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dimanche 16 février 2025

LE MÂLE BÉTA

 Bon, je vous avais prevenu le 2 février : Trump est une figure de male alpha, un simulacre gonflé à l’encre de la presse et prêt à se dégonfler, une grande gueule qui affirme avoir la plus grosse. Pour croire ne fut ce qu’un mot de Donald la dégonfle, il faut avoir un QI de poisson rouge. Ou être Président de la République française, ce qui n’est pas incompatible. Souvenez vous : au début du second quinquennat, le chef d’Etat-major des Armées démissionne car le Président lui a refusé les crédits nécessaires. Trois ans plus tard, le même Président accepte les contraintes budgétaires du canard américain, affirmant de la sorte qu’il se moque des demandes du plus haut gradé de l’armée française. Et ce, sans même s’excuser ce qui montre son respect de ses collaborateurs. J’ai honte pour lui.

 

J’ai honte de la faiblesse de mon Président qui ne cesse de croire en la puissance américaine et aux rodomontades assurées, sans jamais tester le prétendu chef de bande. Qu’attendons nous pour remplacer le GPS par Galileo ? Qu’attendons nous pour rappeler à Donald que notre reconnaissance de la Chine emportait reconnaissance du statut de Taiwan ? Ou pour signer avec Xi un protocole de recherche sur l’ IA ? Bref un signe de renversement d’alliance discret mais fort, genre : « tu fais comme je veux ou je change de bande ». Déjà, ça permettrait d’identifier les collabos, ceux qui s’écrasent quand Donald fait machine arrière c’est-à-dire tout le temps.

 

On peut changer de pied avec finesse. Trump veut que nous renforcions notre défense ? Finançons ce renfort avec l’aide des instruments financiers chinois. Et en le faisant, pas en faisant semblant ou en laissant des portes ouvertes. Ce serait une belle claque diplomatique, surtout avec un volet spatial qui affaiblirait Musk.

 

A la fin du siècle précédent, le républicain Reagan avait lancé un plan pour décrypter le génome humain, mettant 50 milliards de dollars sur la table pour attirer les meilleurs chercheurs américains qui avaient cinq ans pour réussir. Mes copains scientifiques étaient vent debout : le but caché était de breveter les résultats du décryptage pour réserver aux firmes américaines les avancées en thérapie génique. Un an plus tard Kahn, Cohen et leurs équipes du Généthon avaient fini le boulot, sans brevet pour permettre à la communauté scientifique de bosser librement et ridiculisant les généticiens américains. Ridiculisant du même coup les journalistes qui avaient confondu montant de la dépense et résultats de recherche. N’oublions jamais cette histoire. N’oublions jamais nos résultats sans cesse opposés aux annonces étatsuniennes. Le capitalisme est pragmatique, pas la science. Et n’oublions jamais qu’une armée de va-nu-pieds a viré du Vietnam la plus puissante armée du monde. Les Américains ont beaucoup de soldats et peu de guerriers. Simplement, à force de penser comme eux, nous agissons comme eux. Aujourd’hui, Sciences Po remplace Saint Cyr dans la formation de nos officiers généraux et je ne suis pas sûr que Sciences Po apprenne à mourir pour la France.

 

Trump est d’une inculture crasse, esprit falot mu par la réaction plus que par la réflexion. C’est un toro de combat qui n’a pas appris que le toro meurt toujours à la fin. Mais c’est un jouisseur effrayé par la mort et qui reculera devant la menace ultime. Faites la liste de ses menaces et de ses menaces exécutées. Ça rassure. En un mois le mâle alpha a appris l’alphabet : il est désormais un mâle béta.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                               

vendredi 4 octobre 2024

POINT GEOPOLITIQUE

 Parlons un peu de géopolitique. Parlons du Kim de Corée du nord, l’homme qui a détruit mon ressenti de Kim qui, jusqu’à lui, se limitait à Kim Novak. Kim-Jong-Truc, c’est une vedette. Les télés du monde entier nous le montrent jusqu’à la nausée, plus (hélas) que Kim Novak.

Rappelons quelques évidences jamais énoncées. La Corée du nord n’est pas membre de l’OCS. Elle n’est donc alliée ni à la Chine, ni à la Russie, ni à l’Iran. Pays isolé qui manque d’atouts dans sa main. Il fera ce que voudra Xi Jiping, point barre, question de survie. Remettez nous Kim Novak.

Lisez Kipling. Pas Mowgli et autres disniaiseries. Les textes sur le Grand Jeu. L’avenir du monde se joue en Asie centrale. Autour de l’Iran. Le Grand Jeu se jouait entre l’Empire russe et la puissance anglo-saxonne dominante. Comme aujourd’hui, avec l’appui (ou pas) de pays plus modestes (L’Homme qui voulut être roi), pays désormais fédérés dans l’OCS. Il s’agissait de contrôler la Chine, c’est-à-dire le Pacifique occidental. L’OCS a rendu ce but caduque. Un ersatz de stratégie consistait à contrôler l’Océan indien oriental. Avec l’entrée de l’Inde, du Pakistan et de l’Iran dans l’OCS, la Stratégie globale s’est effondrée, la domination anglo-saxonne sur les océans est partie en fumée. La Chine, grâce aux Nouvelles Routes de la Soie, a un coup d’avance.


La partie n’est pas finie. Aujourd’hui, l’arbitre est absent pour causes d’élections ce qui tempère les Chinois qui ne savent pas jouer seuls. J’ai le sentiment qu’Israël va dérouiller et pas seulement à cause de l’alliance Chine-Iran. Dans une stratégie globale, Israël n’a aucun intérêt, ce pays ne contrôle rien, ni axe de communications, ni ports, ni matières premières. Raisons pour lesquelles l’Europe l’a créé. Ses alliés sont rares surtout dans ce qu’on appelle le Sud global. Armée et économie sont sous perfusion américaine ce qui fait que les USA ont intérêt à sa survie et les USA sont des alliés peu fiables.


J’attends avec intérêt le retour de la francophonie que les Chinois vont soutenir car c’est une arme d’affaiblissement des USA. J’attends aussi une prochaine attaque écolo contre le pétrole de schiste, attaque qui viendra de Chine et d’Iran. J’ai passé l’Ukraine par pertes et profits comme l’Allemagne.Les Chinois sont rancuniers et connaissent l’Histoire : ils savent que le « péril jaune » est une invention prussienne et ils n’ont pas oublié le soutien allemand aux Tibétains. J’en ai déjà parlé, Hitler aimait le Dalaï-Lama, comme Robert Ménard. Pendant qu’Hitler envoyait ses alpinistes dans l’Himalaya, Malraux soutenait la révolution chinoise provoquée par le PCC fondé dans la concession française de Shanghaï.


