Hou
là !! Le coronavirus va coûter un max. Ben oui. C’était prévisible et
d’ailleurs, ç’avait été prévu avant que Macron et sa bande de bras cassés
succédant aux ringards majuscules qui nous gouvernent depuis des années ne
suppriment les protections. « Quoi qu’il en coûte » dit le nain
intellectuel qui n’en a rien à foutre parce que ce n’est pas à lui que ça va
coûter.
Pour
comprendre le mécanisme et le résultat, il faut regarder les GOPÉs. C’est
vachement officiel. Ainsi appelle t’on les Grandes Orientations de Politique
Économique élaborées par Bruxelles. Bon. C’est des orientations, rien de bien
contraignant. Que tu crois !! Si tu respectes pas, t’as une amende. Et
pour être bien sûr que tu la payes, le montant de l’amende est versé avant par
les Etats. C’est une sorte de cautionnement. Un peu comme si tu devais bloquer
400 ou 500 euros au Trésor Public avant de prendre ta voiture au cas où tu te
ferais flasher. C’est pas une contrainte, c’est du racket.
Regardons
donc les GOPÉs de 2019. L’introduction semble un gloubi-glouba de généralités
en novlangue, mais restons attentifs. Par exemple : » Les mesures
visant à simplifier le système d'imposition et à réduire les restrictions
réglementaires aideront à répondre à la première recommandation relative à
la zone euro concernant l’environnement des entreprises ». Compris ?
La première recommandation protège l’environnement des entreprises, pas des
simples citoyens.On rentre ensuite dans le détail : « Les dépenses
de santé n’ont cessé d’augmenter au fil des ans. Les dépenses totales ont été
estimées à 11,5 % du PIB en 2017, soit le niveau le plus élevé parmi les
pays de l’UE membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE). Une nouvelle réforme du système de santé a été annoncée à l’automne
2018, et un projet de loi présenté le 13 février 2019 ». Bon, c’est dit :
on se soigne trop… Ou on est trop malades, va savoir. Mais Macron agit et
Bruxelles est content. Enfin, pas trop : « La réforme annoncée du
système de santé ne prévoit pas de révision de l’objectif national de dépenses
d’assurance maladie (ONDAM). Cette norme de dépenses concerne un tiers des dépenses
de sécurité sociale. Bien qu’il soit respecté depuis 2010, l’ONDAM a déjà
été relevé à trois reprises depuis 2017. Pour la période 2018-2020, l’objectif
de croissance des dépenses initialement fixé à 2,1 % a été porté à 2,3 %
dans la loi de finances 2018, puis à 2,5 % dans la loi de financement de la sécurité
sociale 2019. Ce relèvement permettra de tenir compte dans une certaine mesure
des dépenses supplémentaires liées à la mise en œuvre du plan Ma santé 2022».
Avez vous
compris ? C’est clair. La France se soigne trop. Ou bien elle est trop malade.
Quoiqu’il en soit, il importe de baisser nos dépenses de santé. Ainsi en a décidé
Bruxelles. Et Macron, obéissant, a lancé des mesures provoquant un tollé chez
les soignants auxquels il lèche le cul parce qu’il en a besoin. Moi, je rêve d’un
médecin disant à Riester : tu es malade ? démerde toi…ou, à tout le
moins désolidarise toi de Bruxelles qui veut ma mort….et la tienne.
Le mélange
des genres caractérise Bruxelles. Le rapport semble clair : « De
manière générale, le système français de protection sociale est efficace
pour réduire les inégalités et la pauvreté. ». Mais le système français
est un système global qui considère la santé comme un élément de lutte contre
la pauvreté car la maladie éloigne des revenus. On ne peut pas détricoter l’ensemble.
En fait, on
ne peut rien détricoter. L’épidémie affecte l’économie : les économies réalisées
depuis des années vont disparaître en quelques semaines, comme un lavabo qui se
débouche brutalement. Le déficit qui devait être contenu va exploser. Fallait y
penser avant. Gouverner, c’est prévoir.
Belle
citation quoiqu’incomplète. Car elle a deux parties : « Gouverner c’est
prévoir, car ne rien prévoir c’est courir à sa perte. » Nous y sommes. Ni
Bruxelles, ni Macron, n’ont prévu quoique ce soit. Mais, disent les imbéciles,
on ne pouvait rien prévoir. On ne pouvait pas prévoir ce virus, on pouvait prévoir
une pandémie. De la peste noire à la grippe espagnole, on a eu des pandémies et
on en aura encore. Des nouvelles, des inconnues. Quand elles arrivent, on peut être
prêt. A condition d’avoir gardé des hôpitaux dans des endroits peu rentables
quand tout va bien, d’avoir éradiqué les déserts médicaux pour avoir partout
des professionnels mobilisables.
Dans le
collimateur de Bruxelles, il y a les professions réglementées dont font partie
les pharmaciens. Notre pays est couvert de pharmacies qui assurent la
distribution des médicaments partout. La distribution mais aussi la fabrication :
aujourd’hui ils fabriquent les gels hydroalcooliques dont manquent les
fabricants. Et demain ? Les préparations magistrales sont passé de mode….Mais
gouverner, c’est se foutre de la mode
Avant de détruire,
faut réfléchir. Réflechir vraiment. Pas comme l’autre zozo qui a vendu la sidérurgie
au sadhou en smoking sans penser qu’il mettait en d’autres mains le matériau
qui permet de construire des sous-marins ou des avions de chasse. Réfléchir à
ce qui permet de protéger les citoyens au cas où…. Au cas où arriverait ce que
personne ne pouvait prévoir.
Et protéger
les gouvernants des dangers qui les menacent. Le Medef par exemple qui devrait être
interdit pour propagande mensongère ou atteinte à l’intégrité de l’Etat. L’Etat
veut aider les entreprises ; on peut le comprendre. Les premiers à tendre
la sébile sont les entreprises de l’événementiel et de la culture. L’Etat a t’il
besoin d’organisateurs de fêtes ? Allons nous confondre la Comédie française
et le proprio d’un théâtre de boulevard ? Nous sommes encore dans une
crise qui a vu manifester le corps de ballet de l’Opéra, recru de coupes budgétaires
au profit de manifestations médiocres que la rue de Valois porte à bout de
bras. La réflexion admet peu le mélange des genres. Le tourisme rapporte. Oui.
Le tourisme réceptif rapporte car il vide les poches des étrangers. Le tourisme
français à l’étranger coûte car il vide les poches des Français. Ne jamais mélanger.
Fallait y
penser. Y penser en intégrant le territoire à la pensée. C’est sur le
territoire qu’on vit, qu’on meurt….et qu’on paye. Et la note promet d’être salée.
Fallait y penser en comparant ce qui est comparable. Oui, notre modèle social
est plus coûteux que le modèle allemand. On s’en fout, on y tient car on tient à
être protégés. On verra bien sur le long terme. Et oui, c’est un choix idéologique,
un choix éloigné de l’idéologie bruxelloise. Mais nous n’avons aucune raison d’en
changer.
Après tout,
il suffit de dire non et que l’Europe nous vire….ou accepte notre modèle.
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