mardi 23 février 2021

MONSEIGNEUR MELENCHON

On le voit moins mais il a délégué sa pathétique pensée à ses jeunes séides. La France insoumise, si peu française et tellement soumise à la doxa et à l’espace médiatique occupe un maximum d’heures d’antenne. Avec les mélanchoniens chanoines, revient la religion dans sa version moderne du droit d’asile. Dans ma cathédrale, existe encore la poignée que tout un chacun pouvait saisir pour échapper aux poursuites.

 

Dans les faits, c’est ainsi que l’évêque reprenait au seigneur son droit de justice. Soyons clairs : il s’agit de pouvoir, pas d’humanisme. C’est toujours ainsi que ça fonctionne en politique. Au nom de Dieu, certains reprennent le pouvoir, le seul qui compte, le pouvoir de vie et de mort, dont ils avaient été privés. La seule volonté de ceux qui brandissent le droit d’asile est de réduire le contradicteur au silence en enfilant la virginale toge du droit à la vie. Ce fameux droit à la vie que la gauche récusait aux adversaires de l’IVG mais qui est finalement bien pratique.

 

Les concepts universels font partie du même arsenal. Un berger alpin se voit pardonner au nom de la Fraternité qui figure dans la devise de la République française. Personne ne veut voir que cette devise est celle du peuple français et que la fraternité est celle qui doit prévaloir entre concitoyens. Personne ne veut voir non plus que le rôle des juges est de condamner pas de pardonner Le pardon est l’apanage de Dieu. Mais quand t’as mis la main dans l’engrenage……

 

Parlons librement : la Terre (Gaia, la planète) est le lieu de toutes les inégalités. Si tu nais dans la banlieue de Juba, t’as nettement plus de chances de mourir de faim que si tu vois le jour près d’Alençon. Question de bol. C’est pas désespéré, on peut t’aider. Y’a une condition, c’est que tu t’adaptes. Par exemple, en évitant de sortir ton couteau pour défendre tes droits, réels ou supposés.. Oui, j’ai pas choisi Juba au hasard. Les journalistes, jamais à court d‘un à peu près, confondent aisément Soudan (capitale Khartum) et Soudan du sud (capitale Juba). En réalité, c’est pas le Soudan, c’est l’ancien Soudan anglo-egyptien. Le Soudan c’était le Mali comme on dit aujourd’hui. Pas des rigolos dans les deux cas. Relisez les textes de Kitchener : il en a bavé à Khartoum face au Mahdi.

 

Grace au tourisme, l’assassin de Pau connaît la France. J’ai bien connu certains des « réceptifs »  qui s’occupaient des touristes français à Juba,il y a une cinquantaine d’années. C’était pas smicard tourisme. Le visiteur le plus régulier était Giscard car Juba était l’une des capitales de la grande chasse en Afrique. Aujourd’hui, les associations recyclent les anciens porteurs de bwanas réduits au chomage par Greta Thunberg. A priori, il est plus facile de protéger le bongo soudanais que le gratte-papier béarnais.

 

Soudan, c’est un vieux mot français. Au Xème siècle, il désignait le chef des Sarrazins, le sultan. Soudan = sultan. Tout est clair pour qui a lu Bédier.

 

Mélenchon a une conception religieuse du monde : il a besoin de croyants pas de sachants. L’humanisme est à la pensée ce que la mondialisation est à l’économie, le gommeur de différences. Tout le monde doit aimer le droit d’asile et le hamburger. Un migrant est un migrant Ben non. Un Soudanais n’est pas un wolof. C’est méprisant que de le croire. Méprisant et raciste. Si j’écris qu’un wolof n’est pas un hmong, je serais approuvé. Respecter un homme, c’est d’abord respecter ses origines. Et respecter, c’est apprendre pas ingurgiter des stéréotypes comme une bouillie de pensée.

 

On en reparlera

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