mercredi 1 février 2017

Henry Beyle

J’ai pas fait d’études « politiques ».. A mon époque, la politique était pas objet d’études. Y’avait qu’une école de « sciences politiques » mais on savait bien que c’était pas une science, rien à voir avec la physique quantique. Et donc, pas une école.

Moi qui reste un littéraire, je pense à ce bon Stendhal qui a écrit :

« Le meilleur système politique est la tyrannie tempérée par l’assassinat »

Avant de hurler, lisez avec soin. Analysez ce « tempérée » qui introduit dans la phrase une délicate scansion. Il nous dit quoi Stendhal ? Que l’assassinat est inséparable du destin politique. Il y a une logique. Faire de la politique, c’est prendre des décisions qui vont impacter la vie des citoyens. Les choix du politique vont en enrichir certains, en appauvrir d’autres. Ceux qu’on enrichit apprécient. Les autres non. Et les autres, ils vont vouloir se venger.

Ha ! mais non….

Ha ! mais si…

Si tu organises la vie des gens, tu peux aussi organiser leur mort. Si tu t’imagines qu’ils vont accepter que tu les tues sans moufter, ce que tu te gourres, fillette, fillette.

L’assassinat politique est consubstantiel à la politique parce que l’homme politique est un destructeur de vies. Ce choix qui va créer quelques centaines de chômeurs, c’est l’homme politique qui le fait. Les familles détruites, les vies qui basculent, sont de son fait. Il ne peut pas s’en laver les mains. On ne joue pas au Monopoly.

Et donc, il doit payer. Parce que ses erreurs détruisent des vies, il doit mettre sa vie en face. Et il ne peut pas dire qu'il ne savait pas. Il a tous les éléments pour savoir.

La mort est le prix.

Tu veux être élu pour décider de la vie des autres ? Alors n’hésites pas à mettre ta  vie en face. Sinon le choix est pourri. Tu détruis sans risques.

J’admets de confier mon sort à des gens. J’admets qu’ils se trompent. Je n’admets pas qu’ils ne payent pas leur erreur.

Je n’admets pas que la mort ne soit pas au rendez-vous. Parce que c’est vie contre vie. On arrête de barbeusteiller.


J’aime Louis Barthou