En géopolitique, Israël n’a aucun intérêt, sauf pour la diaspora juive qu’il ne faut pas surestimer.

samedi 21 septembre 2024

38 à 26

Ce n’est pas un score de rugby. Même si c’est, en quelque sorte, un résultat.

 

38, c’est le nombre de ministres de l’équipe Barnier.


26, c’est le nombre de ministres du gouvernement Debré en 1958, le premier de la Vème République.

 

La France s’est-elle agrandie ? Pas que je sache. En outre, en 1958 elle avait à gérer un empire colonial dans lequel l’Algérie posait quelques problèmes. Ça faisait des kilomètres carrés et des millions d’habitants en plus. Moi, con de base, je regarde le score et je me pose des questions :

 

1/ le QI des ministres a-t-il baissé ? C’est plus que probable, d’autant que des attributions ont changé : Debré avait un Ministre des Armées ET un Ministre des Anciens Combattants qui aujourd’hui n’en font plus qu’un.

 

2/ les Ministres sont-ils devenus fainéants ? C’est possible. Ils passent tant de temps à communiquer que le temps leur manque pour travailler.

 

Je crois surtout qu’on a créé des sujets sans intérêt. On nous balance un Ministre de la Discrimination Hommes-Femmes (déjà surnommé Ministre des Bites et Foufounes) qui n’aura strictement rien à foutre. Notre appareil législatif est plutôt bien foutu et les plaintes suivies de résultats abondent. Restent les faits divers et incivilités, mais on peut pas avoir un Ministre de la Main au Panier. Déjà qu’on doit se fader les professeures et autres autrices. Je pense à la tête que ferait ma professeur Marguerite Bonnet si on la qualifiait d’autrice (Hongrie ?) parce qu’elle a dirigé l’édition d’André Breton en Pléïade. Marguerite qui, au détour d’un cours sur la dispute Breton-Cocteau à propos de « guitare, bidet qui chante » avait laissé entendre (sans le dire crûment) que Breton était homophobe (le mot n’existait pas).

 

Mais le Ministre de la Communication a disparu, nous laissant pantois face au raz-de-marée des fautes d’orthographe et des impropriétés (raz-de-marée, c’est mieux que tsunami) que nous infligent les « communicants » en tout genre. On m’affirme que la communication relève désormais de la Culture où Dati Danielle s’efforce de faire oublier Lang Ochat. La langue, empire du subtil, partage la couche de Guetta, roi  du poumpoum. Il est vrai que « Marquise vos yeux beaux » a été remplacé par « T’es bonne ? »

 

Alors, je deviens aigri et je traite de merde un jeune con qui écrit « battre leur plein », confondant un pronom personnel et un substantif et ignorant les usages militaires et musicaux.

 

Il est vrai que plus personne ne fait cattleya.

dimanche 25 août 2024

LE RETOUR DES CURÉS

 Ça y est, c’est dit. La cheffe d’un obscur collectif (dès qu’ils sont deux, ils sont un collectif) anticorrida l’a verbalisé. Aimer les bovins est une question d’éthique.

 

Rappelons la définition : l’éthique regroupe les principes régulateurs de l’action et de la conduite morale.

 

En clair, la gisquette se positionne dans le camp du Bien, camp qu’elle a défini pour en exclure ses contradicteurs lesquels se retrouvent de facto dans le camp du Mal. Comme dans la Genèse quand Eve bouffe le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal. On baigne dans la pensée religieuse. Quelle légitimité à m’imposer une morale ? Et pourquoi celle là ?

La seule morale d’une Nation est son corpus législatif et  elle a légiféré sur cette question. La Loi peut être modifiée par l’Assemblée nationale, pas par un improbable collectif drapé dans une toge morale. On irait où sans ça ?

 

La pantomime Caron a montré que l’Assemblée n’était pas vraiment prête. A contrario, les arènes n’ont jamais été aussi pleines. Pour les politiques du Sud, il est temps d’attendre. Raison pour laquelle les dames patronnesses de la SPB (Société Protectrice des Bovins) ont choisi le poncho de la morale.

 

Cinquante ans après 68, les culs pincés sont revenus. Le camp du Bien recrute : contre le tabac, contre le vin, contre la main au panier, toute la panoplie de la morale est utilisée. Ceux qui, comme moi, se réjouissaient de la disparition des curés en sont pour leurs frais. Ils sont déjà remplacés. Par leurs benoites.

 

 Avant interdiction, je vais aller regarder quelques vidéos taurines en fumant une clope et en buvant un peu de fino. Si la dame collective veut me visiter, il y a une place sous la table.

mardi 30 avril 2024

L’UKRAINE, POINT D’ETAPE

Vous m’avez assez engueulé. Mai 2024, deux ans de guerre, on peut faire le point.

 

Premier point : les belligerants.

J’avais écrit : les Russes gagnent toujours les guerres qu’ils perdent au début ; l’armée russe est un diesel. A priori, le moteur est chaud. Ils ont du se réorganiser, éliminer les mauvais chefs,  dégager quelques corrompus, corriger les erreurs. C’est pas fini mais Poutine a pris la mesure de l’adversaire ; ne pas oublier que c’est un judoka abstinent. La Russie est désormais en ordre de bataille.

En face, Zelensky a adopté les méthodes de la guerre hollywoodienne en faisant confiance aux USA qui ont laissé régulièrement tomber leurs alliés. Au cinéma, David file toujours une rouste à Goliath. Pas dans la vraie vie. Jamais. La communication sur la guerre n’est pas la guerre. Les F-16  ne sont pas là et les F-35 vont de déboire en déboire. On sait pourquoi, relisez moi. Les chars Abrams, merveille de technologie, se font dézinguer car tout le monde a oublié que les cocktails Molotov avaient été inventés pour détruire les panzers allemands avec une simple bouteille d’essence et beaucoup de courage. On a oublié aussi que les chars et les canons ont besoin d’obus, ces obus qu’on est incapables de fournir. Les alliés de la Russie, regroupés dans l’OCS, savent faire.

 

Deuxième point : la Chine

C’est l’arlésienne de cette guerre, elle occupe les cerveaux des dirigeants américains au point qu’ils nous ont emprunté le Charles-De-Gaulle pour ne pas dégarnir le Pacifique. Les Chinois le savent, comme ils savent que les sous-marins français sont les meilleurs du monde. Ils comptent les points en n’oubliant pas ce qu’ils doivent à la France : Xi vient cette année pour célébrer le soixantième anniversaire de la reconnaissance de la Chine par la France, reconnaissance qui inclut Taiwan. Pas la peine de se manipuler les neurones. C’est fait et bien fait. Et Taiwan est un pion sur le plateau de weiqi. Rien de plus.

