samedi 30 décembre 2023

BOUVARD !! EN PRISON !!

J’ai recommencé ma cure annuelle de. Grosses Têtes. Ça me prend quand l’actualité me déprime. Grâce à Depardieu, mes yeux se desillent. Les Grosses Têtes, avec leurs histoires droles, salaces et  graveleuses forment la pointe avancée de la culture du viol, vue par Sandrine Rousseau. Et quand Carlos s’en mêle, Lacan n’est pas loin, vu que rode Dolto.

Il y a aussi des histoires de Noirs, d’Arabes, de Juifs,etc...où l’accent est un marqueur signifiant. Pour les disciples de Rousseau, marque de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, que sais je encore ? J’oubliais les homos.

Tout ceci pour dire qu’au jour d’aujourd’hui, les Grosses Têtes crouleraient sous les amendes et les procès et que Bouvard serait menacé du bagne. Tout le monde a oublié que les Grosses Têtes étaient l’une des meilleures audiences de la radio. Les Français seraient ils racistes, antisémites et violeurs en série ?

 

Remontons le temps.

 

L’archeologie progresse et fouille les enclos rituels des Gaulois. Rituel, ça marque  la religion. Nos ancêtres avaient choisi le banquet comme cérémonie religieuse : une grande bouffe, bien arrosée qui pouvait durer plusieurs jours, bourrés, débraillés et braillards. Je n’ai rien trouvé sur la sexualité, mais on ne peut que la penser présente. C’est notre substrat civilisationnel. Imagine t’on une poignée de culs serrés bousculer plus de vingt siècles de civilisation ? « Mais, mééh, me dit une copine, ils étaient primitifs. » Connasse ! La religion était encadrée par les druides, disciples de Pythagore et philosophes de haut vol que toute l’Antiquité respectait. Primitifs !!

Ajoutons que la viande la plus consommée était le porc. Bon, ce que j’en dis…….

 

Les Grosses Têtes sont encore diffusées sur leur chaine You Tube. Technologie geek pour philosophie gauloise. Je me demande si les culs serrés vont porter plainte.

jeudi 28 décembre 2023

LES JOURNALEUX

Je l’emploie souvent et on me reproche sa connotation méprisante.

C’était mon premier métier, celui que je voulais vraiment faire. Alors, je m’y suis mis. Ma première pige m’a été payée en 1970 par Pierre Lazareff qui m’a donné ma première leçon en me disant « Votre papier est mauvais. Vous n’êtes plus à la Sorbonne. Mes lecteurs sont les taxis et les concierges, écrivez pour eux et refaites moi ça ». J’étais pistonné, j’ai recommencé. Trois fois. Adoubé par Lazareff, j’ai ensuite pu faire des papiers dans plusieurs journaux et rencontrer de nombreux « confrères ».J’ai donc appris le journalisme sur le tas, il n’existait pratiquement pas d’école de journalisme. Rappelons les fondamentaux.

 

Un journaliste est un chasseur d’infos et il doit présenter ses propres infos qu’il sait aller chercher. Ce n’est en aucune manière un compilateur de dépêches d’agence ou de communiqués de presse, sauf à vouloir que toutes les rédactions se ressemblent. En pleine guerre du Viet Nam, pour avoir des informations, il arrivait que le gouvernement français interroge Le Gros, comme on appelait Lucien Bodard, mieux informé que les services officiels. Le Gros n’appartenait à aucun réseau mais il avait un carnet d’adresses comme on disait alors. Pour chacun il savait quoi demander et ce qu’il pouvait publier ou celer. Ne pas mettre ses sources en danger. Il pouvait même relayer une information fausse en toute connaissance de cause afin de rendre service à sa source ce qui faisait de son informateur son débiteur. Jeu subtil et dangereux qui m’a appris qu’un jeune journaliste n’ayant pas de carnet d’adresses n’a aucun intérêt. Egalement qu’on doit, toute une vie, labourer le champ qu’on s’est choisi, on ne peut pas tout maîtriser. Le Gros avait l’obsession de la civilisation (américaine) qu’il voyait à la racine des maux du monde. Cinquante ans après, je dois lui donner raison.J’ai suivi un bon bout de la guerre au Viet Nam avec Le Gros et aujourd’hui, je suis affligé de voir ce que les gamins font de la guerre en Ukraine. J’imagine Le Gros avec les infos des satellites.


