parfaitement qu’un homme n’a pas d’utérus.
J’en veux aux psys pour cette destruction continuelle du langage. A quoi ça sert que Furetière, Larousse, Littré se décarcassent pour ça ?

Les psys ne connaissent pas Gonzo. Il arrive tard chez Café un soir. (Chez Café, c’était mon complément universitaire, ma Sorbonne-bis). Café s’étonne et pointe les difficultés de l’entrainement. Et Gonzo de surenchérir : avec les caméras, rugbyman c’est devenu un vrai métier pour pouvoir écraser les doigts ou balancer une fourchette sans être pris. J’avais le sentiment qu’on l’avait castré. Si le mec que t’aligne sait pas que tu l’alignes, comment il peut se rendre ? L’injustice est sur la pelouse.

Les psys, mais aussi les gonzesses et les intellos, ont passé des années à cette lutte inepte, la lutte contre la violence. Comme si on vivait chez les bisounours. La violence, c’est pas bien. Cachez cette prune que je ne saurais voir. Pendant ce temps, les éthologistes travaillaient sur l’agression, moteur des comportements animaux. Ha tu vois, la violence c’est pour les animaux ! Nous, on est des hommes. Ben oui, c’est à dire des animaux aussi.

Le vrai problème est là, caché comme la poussière sous le tapis. On est des hommes ET des animaux. Burné, c’est ça. L’animal qui ressort enfin. La testostérone qui remonte, qui afflue, qui inonde et qui envoie ta main au cul de Marlène Schiappa, surprise et heureuse (ça t’es pas obligé, y’a des culs plus affriolants, parce que silencieux). Ce n’est pas de la violence, rien que des hormones. Après tout quand ta gonzesse a ses ragnagnas, tu dois comprendre. Ben, c’est pareil.

Homme ET animal, c’est incohérent. C’est ce qu’ils veulent faire croire. Les mêmes qui te font chier en t’expliquant que les animaux c’est des quasi-hommes. Tout en refusant que les hommes c’est des quasi-animaux. Ho ! tu me prendrai pour un quasi-con ?

Des fois, regarder les hommes comme des animaux, ça aide. Poutine, il est burné. Tu sais bien qu’il va être poli, bien élevé mais que si tu l’emmerdes, ça va chier. Tu fais gaffe.
Macron, je le regardais hier. Il a le regard en coin, le regard du fourbe qui va appeler l’institutrice si ça se passe mal. L’institutrice ou l’arbitre en demandant la vidéo. T’imagines bien que si je m’en rends compte, Trump ou Poutine, il s’en aperçoit aussi. Mauvais temps.

Bien. On sort d’un demi-siècle à la con. On a tout mélangé, les mots et les choses, les hommes et les animaux, les hommes et les femmes. Je sais, j’ai fait ça, j’avais appris à la Sorbonne. Après j’ai fait mon cycle complémentaire chez Café. Au Tariquet et au Sonsierra.

J’aimerai être burné. Pouvoir dire « Ta gueule, femelle » à la connasse qui me les brise avec son York à petit noeud. J’aimerai être moi, rustre, fumeur, buveur, péteur, le Gros Dégueulasse de Reiser. Bon, ça m’empêche pas de lire Montesquieu mais, va savoir pourquoi, ça va pas avec. C’est comme le reste. Montesquieu ou la flatulence. Animal ou homme.

C’est pour ça que j’aime Amadeus, pour voir péter joyeusement le divin Mozart

On vit dans un monde de schizos.


PS : diagnostic du Professeur Raoult. Si tu pètes tristement, consulte…..

vendredi 10 avril 2020

ETAT DES LIEUX/2

Personne ne l’écrira, alors autant que je m’y colle.

Raoult a raison. Pas sur la chloroquine. Je ne suis pas médecin. Sur l’épistémologie, étude philosophique de la science sur laquelle tous, de Finkelkraut à Onfray, gardent un silence coupable. Je ne parle pas des journalistes, tous, parce que je connais leur formation, le plus souvent du niveau du certificat d’études.

Il faut donc rappeler quelques vérités, quelques évidences oubliées de tous.

