Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Je change de catégorie
statistique. Je vais être inondé de souhaits gnan-gnan. C’est l’occasion de
faire coller réel et virtuel.
Je souhaite à tous ceux qui ont détruit le système de santé
depuis trente ans de crever du coronavirus. Ils n’ont pas détruit seulement
l’hôpital qui les fait chouiner et applaudir comme des cons, ils ont laissé
mourir Manu Dibango qui apportait du bonheur au monde. Tu crois que tu gères du
fric alors que tu détruis du bonheur.
Je souhaite donc que le coronavirus nous débarrasse des faux penseurs et de leurs stipendiés. Pas seulement ceux qui ont nationalisé
comme des malades, mais aussi ceux qui les ont élu, ceux qui les ont relayés.
Ainsi de Jospin et de ses ministres qui ont privatisé notamment Thomson, Air
France, les assurances, France Telecom, EADS ou le Crédit Lyonnais. Entre
autres. Les Français ont la mémoire courte et vont applaudir Mélenchon qui va,
sans nul doute, voter la renationalisation de la compagnie aérienne qu’il a
privatisée avec Jospin…. Quatre planches et au trou !
Je souhaite voir crever tous ceux qui ont mélangé public et
privé, qui ont passé des années à affirmer qu’il y avait trop de fonctionnaires
et que seul le privé savait gérer. Qu’ils crèvent tous ! Qu’ils demandent
aux chercheurs du privé de trouver les molécules et les protocoles dont ils ont
besoin. Que crèvent tous les imbéciles qui ont passé des années à moquer les
chercheurs français qu’ils supplient à genoux aujourd’hui. Les éléments de
jugement, nous les avions tous. A condition d’utiliser ses neurones et non la
presse. Il y a quelques minutes, j’écoutais le professeur Bricaire faire l’apologie
du privé. Ce mec a fait sa carrière dans le public qui l’a amené au sommet et
même à l’Académie de Médecine et il juge benoitement que le privé est au moins
égal au public pour l’efficacité. Comme s’il ne savait pas que l’institution de
l’internat conduit les meilleurs dans le public où ils seront parfaitement
formés. Comme s’il ne savait pas que public et privé sont inconciliables. Qu’on
laisse à la charge du public le poids de la recherche et de l’enseignement afin
de ne pas plomber les résultats du privé. Comme s’il était incapable de la
moindre reconnaissance envers une structure qui lui permet de plastronner sur
les écrans…Quatre planches et au trou !!! Là, je déconne. Il ira se faire
soigner dans son service (public).
Je souhaite voir crever tous ceux qui ont privilégié la
protection des forts contre la protection des faibles en détruisant tout ce qui
avait été mis en place par le CNR, à commencer par le Code du Travail. Tous
ceux qui ont conçu ce détricotage absurde en s’appuyant sur les désirs des
rentiers cosmopolites qui détestent notre pays et les pays en général dont les
lois créent cette horreur suprême : l’impôt.
Je souhaite voir crever tous ceux, économistes thatchériens,
boursicoteurs minables, journalistes stipendiés, scientifiques au rabais, qui
ont posé leur pierre pour construire l’échafaud qui nous coupe la tête. Et qui
continuent. Cette crise était l’occasion de changer de paradigme, de
relocaliser l’économie, de préférer les marchés de maraichers à la grande
distribution par exemple.. Confit de trouille, le peuple aurait tout accepté.
Loupé !
Je souhaite voir crever tous les menteurs, les
communiquants,, les politiques qui en
appellent cyniquement à la solidarité nationale quand ils profitent de
la situation pour achever le Code du Travail. Car il faut être d’un cynisme
impérial pour annoncer 45 milliards d’aides aux entreprises quand on verse 1,40
€ de l’heure aux élèves infirmières réquisitionnées.
Le pays a besoin de cohésion. C’est le moment de
renationaliser les bijoux de famille vendus pour boucher les trous. Philippe pourrait
nous informer que les concessions autoroutières sont vendues pour financer le
professeur Raoult…Vague de délire, surtout en Provence. Parce que, au cas où
vous l’auriez pas remarqué, Raoult, c’est Tapie et l’OM vient de vaincre le
PSG.
Trump, lui, n’en loupe pas une. Il déclare que le covid
menace avant tout l’économie. Récession chinoise, PLUS récession américaine,
personne n’est prêt. Ça va morfler
grave. Situation inédite et donc analyse statistique impossible. Les
algorithmes vont déconner. Innombrables seront les bonnes affaires. Et les
mauvaises. L’économie va être cul par dessus tête. On va revenir aux
fondamentaux et le réel supplantera le virtuel.
On va l'entendre : comment voulez vous gérer une telle crise ? En ne gérant pas, c'est évident. On ne gère pas la guerre; on la fait. On fera les comptes plus tard.
L’Europe va basculer. Elle n’y est pas prête.
On n’a pas fini de rigoler
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