Tous les soirs, j’ai envie de demander aux commentateurs : « envoyés spéciaux ? combien sur la ligne de front ? une équipe sur 2000 km ? tu rigoles ou t’es sérieux ? » Et je pense à Jean Bertolino et à une soirée chez Claude Sauvageot. Berto était un spécialiste du Kurdistan et il en a parlé toute la soirée car il en revenait après avoir été parachuté par les forces spéciales françaises. Il y avait certainement un deal mais j’ignore lequel. Journalistes contre journaleux.

Après, il y a les annuaires, notamment ceux édités par Jane’s.Une trentaine de volumes : un sur les avions de combat, un sur les navires de guerre, deux sur les tanks (roues et chenilles), un sur les canons et obusiers, un sur les mines et explosifs, une synthèse sur les armées, un volume sur les forces spéciales, pays par pays, pour l’instant manquent les drones. Avec une collection de Jane’s, tu peux parler technique militaire 3 à 5 minutes par jour en donnant l’impression que tu sors de l’usine. Bon, ça coute un bras (1000 à 1500 euros le volume) et ça se change tous les ans, le rédac’chef fait la grimace.


On n’a rien sans rien. Le rédac’ chef préfère inviter des officiers généraux qui ont les Jane’s dans leurs bureaux et qui sont tous passés par l’Otan sans penser que leur vision stratégique est celle du Pentagone, pas celle de Poutine. On fera un correctif plus tard.


Et personne ne parle de Cheliabinsk. La Russie a basculé dans l’économie de guerre. L’usine de tracteurs de Cheliabinsk a été transformée pour fabriquer des blindés. C’est pas nouveau, Staline l’avait fait au début de la Grande guerre patriotique. Il doit bien rester quelques vieux contremaitres pour s’en souvenir. J’attends un reportage sur le sujet qui est actuel avec une profondeur historique. Et si pas Cheliabinsk, ailleurs, y’a pas qu’une usine chez les soviets. Je ne suis pas journaliste, pas spécialiste de la Russie, mais je savais aller sur le terrain en pensant au lecteur (ou au spectateur). Chez les Soviets comme Tintin. 

mercredi 27 décembre 2023

GERARD-BERURIER

Arrêtons les conneries. Voilà-t-y pas que des intellectuelles au rabais érigent Depardieu en icône de la « culture du viol ». Depardieu, c’est la France, c’est Obélix et pas un producteur ne lui a offert le seul rôle sans contre-emploi qu’il méritait : Bérurier.

 

En littérature, Bérurier est le dernier et le seul représentant stylistique de l’esprit de chambrée, cet idiolecte des jeunes gens  qui jouent à des compétitions de taille du phallus, compétitions dont sont exclues les fendues mais pas les homos. Je note que la suppression de la conscription n’a pas détruit l’esprit de chambrée, désormais appelé culture du viol tout en notant que dans une ville de garnison (la mienne), les atteintes sexuelles ont augmenté depuis la fin de la conscription.

 

Les intellectuelles au rabais préfèrent le baise main à la main au panier et  Proust (qu’elles n’ont pas lu) à Frédéric Dard. Comparons les ventes de Madame Ernaux et celles de San Antonio pour savoir où est la France. Bérurier était sur les ronds points des gilets jaunes, pas la mauvaise styliste au cul coincé nobélisée. De nos jours où la quantité est qualité, cela devrait suffire à classer les styles. Mais non : on encense les cuisiniers qui réchauffent les algues plus que ceux qui élaborent une tête de veau ravigote. Pas Bérurier, et pas Depardieu. On se veut élitiste quand on est seulement médiocre et fainéant. Et radin de surcroit.