1/ les statistiques ne sont pas une science, mais une mesure. Mesurer un champ donne sa surface, pas la manière de le cultiver.
Or, le discours général, endoxal, parle de discours scientifique à propos de toute statistique . L’exemple le plus caricatural est ce pauvre Professeur Salomon dégueulant soir après soir, les mêmes chiffres insignifiants (sans signification). Qu’il y ait eu 2923 ou 6537 morts dans les EHPAD n’apporte rien à notre connaissance du virus sauf un changement de mesure

2/ les statistiques montrent des corrélations, pas des causalités. Qu’il y ait plus de cas dans le Grand Est n’apprend rien si on oublie le rôle crucial du pasteur qui a réuni puis dispersé 2000 orants chantonnants dans son église appelée « porte ouverte ». Porte ouverte à la contagion.
Les corrélations peuvent être utiles. Elles peuvent être le premier marqueur de la recherche, à condition de suivre la piste. Piste qui peut être indiquée sans elles. J’ai coutume de dire qu’on a remplacé la médecine du talent par la médecine du chiffre, simplement en regardant l’histoire de la médecine et toutes les découvertes faites avec un seul patient ; Quand on pense que Jenner a découvert la vaccine sans groupe de contrôle avec placebo. C’est un scandale méthodologique !!

Mais au plan épistémologique, les corrélations n’ont aucun intérêt et peuvent même être nuisibles. Je pense à mon ami Sylvain, patron de bar et sidéen. Rapidement assujetti à  la trithérapie, il s’en est libéré tout aussi vite. Trop de contraintes. Et il s’est remis à vivre de Marlboro light et de Johnny Walker. Année après année, sa charge virale baissait et son équipe soignante se félicitait des résultats d’un protocole depuis longtemps abandonné. Sur mon insistance, il a fini par avouer. Naîvement, je pensais que les chercheurs se précipiteraient. En fait, ils l’ont quasiment abandonné. Nous ne saurons jamais si le whisky est plus efficace que les antirétroviraux contre le VIH. Si c’est le cas, c’est impubliable : la piste de recherche est amorale. Ainsi va la science.

3/ au niveau discursif, les statistiques sont le seul discours commun aux sachants et aux décidants, le seul code permettant le partage du savoir et donc du pouvoir. Il s’agit donc d’un marqueur oligarchique fort. Qui parle de chiffres révèle avant tout une volonté d’appropriation du pouvoir, le plus souvent via la manipulation.

On a reproché a Raoult une mauvaise communication !! Mais c’est normal. Comme j’ai eu l’occasion de le dire, nous sommes revenus au 3ème siècle av. J.C., à l’époque des légistes des Royaumes Combattants en Chine, cette période que Jean Lévi décrit comme « le passage de la communication de manipulation à la manipulation de la communication ». Raoult n’a pas franchi cette étape. Il communique et laisse les autres manipuler. II reviendra vite a la hauteur.

Les moulins du Quichotte étaient nombreux. Mais il s’agissait seulement de moulins.

On en reparlera…..






ETAT DES LIEUX

Jouons à Madame Soleil. Quel avenir nous attend ?

Première certitude. Le virtuel a du plomb dans l’aile et la communication aura du mal à quitter les oripeaux du mensonge dont la crise l’a habillée. Il était temps. La connaissance obéit à des règles qui ne sont pas celles de la compassion. Quand on dépasse 10000 morts, la compassion est insuffisante.

La réalité a le cul sale. Le virtuel, c’est Wayne, Mitchum et les autres dans une superproduction hollywoodienne illustrant la libération de l’Europe et l’amitié qui a fondé l’OTAN. La réalité, c’est le rachat d’une cargaison de masques sur un coin d’aéroport chinois ; j’en ai besoin, mon ami et allié peut crever !!

Ça ne suffira pas. Dans l’état actuel des choses, les USA vont salement dérouiller. Ce n’est pas leur système de santé qui est en cause mais  leur mode de pensée. Darwiniens en diable, ils pensent que la lutte pour la vie et la concurrence sont les moteurs du monde. Ce qui est partiellement vrai mais terriblement destructeur. La plupart des pays civilisés ont inventé des systèmes de protection pour protéger les plus faibles. Pas les USA. Et donc les plus faibles vont payer la facture. Depuis des années, on a convoqué des intellectuels de haut vol, des Prix Nobel, pour justifier la mise a mort des faibles quand Clint Eastwood suffisait : il y a ceux qui ont un pistolet et ceux qui creusent. Toi, tu creuses !!