 

Troisième point : l’Europe

L’Europe joue à se faire peur. Poutine n’a aucune raison de l’envahir. Le soft power américain est à l’œuvre pour convaincre les Européens que seuls les USA peuvent les protéger. Et Macron joue les gros bras incitant les Boches à demander une défense appuyée sur le couple franco-allemand. Foutaises ! La Wehrmacht est à la ramasse, la Luftwaffe inexistante. Une Europe de la défense n’est possible qu’avec des ingénieurs français organisant les chaudronniers teutoniques. Sauf qu’ils veulent commander. Je parie qu’on va céder.

Je comprends qu’on veut rester diplomates et NON n’est. pas du langage diplomatique, mais y’a des moyens. Par exemple obliger la Bochie à signer un traité de paix. On peut pas filer le commandement sur nos troupes à un ennemi ! C’est bien, ça nous permettrait de compter les défenseurs de la Nation et les baisseurs de caleçons

 

Dernier point :la France

La France sort vainqueur de la guerre ukrainienne qui a mis plus bas que terre l’armement américain. Les canons français, les avions français, les bateaux français, les carnets de commandes explosent. Bonne marchandise au meilleur prix. Y’a que Galileo qui souffre. Quand Poutine s’est mis à brouiller le GPS, je pensais qu’on allait se glisser dans la brèche, faire voler Air France avec Galileo et expliquer au monde que le GPS n’est pas indispensable. On a loupé un coup de com’….Une seule leçon que personne ne retiendra :  l’armée est mieux administrée par les militaires que par les administrateurs, comme la santé est mieux administrée par les médecins.

 

« Pension paternelle en un jour tu vécus »

 

samedi 30 décembre 2023

BOUVARD !! EN PRISON !!

J’ai recommencé ma cure annuelle de. Grosses Têtes. Ça me prend quand l’actualité me déprime. Grâce à Depardieu, mes yeux se desillent. Les Grosses Têtes, avec leurs histoires droles, salaces et  graveleuses forment la pointe avancée de la culture du viol, vue par Sandrine Rousseau. Et quand Carlos s’en mêle, Lacan n’est pas loin, vu que rode Dolto.

Il y a aussi des histoires de Noirs, d’Arabes, de Juifs,etc...où l’accent est un marqueur signifiant. Pour les disciples de Rousseau, marque de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, que sais je encore ? J’oubliais les homos.

Tout ceci pour dire qu’au jour d’aujourd’hui, les Grosses Têtes crouleraient sous les amendes et les procès et que Bouvard serait menacé du bagne. Tout le monde a oublié que les Grosses Têtes étaient l’une des meilleures audiences de la radio. Les Français seraient ils racistes, antisémites et violeurs en série ?

 

Remontons le temps.

 

L’archeologie progresse et fouille les enclos rituels des Gaulois. Rituel, ça marque  la religion. Nos ancêtres avaient choisi le banquet comme cérémonie religieuse : une grande bouffe, bien arrosée qui pouvait durer plusieurs jours, bourrés, débraillés et braillards. Je n’ai rien trouvé sur la sexualité, mais on ne peut que la penser présente. C’est notre substrat civilisationnel. Imagine t’on une poignée de culs serrés bousculer plus de vingt siècles de civilisation ? « Mais, mééh, me dit une copine, ils étaient primitifs. » Connasse ! La religion était encadrée par les druides, disciples de Pythagore et philosophes de haut vol que toute l’Antiquité respectait. Primitifs !!

Ajoutons que la viande la plus consommée était le porc. Bon, ce que j’en dis…….

 

Les Grosses Têtes sont encore diffusées sur leur chaine You Tube. Technologie geek pour philosophie gauloise. Je me demande si les culs serrés vont porter plainte.

jeudi 28 décembre 2023

LES JOURNALEUX

Je l’emploie souvent et on me reproche sa connotation méprisante.

C’était mon premier métier, celui que je voulais vraiment faire. Alors, je m’y suis mis. Ma première pige m’a été payée en 1970 par Pierre Lazareff qui m’a donné ma première leçon en me disant « Votre papier est mauvais. Vous n’êtes plus à la Sorbonne. Mes lecteurs sont les taxis et les concierges, écrivez pour eux et refaites moi ça ». J’étais pistonné, j’ai recommencé. Trois fois. Adoubé par Lazareff, j’ai ensuite pu faire des papiers dans plusieurs journaux et rencontrer de nombreux « confrères ».J’ai donc appris le journalisme sur le tas, il n’existait pratiquement pas d’école de journalisme. Rappelons les fondamentaux.

 

Un journaliste est un chasseur d’infos et il doit présenter ses propres infos qu’il sait aller chercher. Ce n’est en aucune manière un compilateur de dépêches d’agence ou de communiqués de presse, sauf à vouloir que toutes les rédactions se ressemblent. En pleine guerre du Viet Nam, pour avoir des informations, il arrivait que le gouvernement français interroge Le Gros, comme on appelait Lucien Bodard, mieux informé que les services officiels. Le Gros n’appartenait à aucun réseau mais il avait un carnet d’adresses comme on disait alors. Pour chacun il savait quoi demander et ce qu’il pouvait publier ou celer. Ne pas mettre ses sources en danger. Il pouvait même relayer une information fausse en toute connaissance de cause afin de rendre service à sa source ce qui faisait de son informateur son débiteur. Jeu subtil et dangereux qui m’a appris qu’un jeune journaliste n’ayant pas de carnet d’adresses n’a aucun intérêt. Egalement qu’on doit, toute une vie, labourer le champ qu’on s’est choisi, on ne peut pas tout maîtriser. Le Gros avait l’obsession de la civilisation (américaine) qu’il voyait à la racine des maux du monde. Cinquante ans après, je dois lui donner raison.J’ai suivi un bon bout de la guerre au Viet Nam avec Le Gros et aujourd’hui, je suis affligé de voir ce que les gamins font de la guerre en Ukraine. J’imagine Le Gros avec les infos des satellites.


Tous les soirs, j’ai envie de demander aux commentateurs : « envoyés spéciaux ? combien sur la ligne de front ? une équipe sur 2000 km ? tu rigoles ou t’es sérieux ? » Et je pense à Jean Bertolino et à une soirée chez Claude Sauvageot. Berto était un spécialiste du Kurdistan et il en a parlé toute la soirée car il en revenait après avoir été parachuté par les forces spéciales françaises. Il y avait certainement un deal mais j’ignore lequel. Journalistes contre journaleux.

