jeudi 16 avril 2020

BURNÉS

C’est un mot que je trouve partout ; burné.

C’est un gros mot. Il signifie qu’on est couillu, qu’on a des burnes. C’est pas encore un délit mais t’inquiètes, ça va venir. Les fendues vont s’en servir. Je peux vous donner le discours ; une nana peut avoir des couilles. Ouais, ça s’appelle des ovaires. Une nana peut être ovariée.
Les psys ont ouvert la voie. Un mec peut être hystérique. Etymologisons : un homme peut être conduit par son utérus. Langage de psys vu que les biologistes savent parfaitement qu’un homme n’a pas d’utérus.
J’en veux aux psys pour cette destruction continuelle du langage. A quoi ça sert que Furetière, Larousse, Littré se décarcassent pour ça ?

Les psys ne connaissent pas Gonzo. Il arrive tard chez Café un soir. (Chez Café, c’était mon complément universitaire, ma Sorbonne-bis). Café s’étonne et pointe les difficultés de l’entrainement. Et Gonzo de surenchérir : avec les caméras, rugbyman c’est devenu un vrai métier pour pouvoir écraser les doigts ou balancer une fourchette sans être pris. J’avais le sentiment qu’on l’avait castré. Si le mec que t’aligne sait pas que tu l’alignes, comment il peut se rendre ? L’injustice est sur la pelouse.

Les psys, mais aussi les gonzesses et les intellos, ont passé des années à cette lutte inepte, la lutte contre la violence. Comme si on vivait chez les bisounours. La violence, c’est pas bien. Cachez cette prune que je ne saurais voir. Pendant ce temps, les éthologistes travaillaient sur l’agression, moteur des comportements animaux. Ha tu vois, la violence c’est pour les animaux ! Nous, on est des hommes. Ben oui, c’est à dire des animaux aussi.

Le vrai problème est là, caché comme la poussière sous le tapis. On est des hommes ET des animaux. Burné, c’est ça. L’animal qui ressort enfin. La testostérone qui remonte, qui afflue, qui inonde et qui envoie ta main au cul de Marlène Schiappa, surprise et heureuse (ça t’es pas obligé, y’a des culs plus affriolants, parce que silencieux). Ce n’est pas de la violence, rien que des hormones. Après tout quand ta gonzesse a ses ragnagnas, tu dois comprendre. Ben, c’est pareil.

Homme ET animal, c’est incohérent. C’est ce qu’ils veulent faire croire. Les mêmes qui te font chier en t’expliquant que les animaux c’est des quasi-hommes. Tout en refusant que les hommes c’est des quasi-animaux. Ho ! tu me prendrai pour un quasi-con ?

Des fois, regarder les hommes comme des animaux, ça aide. Poutine, il est burné. Tu sais bien qu’il va être poli, bien élevé mais que si tu l’emmerdes, ça va chier. Tu fais gaffe.
Macron, je le regardais hier. Il a le regard en coin, le regard du fourbe qui va appeler l’institutrice si ça se passe mal. L’institutrice ou l’arbitre en demandant la vidéo. T’imagines bien que si je m’en rends compte, Trump ou Poutine, il s’en aperçoit aussi. Mauvais temps.

Bien. On sort d’un demi-siècle à la con. On a tout mélangé, les mots et les choses, les hommes et les animaux, les hommes et les femmes. Je sais, j’ai fait ça, j’avais appris à la Sorbonne. Après j’ai fait mon cycle complémentaire chez Café. Au Tariquet et au Sonsierra.

J’aimerai être burné. Pouvoir dire « Ta gueule, femelle » à la connasse qui me les brise avec son York à petit noeud. J’aimerai être moi, rustre, fumeur, buveur, péteur, le Gros Dégueulasse de Reiser. Bon, ça m’empêche pas de lire Montesquieu mais, va savoir pourquoi, ça va pas avec. C’est comme le reste. Montesquieu ou la flatulence. Animal ou homme.

C’est pour ça que j’aime Amadeus, pour voir péter joyeusement le divin Mozart

On vit dans un monde de schizos.


PS : diagnostic du Professeur Raoult. Si tu pètes tristement, consulte…..

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