Mort aux faibles, donc. Sur quoi, tout le monde ou à peu près s’accorde. Admettons. La race des seigneurs peut être un concept acceptable.  Jusqu’à ce que les seigneurs comprennent que leur domination n’existe que parce que les autres produisent et consomment. Ils y ont intérêt parce que si les autres comprennent les premiers, le temps se gâte. Ça n’arrivera pas ; le poids idéologique est lourd.

Les prévisions sont sérieuses. Même Trump admet que 200 000 morts seraient une victoire. Il s’en fout. Cela dégagera un bon paquet d’esclaves, réorganisera l’économie et on peut penser que les USA en sortiront renforcés au plan économique ; les chômeurs meurent avant les autres. Le seul problème de Trump est qu’il risque de perdre un paquet d’électeurs. Quand on surfe sur la vague de la pauvreté, il convient de l’entretenir.

Et donc, il va falloir suivre les statistiques. Vu le démarrage, il est possible que New York paye un tribut supérieur au Dakota du Nord. Mauvais pour les démocrates et Trump est assez fin politique pour organiser une défense nationale à géométrie variable. Les différences entre Est et Ouest seront amusantes à observer ; ce sera Silicon Valley contre Wall Street. En toute hypothèse, Wall Street aura un avantage décisif : la possibilité d’effacer les dettes. Banquiers et économistes s’accordent sur ce point ; les dettes liées au coronavirus ne pourront pas être remboursées, et donc autant les annuler « On va leur refaire le coup de l’emprunt russe » m’a dit un banquier de haut vol en rigolant. Comprendre : les petits porteurs vont payer. Pour les Etats, ce sera plus fin. Ceux dont on a besoin pour redémarrer seront refinancés ; les autres iront voir les ONG. Ou la Chine. Dans tous les cas,  les cartes seront rebattues et tout est possible. Les pertes en capitalisation seront abyssales. Mais on leur sacrifiera quelques fonds de pension, voire une banque ou  deux. C’est le coup de l’emprunt russe. Les petits porteurs vont payer.

On aura compris que la sortie de crise dépend de deux facteurs. L’évolution de la pandémie et la réélection de Donald Trump. En revanche, on peut avoir quelques certitudes comme la main-mise de la Chine sur le couloir danubien. Tous ces états vont sortir exsangues de la crise, Pologne incluse. Ils auront besoin d’une aide que ni l’UE, ni les USA ne pourront fournir. Le coup d’après fera entrer l’Ukraine dans l’OCS. Poutine aura la bonté de retirer ses troupes, la Chine fera un chèque (ou deux) et l’Europe se trouvera enserrée sur son flanc Est, la  Grèce devenant  la porte d’entrée la plus convenable en bouclant la ceinture. Trieste aura son rôle à jouer et on se souviendra de l’importance de l’Adriatique. Trop tard.

On se souviendra également de la route de l’ambre qui joignait la Méditerranée à la Baltique. Helsinki banlieue d’Athènes  ? Ce n’est pas un basculement géopolitique mais un simple retour aux sources.

Le reste suivra de lui-même, à commencer par la disparition de l’OTAN, inutile a des USA isolés et appauvris

On en reparlera.



samedi 4 avril 2020

PUBLIC-PRIVÉ, ep. 2

Je sentais bien que la Réaction était en route. Médiapart nous éclaire. Relayons.

J’ai déjà parlé du Professeur Bricaire, académicien médical dont chaque intervention est un péan à la médecine privée alors que sa carrière est fortement assise sur la médecine publique. La traitrise est révélatrice. Toujours.

Hier, désinformation. Reportage sur LCI. Sujet : le privé vient en aide à l’Ile-de-France. Il s’agit d’infirmières flamandes du groupe Ramsay déplacées de leurs cliniques vers des cliniques Ramsay de région parisienne. Traduction : le privé réorganise ses ressources humaines pour rentabiliser ses établissements. Quand l’Académie de médecine fait équipe avec TF1, y’a congre sous sable.