Après, il y a les annuaires, notamment ceux édités par Jane’s.Une trentaine de volumes : un sur les avions de combat, un sur les navires de guerre, deux sur les tanks (roues et chenilles), un sur les canons et obusiers, un sur les mines et explosifs, une synthèse sur les armées, un volume sur les forces spéciales, pays par pays, pour l’instant manquent les drones. Avec une collection de Jane’s, tu peux parler technique militaire 3 à 5 minutes par jour en donnant l’impression que tu sors de l’usine. Bon, ça coute un bras (1000 à 1500 euros le volume) et ça se change tous les ans, le rédac’chef fait la grimace.


On n’a rien sans rien. Le rédac’ chef préfère inviter des officiers généraux qui ont les Jane’s dans leurs bureaux et qui sont tous passés par l’Otan sans penser que leur vision stratégique est celle du Pentagone, pas celle de Poutine. On fera un correctif plus tard.


Et personne ne parle de Cheliabinsk. La Russie a basculé dans l’économie de guerre. L’usine de tracteurs de Cheliabinsk a été transformée pour fabriquer des blindés. C’est pas nouveau, Staline l’avait fait au début de la Grande guerre patriotique. Il doit bien rester quelques vieux contremaitres pour s’en souvenir. J’attends un reportage sur le sujet qui est actuel avec une profondeur historique. Et si pas Cheliabinsk, ailleurs, y’a pas qu’une usine chez les soviets. Je ne suis pas journaliste, pas spécialiste de la Russie, mais je savais aller sur le terrain en pensant au lecteur (ou au spectateur). Chez les Soviets comme Tintin. 

mercredi 27 décembre 2023

GERARD-BERURIER

Arrêtons les conneries. Voilà-t-y pas que des intellectuelles au rabais érigent Depardieu en icône de la « culture du viol ». Depardieu, c’est la France, c’est Obélix et pas un producteur ne lui a offert le seul rôle sans contre-emploi qu’il méritait : Bérurier.

 

En littérature, Bérurier est le dernier et le seul représentant stylistique de l’esprit de chambrée, cet idiolecte des jeunes gens  qui jouent à des compétitions de taille du phallus, compétitions dont sont exclues les fendues mais pas les homos. Je note que la suppression de la conscription n’a pas détruit l’esprit de chambrée, désormais appelé culture du viol tout en notant que dans une ville de garnison (la mienne), les atteintes sexuelles ont augmenté depuis la fin de la conscription.

 

Les intellectuelles au rabais préfèrent le baise main à la main au panier et  Proust (qu’elles n’ont pas lu) à Frédéric Dard. Comparons les ventes de Madame Ernaux et celles de San Antonio pour savoir où est la France. Bérurier était sur les ronds points des gilets jaunes, pas la mauvaise styliste au cul coincé nobélisée. De nos jours où la quantité est qualité, cela devrait suffire à classer les styles. Mais non : on encense les cuisiniers qui réchauffent les algues plus que ceux qui élaborent une tête de veau ravigote. Pas Bérurier, et pas Depardieu. On se veut élitiste quand on est seulement médiocre et fainéant. Et radin de surcroit.

 

Les adaptations cinématographiques de San Antonio n’ont jamais fait un carton car les adaptateurs se sont focalisés sur le commissaire bellâtre qui vénère sa vieille mère alors que le vrai héros est Bérurier où chaque spectateur se reconnait car Bérurier c’est l’excès, y compris l’excès d’amour pour Berthe que tous semblent oublier. J’ai lu que Depardieu avait dit « Pour jouer Obélix, il faut avoir des paquerettes dans les yeux » Pour jouer Bérurier aussi ce que les connes ne veulent pas voir. Ne peuvent pas voir car elles ne savent regarder qu’au premier degré, elles écoutent les mots et ne voient pas les paquerettes.

 

Et les admirateurs de Depardieu ont tort : Depardieu n’est pas la France, il est les Français.Excessif, mangeur et buveur, grivois, cultures de la biture et plus si affinités.  Le Président ne s’y est pas trompé. Les lecteurs d’Annie Ernaux ne représentent rien, on n’est pas élu avec des miettes.

lundi 18 septembre 2023

Dujardin et la France.


 

Erreur de casting. L’idée de Jean Dujardin était bonne et juste, et parfaitement mal réussie. Sciences Po a voulu s’emparer des gilets jaunes. Et, comme toujours, a tout mélangé. Evidemment que le rugby, c’est la France. La France du  sud, la France des Plantagenet, la France  des  exclus. Mais c’est la France qui braille la Marseillaise comme si Saint Denis était Valmy. Elle braille la Marseillaise pour soutenir les joueurs des Fidji, n’y voyez aucune incohérence c’est logique mais la logique vous échappe, la logique du peuple n’a rien à voir avec la logique. C’est la France des villages, sans malice, mais avec des valeurs, la France sans vocabulaire mais avec des monuments aux morts. La France populiste, celle qui est allé des tumulus du chalcolithique à l’ossuaire de Douaumont.

 

Quand j’avais une vie de con, j’avais pris l’habitude de répondre à côté à la question la plus con qui soit : « Une coupette ? » qui me faisait dire : »Heu…vous n’auriez pas un jaune ? Un pastis ? un Ricard ? » Je ne pouvais pas ajouter : « Une boisson d’hommes » c’était le début de mes autocensures, il faut du temps pour mépriser ses semblables Le Ricard mettait une distance suffisante entre l’avenue de Wagram et Doucine. Doucine, c’était le lounge du village. Une grande salle avec le bowling au bout. Je dis bowling pour vous aider à comprendre, en fait c’était le lieu où on jouait aux quilles, sans machine à ramasser les grosses quilles rustiques taillées à l‘herminette par Albert, le menuisier. Le quillard complétait l’installation ouverte sur la rue par la boutique du coiffeur….car Doucine était coiffeur, mais avec des horaires différents et l’auberge ne servait pas de coupettes, même pas pour le mousseux. J’ai souvent pensé à Doucine comme à bien d’autres, pour mesurer l’immensité de la distance entre les mots et les sens qu’ils trimbalent. En fait, chez Doucine le mousseux avait à peu près le même sens que « des bulles » chez le pseudo connaisseur en champagne proche de l’Arc de Triomphe. Les mots portaient moins de sens que les mocassins. A cette aune, autant regarder les grolles qu’écouter les paroles. Certains mots signent le con, par exemple « authenticité ». Le con aime ce qui est authentique, peut être parce qu’il est authentiquement con. « authentique » est très utilisé en gastronomie et, année après année, le nombre de cuisiniers « authentiques » est en augmentation, au rythme de la disparition des produits et des savoirs.

