J’ai pas fait d’études « politiques ».. A mon
époque, la politique était pas objet d’études. Y’avait qu’une école de
« sciences politiques » mais on savait bien que c’était pas une
science, rien à voir avec la physique quantique. Et donc, pas une école.
Moi qui reste un littéraire, je pense à ce bon Stendhal qui
a écrit :
« Le meilleur système politique est la tyrannie
tempérée par l’assassinat »
Avant de hurler, lisez avec soin. Analysez ce
« tempérée » qui introduit dans la phrase une délicate scansion. Il
nous dit quoi Stendhal ? Que l’assassinat est inséparable du destin
politique. Il y a une logique. Faire de la politique, c’est prendre des
décisions qui vont impacter la vie des citoyens. Les choix du politique vont en
enrichir certains, en appauvrir d’autres. Ceux qu’on enrichit apprécient. Les
autres non. Et les autres, ils vont vouloir se venger.
Ha ! mais non….
Ha ! mais si…
Si tu organises la vie des gens, tu peux aussi organiser
leur mort. Si tu t’imagines qu’ils vont accepter que tu les tues sans moufter,
ce que tu te gourres, fillette, fillette.
L’assassinat politique est consubstantiel à la politique
parce que l’homme politique est un destructeur de vies. Ce choix qui va créer
quelques centaines de chômeurs, c’est l’homme politique qui le fait. Les
familles détruites, les vies qui basculent, sont de son fait. Il ne peut pas
s’en laver les mains. On ne joue pas au Monopoly.
Et donc, il doit payer. Parce que ses erreurs détruisent des
vies, il doit mettre sa vie en face. Et il ne peut pas dire qu'il ne savait pas. Il a tous les éléments pour savoir.
La mort est le prix.
Tu veux être élu pour décider de la vie des autres ?
Alors n’hésites pas à mettre ta
vie en face. Sinon le choix est pourri. Tu détruis sans risques.
J’admets de confier mon sort à des gens. J’admets qu’ils se
trompent. Je n’admets pas qu’ils ne payent pas leur erreur.
Je n’admets pas que la mort ne soit pas au rendez-vous.
Parce que c’est vie contre vie. On arrête de barbeusteiller.
J’aime Louis Barthou
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