 

Les adaptations cinématographiques de San Antonio n’ont jamais fait un carton car les adaptateurs se sont focalisés sur le commissaire bellâtre qui vénère sa vieille mère alors que le vrai héros est Bérurier où chaque spectateur se reconnait car Bérurier c’est l’excès, y compris l’excès d’amour pour Berthe que tous semblent oublier. J’ai lu que Depardieu avait dit « Pour jouer Obélix, il faut avoir des paquerettes dans les yeux » Pour jouer Bérurier aussi ce que les connes ne veulent pas voir. Ne peuvent pas voir car elles ne savent regarder qu’au premier degré, elles écoutent les mots et ne voient pas les paquerettes.

 

Et les admirateurs de Depardieu ont tort : Depardieu n’est pas la France, il est les Français.Excessif, mangeur et buveur, grivois, cultures de la biture et plus si affinités.  Le Président ne s’y est pas trompé. Les lecteurs d’Annie Ernaux ne représentent rien, on n’est pas élu avec des miettes.

mercredi 13 décembre 2023

INFO-ASSUREURS

 Info du journal Sud-Ouest : 60 immeubles du centre ancien de Bayonne seraient sur le coup d’un arrêté de péril. On se calme Sud Ouest !!! Ce n’est pas un scoop. J’avais déjà évoqué le problème, voici plus de vingt ans lors d’une conférence confidentielle à laquelle j’avais convié le responsable municipal de l’urbanisme, mon ami JC.

 

Pourquoi ? Je venais de terminer un travail sur l’urbanisme bayonnais qui m’avait permis de découvrir dans les archives municipales (j’y insiste) une analyse pédologique du sol sur lequel la ville est bâtie. Bien avant le RGA (Retrait-Gonflement-des Argiles) l’auteur insistait sur la plasticité du sol et le danger qu’il y avait à modifier le poids du bâti dans le centre ville. On était alors en pleine obsession des curetages autorisés  par le PSMV qu’un architecte grecquo-parisien voulait imposer à la ville ce qui permettait d’échapper aux réglements sur les monuments historiques. Naturellement, mes avertissements restèrent lettre morte, les assureurs protégeant les promoteurs.

 

C’est sympa : 60 ans après, les faits me donnent raison., et ce n’est qu’un début : les données pédologiques n’ont pas changé et les constructions n‘évoluent pas vers plus de solidité. Reste à analyser la spoliation des propriétaires. Organisme d’Etat, le BRGM a commencé la cartographie des RGA en 2004. On considère que les RGA sont la deuxième cause de catastrophe naturelle en France. D’où les questions :

 

-un problème créé par l’activité humaine peut il être considéré comme une catastrophe naturelle ?

- la responsabilité est elle liée à la date où l’organisme vérificateur est informé du risque ?

 

Les assureurs sont puissants mais ils ne sont guère dépensiers sauf pour définir ce qu’ils appellent « le fait générateur », à l’origine du problème. Dans le cas qui nous occupe, le RGA aggravé par les curetages peut être un fait générateur et ce fait générateur était connu depuis les années 1920, date de l’entrée du dossier dans les archives. « Je ne savais pas » n’est pas recevable puisque les services municipaux étaient informés avant même que le BRGM ait commencé à cartographier le phénomène ; Bayonne était en avance, comme souvent. Ajoutons que la même pédologie est à l’œuvre sur tout le Pays basque et que Biarritz est également menacée. J’espère seulement que les villes recruteront désormais dans les facs de géologie et pas à Sciences Po.  


Je tiens les infos à dispo de tout assureur voulant mettre en cause les responsables d'un sinistre