 

On aura compris, j’aime la France la vraie, celle des ploucs, mes semblables, mes frères, la France qui ne ment pas, la France qui nourrit les Français, la France de Verdun et Valmy, pas celle du Quartier Latin. « C‘est vulgaire » me dit-on. Fièrement. Etymologiquement, vulgar désigne celui qui parle la même langue. Et c’est là que Dujardin a dérapé. Il a cru pouvoir incarner ce vulgaire quand ce n’est pas la place d’un beau gosse. Dujardin s’est rêvé San Antonio alors que l’incarnation de la France est Bérurier. Reprends la cérémonie, vire le bellâtre et mets le seul Bérurier possible : Depardieu, avec un tonnelet de gamay, une casserole de gras-doubles et la main au cul de la secrétaire. D’un seul coup, tout bascule et le rugby redevient un sport d’équipe quand on déconne dans le bus où le président montre son cul. C’est pas bien ? La France n’aime plus son histoire qu’elle trouve peu présentable, vu que c’est une histoire de baise et de picole. Le génie de la France s’incarne dans sa gastronomie avec des produits de récupération dont elle a fait un miracle. Paysan, le Français a exploité les abats. Dans un animal, on bouffe tout. Seuls les Chinois ont fait mieux. On bouffe tout mais pas n’importe comment. Service, art de la table, flambées, tout ce savoir mis au service des « bas-morceaux » mérite notre admiration….et notre rage face à la perte de savoir. Cette année 2023 a vu la disparition de l’épouvantable pisse-froid qu’était le professeur Got qui aurait détesté le docteur Demaison dont tous les villages de mon enfance ont connu la vieille jeep qu’il embarquait sur des pistes infréquentables avec des taux d’alcoolémie olympiques. Par tous les temps, il faisait son boulot : sauver les citoyens. Même bourré ? Oui. Seul compte le résultat, pas la manière. Sauf pour les journalistes, surtout XX.

 

Les Français sont devenus des trous du cul. Ils sont contents de l’image qu’ils donnent en oubliant comment s’est créé cette image.Macron a remplacé Herriot qui aimait tant l’andouillette authentique.

lundi 5 juin 2023

LE ROMAN NATIONAL-1

On en parle peu tant il semble désormais naturel après deux siècles de ressassage qui ont fait de la France un ensemble cohérent à la volonté d’union confirmée et quasi éternelle. Ensemble cohérent capable d’absorber toute population allochtone : dire le contraire vous fait stigmatiser au titre de la xénophobie.

 

Stigmatisation réelle, j’en porte les traces. « Monsieur Chabaud,avec votre accent tonique vous ne parlerez jamais un français correct. » C’est une sorte de xénophobie, sauf que je suis français. Français avec un accent et donc pas vraiment français. J’ai longtemps cherché, au point d’aimer Pagnol (ne pas avoir d’accent, c’est déjà en avoir un). Qu’opposer à xeno ? Suis-je un fils de barbare ? D’autant que je suis de Gascogne, terre romane s’il en est. Et mon prof vient d’Alsace. A t’il une légitimité pour me juger ?

 

Parallèlement, la bibliographie me gratouille où l’étymologie doit se plier aux analyses de Bloch et Wartburg et où les Boches parlent de provençal plutôt que de gascon. J’ai un sentiment d’embrouille à mon encontre. Hilh de pute ! J’avale mes mauvaises notes et je passe à autre chose. Pendant cinquante ans, mais en gardant l’œil aiguisé, découvrant, grâce au professeur Joêl Le Gall que mon trisaieul avait participé de près à l’écriture du roman national et s’était trouvé impliqué dans une confrontation franco-allemande dont j’ignorais tout. Christian Goudineau eut l’obligeance de me mettre à niveau et de m’indiquer des chemins qui m’évitaient bien des errances.

 

Faisons simple : au XIXème siècle, France et Allemagne se disputent la prééminence européenne. Quelle nation peut être considérée comme le berceau de l’Europe ? La nouvelle Rome ? Napoléon III et Bismarck rivalisent. Le premier a constitué une équipe de chercheurs autour de Prosper Mérimée., le second s’appuie sur les frères Humboldt, phares de l’intelligentsia teutonne. L’Empereur écarte d’emblée l’hypothèse d’une France issue des Francs qui sont des Germains. Nos ancêtres les Gaulois peuvent naitre. En face, il y a les Germains, appuyés par l’autorité morale de Tacite. Problème : ils sont un peu récents.

 

Qu’à cela ne tienne ! Les Humboldt sont linguistes, ils tracent donc un chemin. Théorique mais que leur respectabilité rend vraisemblable. En partant des états anciens d’une langue, on peut retracer sa généalogie. En admettant que le français dérive du latin, on peut écrire son histoire mais, comme il s’agit de philologie, il faut s’appuyer sur les textes existants, et donc sur la littérature médiévale. On assiste alors à une ruée des philologues européens sur ce qu’on appelle la « littérature provençale » et les poèmes des troubadours. La France n’échappe pas au mouvement avec, pour tête de file, Paulin Paris, professeur au Collège de France, champenois de naissance. Les auteurs allemands se qualifient volontiers de « romanistes ». Le fils de Paulin Paris, Gaston, s’imbibera très jeune d’influences germaniques notamment avec le germaniste Diez dont le nom est pourtant bien navarrais, avant de succéder à son père.

 

Faute de pouvoir disqualifier les chercheurs français, les Teutons semèrent dans leur idéologie les raisins de la discorde en s’appuyant sur la littérature de langue d’oil. Ce corpus, par essence limité depuis la croisade contre les Albigeois, ouvrait la voie à une lecture univoque de la langue dissoute dans le brouillard des origines. Dès son premier travail, Gaston Paris, s’appuyant sur les travaux de Diez, expose que l’accent tonique (déjà) est un outil de discrimination nécessaire et suffisant pour juger du caractère littéraire d’une œuvre et de l’évolution de la langue. Le territoire de la langue n’est jamais évoqué, l’auteur opposant seulement les accentuations populaires aux accentuations nobles. Et c’est ainsi que l’influence germanique devient le guide de l’histoire..

 

Il semble évident que le choix de la langue d’oil ouvrait la porte au poids teuton de l’accentuation tonique. Bismarck avait gagné : l’allemand avait créé le français ou peu s’en fallait, avec la bénédiction des meilleurs philologues français. A tout le moins, selon une conception généalogique de la linguistique, prépondérante alors.


