mercredi 22 septembre 2021

LE GRAND REMPLACEMENT

Il est presque terminé, mais vous, à force de regarder la télé vous avez rien vu. C’est une belle histoire, je vais vous la raconter.

 

Vous vous souvenez d’un bellatre un peu niais appelé Alain Bougrain-Dubourg, ? Il régnait alors sur la tribu des Zécolos qu’il a largement façonnée en lui enseignant ce principe essentiel de la Bible Verte « Pour parler d’écologie, il convient de ne pas connaître la Nature ». Or donc, à chaque Pâques, le papy de Jadot  venait en Médoc se heurter aux chasseurs de tourterelles des bois qu’il accusait d’etre les prédateurs de ce charmant volatile menacé de disparition. Il se présentait, mains nues, vêtu de probité candide et d’un costume du meilleur faiseur, face aux brutes armées et avinées. Le risque état nul, les chasseurs sachant réguler les populations de nuisibles sans tirer une cartouche, mais les télés adoraient. Le bellatre avait épousé une bimbo botoxée qui contrastait a merveille avec les Lucienne et les Simone en tablier des Nemrods agricoles.

 

L‘image se fixait qui montrait d’un côté une population urbaine jeune, moderne, abritée derrière un savoir accessible à tous (et surtout aux journalistes relayant l’image qu’ils avaient inventée), une population qui pensait en termes généraux (la planète) et non en espace villageois. L’écologiste remplaçait le naturaliste comme le professeur des écoles se substituait a l’instituteur.

 

C’étaient les débuts de l’écologie politique et déjà tout était faux. Mes copains ornithos se marraient parce qu’on baignait dans le grand remplacement, le remplacement de la tourterelle des bois par la tourterelle turque, phénomène de lutte pour l’espace, bien identifié et utilisé par Darwin mais qui, dans le cas qui nous occupe, prenait une ampleur inédite.

 

La tourterelle des bois (Streptopelia turtur) occupait l’Europe et surtout ses forêts depuis des temps immémoriaux quand la tourterelle turque (Streptopelia decaocto) a commencé à l’envahir. L’invasion a été facilitée par le gout de la turque pour l’habitat humain. Plus les villes s’étendaient, plus la turque se multipliait. D’où la leçon écologique : les villes et non les campagnes sont responsables de la disparition de la tourterelle des bois. Le bellatre et ses séides avaient tout faux. C’est une habitude chez les zékolos. En plus la turque est d’une résistance peu commune : elle a envahi la Laponie en quelques années tant elle est peu sensible au froid. Elle avait toutes les armes et la tourterelle de bois aucune. La partie était jouée, même sans les chasseurs.

 

Le sujet j’en ai déjà parlé dans un post de janvier 2011 titré « Parlons un peu des immigrés ». Zemmour était encore à  la maternelle.  J’y expliquais qu’en matière d’écologie, les flux de populations étaient une menace parce qu’on crée une compétition qui profite rarement aux autochtones. Les exemples étaient innocents : le canard de Barbarie, le calicoba ou l’écrevisse mais la règle était posée. Hypocritement, m’a t’on reproché. C’était il y a dix ans.

 

Et c’étaient des espèces importées par l’homme alors que la tourterelle turque a envahi l’Europe toute seule. Bel exemple de grand remplacement.

 

Et si le grand remplacement fonctionne pour Streptopelia turtur, y’a pas de raison qu’il ne fonctionne pas pour les sous-espèces d’Homo sapiens ; c’est une règle écologique.

 

Et donc, il est normal que les zékolos n’en tiennent aucun compte

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