vendredi 1 mai 2020

PARLONS DU VIVANT

Je reviens sur une évidence. Le virus est une forme de la vie..Forme simple mais ça ne change rien. Pour parler comme les écolos au rabais, c’est un élément de la biodiversité, comme les baleines ou les pangolins ou Nicolas Hulot. Lequel défend la biodiversité, virus exclus.

Comme toute forme de vie, le virus a une niche écologique où il se développe et se multiplie. C’est souvent la même que celle de ses hôtes. C’est souvent le cas dans les symbioses, ce qui permet de poser une question : la niche écologique de l’hôte suffit elle à définir celle du virus ?

Dans le cas qui nous occupe, l’hôte est le pangolin, petit mammifère de l’Asie des moussons. A priori, la niche écologique est donc une zone subtropicale humide qui va du centre de la Chine aux iles de la Sonde.
Déjà, ça aide à douter. Les Chinois ont publié des études in vitro montrant que la chaleur tuait le virus et qu’il fallait attendre l’été.. Je doute que l’été en Picardie soit plus chaud que dans les vallées du Yunnan.. C’est juste un paramètre. In vitro.

Après, je regarde comment ça fonctionne quand les infos sont bonnes. En Italie, la vallée du Po en février, c’est pas le bas Yangzi. Pouilles et Calabre semblent épargnées. Il n’y pleut pas. Aux USA, la région de Seattle n’est pas particulièrement subtropicale. Laissons agir Trump = le corona sera bien dans les Everglades, le temps d’y arriver.

En fait, le Pays basque m’intrigue. Nous sommes proches de la Chine centrale. Humide avec une végétation adaptée au pangolin. Beaucoup de théacées, les magnolias vont bien pour des arbres américains, la fougère prospère. Or, nous sommes la région la moins touchée. De l’autre côté de la frontière, Hegoalde, le sud, est la région la plus touchée d’Espagne avec Madrid. Excluons la capitale dont la population justifie les chiffres. En revanche, la logique écologique semble respectée.

En Europe, les rives de la Baltique ne semblent pas être la terre promise du Covid.. Logique écologique, la mousson n’arrose pas Leningrad. Il me semble qu’il faut au Covid une dose d’humidité et que la chaleur n’est pas le seul critère.. Un temps à moustiques, à malaria et à paludisme. Clin d’œil à cette bonne vieille Nivaquine.

Autant j’ai défendu Raoult dès le 20 février, autant je doute sur ce coup. Il me paraît être un naturaliste de paillasse plus que de terrain et la saisonnalité est liée au terrain. Les autres pandémies venaient également de l’Asie des moussons ce qui renforce sa position et affaiblit la mienne vu qu’elles étaient saisonnières. Je dois oublier un paramètre. La chauve souris ?

J’aime ce virus car il est compliqué. Il dévoile notre discursivité simpliste. J’aime ce qui est complexe et le vivant est complexe. Les interviews de Raoult sont pathétiques tant les journalistes veulent squelettiser sa pensée… Pour l’Audimat….Pour que les start upers se croient dépositaires d’un savoir quand ils sont simplement des manipulateurs de symboles….Comme les curés.

Je dois le dire : voilà 70 ans que les chifffres me cassent les….neurones. Mais je résiste…



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