A suivre....

dimanche 21 mai 2023

MACRON EST UN CON

 Ce n’est pas moi qui le dit, je ne me permettrai pas… C’est le Kremlin en langage diplomatique. « Le president Macron a une compréhension erronée. » Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre. Si on me dit que j’ai une compréhension erronée, on me traite, poliment, de con.

 

D’autant plus que j’ai les éléments pour comprendre. Un Président a des conseillers qui préparent et éclairent les dossiers, soulignent les éventuelles incompréhensions, mettent en garde. Dans ce cas, il s’agit de l’OCS, une alliance qui existe depuis plus de 20 ans. Alliance économique, mais aussi militaire (défensive mais on voit bien que la marge est faible). Alliance fondée par la Chine et la Russie, rapidement rejoints par les « stan »(Kazakhstan, Tadjikistan, Uzbekistan) puis plus recemment par l’Inde, l’Iran, le Pakistan. Certains pays sont qualifiés d’observateurs, antichambre à l’intégration (Mongolie, Afghanistan, Sri Lanka, Bielorussie). Le cadre formel est assez strict mais les relations entre Etats restent plutôt libres. Dans ces conditions, parler de vassalisation est une erreur majeure, une connerie.

 

L’OCS commence à inquiéter. Elle a repris les accords Chine-Russie signés par Eltsine et portant sur le nucléaire civil et l’industrie de l’armement. C’est ainsi que le Sukhoi-57 et le Chengdu-J20 partagent de nombreux éléments que l’on trouve également sur les prototypes indiens. Les participations sont différenciées, les Chinois se spécialisant dans l’électronique et les matériaux composites, et les Russes dans la motorisation. Dans ces conditions, les sanctions contre la Russie apparaissent comme un vœu pieux. Les Russes auront toujours assez de semi-conducteurs pour motoriser les avions chinois.

 

Il aura fallu plus de vingt ans pour que l’OCS ait droit à quelques timides mentions dans la presse. Les débuts étaient caractérisés par la timidité chinoise, timidité toute stratégique. Mais quand ça grandit, vient un moment où on ne peut plus rien cacher : les pays de l’OCS représentent 50% de la population mondiale. Ça fait du monde…plus de quatre millions de soldats mobilisables. Bien entendu, la vassalisation suppose que l’on obéisse au suzerain, à condition que le suzerain ordonne, ce qu’il ne fait pas.

 

C’est là que le bat blesse. Le suzerain conseille, suggère, laisse libre, induisant une compréhension erronée. Le monde de l’OCS est un autre monde mental, inadapté aux outils reflexifs occidentaux.


La colonisation est morte.

lundi 15 mai 2023

PENSER A LA MORT

 C’est un de mes copains. Macroniste jusqu’à l’hippocampe. Inclus.

 

J’essaye de lui expliquer la stupidité présidentielle. Et là, toc ! il baisse la garde. « Mais il ne pouvait pas prévoir le COVID !!

 

Si, il pouvait et devait prévoir.

 

Le COVID fut une pandémie. Comme la grippe espagnole ou la peste noire. Les pandémies escortent l’humanité depuis la nuit des temps. Rien de nouveau sous le soleil. Aujourd’hui, elles sont plus virales que bactériennes, mais ce sont toujours des pandémies.

 

Protecteur des Français, le Président doit aussi les protéger contre les pandémies et, dans le cas de la pandémie de Covid, il a lamentablement échoué. Alors qu’il avait les instruments en mains avec le plan Biotox, élaboré par Kouchner (un médecin), plan prévu en cas d’attaque biologique du pays. Mais, ça n’a rien à voir !

 

Tu es con ou tu fais semblant ? Peu importe que la pandémie soit d’origine humaine ou naturelle, ça n’a aucun intérêt. Le malade demande d’être soigné et possiblement guéri. Il se trouve que le plan Biotox approuve cela mais avec des instruments différents. Ainsi, prévoit- il ; « disponibilité en permanence de laboratoires (hospitaliers ou militaires) permettant d'analyser les prélèvements suspects ». Hospitaliers ou militaires, cela veut dire publics. Or, c’est un gros mot pour Manu. Allons plus loin (source Wikipedia) : «  établissement d'une organisation de gestion de crise, basée sur les établissements hospitaliers (qui gèrent déjà en permanence des agents infectieux et sont rompus aux mesures d'hygiène et d'isolement) ». Cette organisation n’existait plus, les établissements hospitaliers étant en déshérence, au nom de la rentabilité.

 

Et donc, le Président s’était oté les moyens de se battre. Bien entendu la racine était lointaine, mais depuis 2017, il avait eu le temps de réagir. Sauf qu’il n’était pas concerné par une exceptionnelle pandémie, mais par le quotidien qui fait la provende des seuls Français qui l’intéressent : les journalistes.

 

Macron n’a jamais été un vrai Président, soucieux du long terme pour ses électeurs, pas du court terme pour les élections. Après trente ans d’abandons, il promet une ré-industrialisation, mais ce sont seulement des mots car il refuse les outils qui y aideraient, notamment la nationalisation ou la re-nationalisation et leurs corollaires: le politique conduit l’économique ou le public est supérieur au privé.

 

Mais il n’a pas été élu pour ça ! En êtes vous certain ? Il choisit les sujets sur lesquels il est confortable de s’appuyer : le COVID plutôt que la pandémie.

 

Il n’a pas non plus été élu pour préparer la guerre mais ça fait partie de son quotidien de Chef d’Etat : Penser à la mort.

samedi 13 mai 2023

LA LÉGITIMITÉ

 

 

C’est le grand manque de notre temps. En quoi est-on légitime à se saisir d’un sujet ? Et, au-delà, à s’exprimer sur le dit sujet. Pire encore, à en juger.

 

Ce n’est pas lié à Internet ou aux réseaux sociaux, contrairement aux apparences. Internet a seulement gonflé de façon caricaturale un phénomène pré-existant qui date, peu ou prou, des années 1960. Avant ce temps, la légitimité était acquise par l’apprentissage qui donnait une voie vers le savoir. Peut parler celui qui sait ou qui a appris à savoir, non seulement les faits mais aussi les conditions de l’acquisition des faits, le contexte des faits, l’histoire du savoir et le contexte épistémologique. J’admets que c’est limitatif.