L’opposiion public-privé est une fausse équivalence. Décryptons comme on dit sur les télés grand public.

La médecine française est fondée sur la notion d’excellence, symbolisée par les concours, et notamment l’internat. Tous les ans, l’hopital public recrute les meilleurs étudiants. Relisez lentement : le public recrute les meilleurs. Le classement permet le choix. Si tu veux les meilleurs profs et les meilleurs services, t’as intérêt à être dans les premiers. Il est évident qu’il y a une prime aux grandes institutions, celles qui ont les meilleures équipes et le plus grand nombre de malades. L’interne de Paris baignera dans la recherche et les cas rares plus que celui de Clermont-Ferrand. C’est pas juste !! Si. Il suffit d’être bien classé. On peut discuter les détails : le système est un grand tamis qui organise les soins, l’enseignement et la recherche. Et ce tamis a été organisé pour et par la médecine publique : le privé n’y a pas sa place.

C’est humiliant. Heureusement, il reste au privé une arme : le fric. Les salaires de la médecine publique sont encadrés mais possibilité est laissée pour des vacations extérieures.  Ainsi, le privé peut s’offrir régulièrement les services des meilleurs. Pas pour tout : il faut également des plateaux techniques et du personnel formé pour les soins les plus élaborés. Mais pour le remontage de nichons, ça va. Nous rentrons là dans la technicité. Je demande un conseil à un ponte pour un truc particulier, très technique. Réponse : il y a deux services en France capables de faire ça : Salpé et la Timone. Et la clinique privée qui traite ma sœur ? Au téléphone, je perçois le haussement d’épaules. J’ai compris.

Naturellement, les arguments techniques n’entrent jamais en ligne de compte. Seule compte la pseudo équivalence : public = privé. C’est le message qu’on veut visser dans nos têtes, le message qui va sous-tendre la fin de la destruction de notre système de santé. Le message que peut comprendre Madame Thatcher et les rédacteurs bruxellois des GOPÉ qui assènent, année après année, que notre système de santé nous coûte trop cher. De quoi je me mêle ?

La médecine est technique. Toute avancée suppose des essais, des expérimentations, des adaptations. Ça, c’est les coûts à la charge du public. Un spécialiste, à la tête d’une équipe, qui cherche et met au point une innovation. Ça échappe complètement à la base financière de l’administration médicale : la tarification à l’acte vu que l’acte n’existe pas encore. Quand l’acte est bien au point, on peut lui attribuer un coût et le faire entrer dans la fausse équivalence public-privé. Pourquoi fausse ? Parce qu’on ne sait rien des investissements, incluant la formation de intervenants et le plateau technique. On suppose que les actes ainsi tarifés sont équivalents dans le moindre détail et que le privé respecte les protocoles et les exigences du public. Or, rien n’est moins sûr. La spécialité-test en la matière est la radiologie. Voilà des années que les radiologues du secteur public travaillent sur les économies permises par la radiologie interventionnelle. On sait ce que c’est : une intervention bénigne en salle de radio évitant opération et hospitalisation. Il faut bien comprendre que les économies ne viennent pas du gestionnaire mais du praticien., le plus souvent issu du secteur public.

C’est pourquoi, une réelle équité serait de réserver au public les actes inventés dans le public et au privé les actes inventés dans le privé. Ce serait une concurrence bien comprise qui préserverait le droit intellectuel du créateur. Et qui règlerait vite la pseudo-équivalence.

Ce n’est pas la voie choisie. Macron, poussé par Bruxelles et suivi par les stupides moutons panurgiens, va achever la destruction de notre système de santé en profitant de la mort médiatisée de quelques milliers de Français, et donc en ajoutant l’ignominie au cynisme. Autour de la sépulture sont perchés les vautours de la mutualité : avez vous remarqué cette floraison de nouvelles mutuelles ? Le cadavre de la santé française est attirant.


Si vous n’avez pas compris, ce n’est pas grave. Pour vous distraire allez voir un film avec Depardieu : 7 morts sur ordonnance. Il est trop tard pout investir dans les EHPAD, la pression se relâche.