On ne saurait trouver expression plus forte pour exprimer le
« Macron, dégage » des autres manifestants. Il y avait, clairement,
meurtre rituel et symbolique. Minoré par tous les commentateurs, ce meurtre est
tombé dans les poubelles de l’Histoire. Comme disent les amateurs de banalités :
tout ce qui est excessif est insignifiant, alors même que l’excès est porteur
de sens, a fortiori s’il a une dimension symbolique.
Les manifestants cephaloresecteurs voulaient dire que « le
Président de tous les Français » n’était pas leur Président car il
n’agissait pas dans le sens qu’ils désiraient, leur protection et leur défense.
Symboliquement, le Président est le père de la Nation. Quand une partie de la
famille n’est pas protégée, la famille explose. Et le père n’a plus à être
respecté, ni même conservé.
Du moins était ce diffus. Avec la réforme des retraites,
nous sommes en plein dedans. Les jeunes sciencepotards ont oublié que le
programme du CNR était un programme d’union nationale afin de protéger avant
tout les plus faibles. Phrase après phrase, Macron a exprimé son mépris des faibles quand tout indiquait que le
pays attendait le contraire. Si tu ne fais pas ton boulot, le peuple aura ta
peau. L’union nationale n’est pas un vain mot. Elle est symbolisée par la Sécu,
les retraites, les nationalisations. Tout ce qui empêche les premiers de cordée
du banquier Macron d’augmenter leurs profits. Cela, le peuple le sent
confusément. En mettant ses actes en concordance avec le ressenti de son
peuple, le jeune Emmanuel prend un risque majeur.
Il veut de plus en plus coller à son image. Laquelle est
aussi l’image de ses conseillers et de ses ministres. Conseillers et ministres
que le peuple ignore tant la distance est grande. De Gaulle avait le bon goût
de mélanger les avis et Pasqua comptait autant que Taittinger. De Gaulle savait qu'o ne vend pas le Ricard comme le champagne.
En ce 5 décembre, les ministres semblent tranquilles. Ceux
qui tremblent sont les candidats macronistes aux prochaines municipales. Ils
voient vaciller le trône. Il est temps de les rassurer.
Manu doit poser un acte fort. Par exemple remettre en
question sa légitimité. Un referendum avec une question simple : désirez
vous une réforme des retraites ?
Dans tous les cas, son risque est nul. Ou diminué : il
vaut mieux être démissionné que décapité. Ne pensez pas que j’exagère… nous
sommes en 1788.
On en reparlera….
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