 

Libraire, j’ai du engager quelques collaborateurs. D’emblée, ils ont voulu améliorer leurs chiffres par « des coups de cœur », des conseils de lecture, des post-it mièvres et répétitifs, à la limite de l’injure aux clients et baignant dans la publicité mensongère. J’ai du me gendarmer au risque de passer pour un vieux con ronchon. Je sortais de chez RB où nous avions passé deux ans à travailler sur les 40 pages de la Sarrazine de Balzac et des gamins pensaient avoir un avis à donner sur les 600 titres d’une rentrée littéraire avalés en moins d‘un mois ! Mes collaborateurs se moquaient de moi, et, plus grave, de mes clients. Je leur posais la question : « Quelle est votre légitimité à juger ? » Le texte était le cadet de leurs soucis, ils surfaient sur l’air du temps.

 

Il me fallait leur apprendre qu’ils devaient vendre des livres, pas des textes. La Découverte remplaçait Maspero en vendant les grands textes du 18ème en format poche. « Est-ce le même livre ? » La réponse était unanime et négative. « Et pourtant c’est le même texte ». Discriminer livre et texte est le premier devoir du libraire. Il me fallait leur apprendre à cataloguer, à regarder chaque détail. Ils ignoraient qu’un livre n’a jamais de pagination impaire, la dernière page (blanche) est une page comme les autres et doit être comptée. Il me fallait leur dire qu’on se moquait des nouveautés qui sont provende de maisons de la presse, pas gourmandise de libraire, puis leur apprendre qu’il n’y a pas d’ontologie du livre, que tout livre est héritier de livres précédents et que notre métier est de reconnaitre cette généalogie. Bref, je devais annihiler leur médiocre personnalité pour leur montrer l’Eden du savoir univoque.

 

Je leur rappelais l’immortelle phrase de Berthet (libraire à Nogent) : « Un charcutier sait faire un saucisson, un libraire ne sait pas faire un livre. » pour leur signifier l’importance de la matière. Bref, j’essayais de leur donner les armes de la légitimité. J’étais un dinosaure, ma disparition était programmée comme était programmée la disparition de la légitimité.

 

La légitimité est fille de la méritocratie, elle s’appuie sur le travail et le savoir. Pour juger publiquement d’un livre, il ne semble pas déraisonnable d’exiger un bac+3 d’études littéraires. Critère obsolète. Notre envahissement par le mode de vie américain a privilégié la quantité : un influenceur a la légitimité de son audience. Chacun peut juger de tout et devenir critique littéraire, cinématographique ou gastronomique et publier les pires énormités sur des sujets dont il ignore tout. On appelle ça la liberté d’opinion et c’est un droit de l’homme. Plus le sujet est complexe, plus ouverte est la liberté. Moins tu sais, plus tu es libre. Prime aux cancres, aux fainéants et aux mauvais élèves. En fait, prime à la lie et aux déchets, prime à l’ignorance et à la fainéantise car les opinions sont comme les trous du cul : chacun en a.

 

Un cancre aura la légitimité d‘un bataillon de cancres qui l’admirent et personne ne veut dire qu’être admiré par un troupeau d’imbéciles ne rend pas intelligent. Panurge rigole….Mais c’est la base de la religion et de la politique.

samedi 1 avril 2023

SYLVAIN TESSON


Il circule une nouvelle flatulescente sur Internet selon laquelle trois écrivains français seraient liés à l’extrême droite. C’est beaucoup moins qu’en 1930 si  l’on admet qu’il s’agit bien de trois écrivains car je n’en vois que deux sur la liste dont un que je piste depuis longtemps.

 

Sylvain Tesson est considéré comme un fils de…jamais comme un neveu de…Il semble que le monde des lettres ait oublié Didier Millet, éditeur de talent qui eut l’audace de préférer Tahiti au Quartier Latin. Scripta manent..mais pas trop longtemps.

 

J’ai toujours pensé que Tesson était un être à part depuis ses premières pérégrinations africaines avec Alexandre Poussin. On m’autorisera une petite légitimité : trente ans à vendre des récits de voyages, depuis les premiers pas du journal Partir. J’ai toujours su que Tesson lisait avant d’écrire, ses textes sont parsemés de références, de clins d’œil au lecteur et j’adore ça. Il m’est arrivé d’annuler des voyages parce que j’avais la conviction qu’ils ne m’apprendraient rien. Si tu dois revenir aussi con qu’au départ, ne pars pas.

 

J’ai été gêné par la proximité de Tesson avec Robert Ménard, sinophobe avéré au nom d’une tibetophilie mal digérée. C’était le temps où je publiais des livres sur le Tibet, quand l’ami Mansion m’éclairait. A commencer par une biographie de Sven Hedin, l’homme qui conduisit Hitler vers l’Himalaya. Je savais que ce chemin était dangereux, le Tibet ajoutant un aryanisme de pacotille au surhomme alpiniste. J’ai un peu expliqué à Tesson que je connaissais la panthère des neiges avant lui, ayant passé quelques heures à les observer à Jersey chez Gerald Durrel. Et je n’avais pas encore travaillé sur le père David qui expliquait fort bien que l‘Himalaya était un gigantesque conservatoire d’espèces animales et végétales.

 

Nous nous sommes rencontrés à Bayonne et, naturellement, nous avons parlé du Baikal. Nous étions à une encablure de la cathédrale et du berceau de la famille Lesseps où était né le père de Barthelemy. Dois-je rappeler que Barthélémy de Lesseps fut le premier français à explorer la région du Baïkal ? Et, bien entendu, Tesson le connaissait.

 

Par son écriture, par ses références, Tesson est un des rares écrivains de l’excellence niché dans le livre de voyage. Plus précisement un écrivain élitiste, comme Cendrars, Blondin ou Déon. Ce gout pour l’élitisme suffit pour le faire classer à droite ce qui parait signifier que ce n’est pas le gout de la gauche, cette gauche qui préfère Robert Ménard à Jean Cau pour habiller les épouvantails du politiquement correct.

 

En préparant ce papier, je découvre que Tesson a été l’ami de Sylvain Jouty, l’un des plus intelligents écrivains montagnards que je connaisse. Et, du coup, je n’ai pas songé à lui parler de Nicolas Jaeger. Ce sera pour une prochaine fois. On parlera de Jouvence.

jeudi 23 mars 2023

LES JOURNALEUX


 

Dès le titre, je tends les verges. Pourquoi ce mépris ? Parce que j’ai aimé ce métier auquel m’ont formé quelques grands noms. A commencer par Steve. Tous les matins, après avoir relevé mes insuffisances et m’avoir engueulé, les questions étaient les mêmes : « Vous avez vérifié ? Comment ? » Et je n’avais jamais vérifié auprès du bon spécialiste. Steve me brandissait toujours un assistant de fac mieux informé que son maître, un sodomiseur de diptères provincial qui avait une autre vision du problème.

