On s’emmerde à vivre avec les anges !
Aujourd’hui encore, un mononeuronal me reproche d’être cruel. Ouais, j’ai le droit comme tu as le droit de me casser les burnes avec ton amour du vivant exprimé de la façon la plus mièvre qui soit. La miévrerie est une faute de gout qui conduit immanquablement au. kitsch.
Alors oui, je suis cruel et j’aimerais l’être plus, je suis égoiste et j’aimerais l’être plus, je suis cynique et j’aimerais l’être plus mais je suis cohérent et je voudrais que vous le soyez plus.
Premièrement, je pense à gauche car j’ai adhéré à la pensée de Marx voilà….longtemps. Sans compromis ni compromission, mais pas sans reflexion. Pas comme Mélenchon qui s’affirme de gauche après avoir participé à l’un des gouvernements les plus privatiseurs du siècle. Mélenchon est un pantin de droite avec un discours de gauche. Pas comme l’autre blondasse qui se vautre sur les plateaux de télé-Bolloré avant de vouloir « libérer les médias ». Pas comme tous les militants décérébrés qui infusent le discours de la religion dans la société. C’est Jésus qui affirmait que tous les hommes sont frères, Marx leur demandait seulement de s’unir dans la lutte. Refusant Jesus pour cause de laïcité, je refuse d’être le frère de tous les hommes et les migrants m’emmerdent. C’est cohérent. On ne peut pas être de gauche et accepter une pensée religieuse fut ce sous forme de traces. Je sais : il y a des chrétiens de gauche, comme il y a des poissons volants, mais « ils ne constituent pas la majorité du genre ».
Etre à gauche, c’est adhérer au matérialisme, désormais confronté à l’humanisme, vieille défroque religieuse recyclée en politique. Les disciplines matérialistes (géographie, biologie) ont été savamment détruites avec la complicité du capitalisme consumériste dont les publicistes valorisent l’individu contre le groupe et son représentant le plus éminent, la Nation. Personne ne veut plus voir que la Nation est l’outil le plus efficace contre les inégalités qui sont, le plus souvent, des inégalités sociales. Un bon système scolaire permet à un individu de sortir de son enfermement social. J’ai connu la fin de ces temps qui ne se préoccupaient pas des cas trop minoritaires, les fainéants invétérés et les QI trop faibles, car la Nation était un tamis à repérer les individus qui pouvaient l’enrichir. Un fils d’instituteurs de campagne pouvait intégrer l’Académie française (Pagnol) ou devenir Président de la République (Pompidou). Ce qui explique que, de Robespierre à Mao Zedong, les dirigeants de gauche étaient nationalistes. Mais le peuple (la masse) aimant les symboles, un cantique comme l’Internationale l’a convaincu que la Nation était un péril alors que c’était la seule arme à sa portée pour anéantir l’inégalité.
La colonisation est un crime contre l’Humanité. Tu sais quoi de la colonisation ? Une bouillie gloubi-glouba à destination de ceux qui veulent être des anges. Tiens, le Sénégal. La France s’est implantée au Sénégal grâce aux Signares de Saint Louis, compradores locales (relis Marx sur les compradores), belles femelles qui savaient que leur carte bleue se rangeait dans leur culotte et se rendaient complices, sans le savoir, d’un crime contre l’humanité. Toutes les colonisations se sont appuyées sur la collaboration. Certes, il y eut des révoltes, mais elles ne sont pas majoritaires, les collaborations furent la règle. Si on veut stigmatiser les colonialistes, ne jamais oublier leurs complices et les chefs de tribus africaines qui fournissaient à Gorée la matière première.
Il m’est arrivé de participer à des manifs évoquant des militants assassinés par l’armée française comme Maurice Audin. Aujourd’hui, vu froidement, je pense qu’ils ont été les martyrs ayant servi d’escabeau à un gouvernement de corrompus enrichis par le pillage d’un pays que la colonisation avait enrichi. Cynique ? Non, réaliste. Maurice Audin est mort pour le peuple algérien, pas pour les caciques du FLN. Les milliers d’Algériens voulant vivre en France ne s’y trompent pas et me donnent raison.
C’est génial de vieillir : on constate les évolutions. J’ai aussi défilé pour Cohn-Bendit. « Nous sommes tous des juifs allemands ». Sans le savoir encore, je défilais pour un copain européiste de Bayrou qui aujourd’hui ne cesse de glorifier son Allemagne chérie. Cocu ? Ça y ressemble. Ma copine Colette, députée socialiste, a voté pour le détricotage du Code du Travail par Macron. Je ne lui pardonnerai jamais : le Code du Travail protège les travailleurs, quand on se veut « de gauche » l’affaiblir est une ignominie.
On m’aura compris : de Mélenchon à Colette, je ne pardonne rien. Le pardon est une notion religieuse qui n’a rien à faire en politique même si elle arrange les avocats. Tout comme la rédemption. La « seconde chance » est aussi une notion religieuse. La République te donne toutes les chances en une fois. Si tu n’as pas su les saisir, c’est que t’es con ou fainéant, ou les deux à la fois. On crève de ce mélange : Dieu a sa place à l’Eglise, pas au Palais-Bourbon.
Il faut rendre à César….Excusez moi, ça m’a échappé
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