Jean-Pierre Quélin et Bernard Lauzanne, Lucien Bodard et Pierre Lazareff, j’ai eu d’autres mentors. Tous unis par l’exigence de l’information. Et donc j’ai envie de parler d’information, on plutôt de lacunes de l’information.

 

Première lacune : l’OCS

J’en ai déjà parlé. L’Organisation de Coopération de Shanghai. Créée en 2001 par la Russie et la Chine. Coopération, pas alliance militaire. Coopération qui s’exprime chaque année par des manœuvres militaires conjointes. Ou par des plans industriels communs comme la réalisation en coopération d’un chasseur furtif de cinquième génération. Et ce, depuis 22 ans. L’OCS n’organise pas de défense commune à l’instar de l’OTAN. Elle habitue seulement des armées à coopérer. Il y a ce qu’on montre mais la coopération peut être cachée, avant de se révéler (ou pas).

Et voici que, 22 ans après, des journaleux découvrent une alliance Chine-Russie !!

Ils ne s’en sont jamais caché, agrégeant lentement à l‘OCS des pays amis : l’Inde ou l’Iran. Coopération, vous dit-on.. Pour fabriquer des drones, par exemple. On nous adresse soudain comme information nouvelle une alliance Iran-Russie qui a été signée voici trois ans !

Et donc le support, papier ou numérique qui annonce une alliance Chine-Russie, vous fait payer une info ancienne et frelatée en la dissimulant sous les oripeaux de la nouveauté, mal ravaudés par un journaliste de merde que son rédac’ chef n’est pas capable de contrôler.

 

Deuxième lacune : les GOPÉS

J’en ai également parlé. C’est l’acronyme de Grandes Orientations de Politique Economique, recommandations de l’Europe aux divers Etats, recommandations édictées comme des obligations. Dans ces GOPÉS, l’obligation de diminuer les dépenses sociales, dont les retraites, mais aussi la diminution du nombre de communes ou l’accroissemenæt du nombre de migrants. Les GOPÉS veulent que la France soit gérée comme le Luxembourg ou la Lithuanie, en fonction des besoins de l’Europe.

Qui parle des GOPÉS ? Personne et d’autant moins que les GOPÉS semblant présentables. Par exemple, la chasse qui sera dans le viseur bientôt et qui s’abritera derrière la biodiversité alors que, pour les Français, il s’agit d’un droit conquis par la Révolution et donc inaliénable.

Personne n’a évoqué les GOPÉS à propos des retraites. Quelques journalistes, rares, ont parlé d’Europe sans aller plus loin.

 

L’information est un devoir pour un journaliste. Pas l’opinion. L’opinion est un trou du cul, tout homme en a. J’ai regardé des dizaines de reportages sur l’Ukraine. Personne ne m’a dit quelles étaient les forces en présence (régiments avec leur numéro, B-A BA de l’info guerrière). On sait qu’il y a des « troupes russes » sans une info. Lucien Bodard doit se retourner dans sa tombe. Travail baclé de minables du journalisme. Travail de journaleux.

On ne sait pas quels sont les adversaires mais on nous abreuve d’images sans intérêt de babouchkas malheureuses à cause de la guerre. Envoyer une équipe pour que le message soit « la guerre, gross malheur », on peut faire des économies, pas la peine d’avoir fait une école de journalisme.

jeudi 23 février 2023

SANDRINE ROUSSEAU ET PIERRE PALMADE


 C’est le couple de l’année qui ouvre une fenêtre sur l’avenir.

 

 Pierre Palmade est tout ce que Sandrine Rousseau aime : bisexuel, aspect faible, artiste, cultivé, drogué, il est un prototype de déconstruction, l’opposé du mâle violent, hétéro, raciste et buveur de pastis que la fausse écologiste rejette avec virulence. (Je dis fausse écologiste parce que l’écologie est une science axée sur l’évolution, c’est à dire la reproduction et donc la biologie des genres qu’elle réfute).

 

On comprend donc aisément que la déconstruction prônée n’est rien d’autre que la fabrique de l’homosexuel asocial qui semble à Madame Rousseau l’équivalent des lendemains qui chantent des communistes de ma jeunesse. Pour Madame Rousseau et les wokettes, Pierre Palmade est l’homme de demain, l’homme d’un avenir sans hommes, l’homme d’un avenir hypophallique.

 

Je rends grâce aux wokettes et à leurs efforts législatifs pour me contraindre à revoir mon vocabulaire et à m’adapter à la novlangue pour ne pas dire comme mon copain Jojo « on en a rien à foutre de cette histoire de pédé drogué. » De même, je suis assez content de cet hypophallique plus présentable que sans-couilles car des couilles Palmade en a et il a un budget conséquent pour les faire fonctionner. Ce n’est pas neuf et un de mes profs de sciences nat’ finissait toujours son cours sur la reproduction en disant « Avec un partenaire de même sexe, on ne peut pas se reproduire mais les expériences continuent. »

 

En changeant le vocabulaire, Sandrine Rousseau et ses wokettes cherchent à gommer l’injure et à réintroduire la morale cléricale dans le discours, c’est à dire à castrer la liberté d’expression. Je pleure sur la mort de l’injure, fleur de l’expression qui rapproche plus qu’elle ne stigmatise quand on ne l’habille pas de vêtements inappropriés pour la rendre présentable comme ce « fuck » qui sévit partout.

 

En fait, il s’agit d’une épuration qui vise à occulter dans la langue tout ce qui semble vocabulaire militaire ou argot de chambrée, c’est à dire langue de jeunes hommes prêts à mourir. C’est donc le vocabulaire du sexe qui est visé ce qui rejoint la cléricalité de l’intention. Il n’en subsiste que des reliques et gamahucher n’a pas (encore) remplacé tailler une pipe.

 

Comme dit mon copain Jojo « c’est des mal misées » utilisant une vieille expression bien oubliée, certainement grâce à la Française des Jeux. Bon, vous avez une idée de l’avenir. Sandrine tient à finir le boulot de Jean-Jacques.

mercredi 8 février 2023

L'OBUS DE KARL

 Mon bon jeune PH m’envoie une vidéo d’Emmanuel Todd. J’ai jamais beaucoup aimé les démographes qui sont avant tout des statisticiens, des non-penseurs. Dans son entretien, Todd insiste sur sa qualité d’historien qui n’apparaît pas évidente. Je suis globalement d’accord avec ses conclusions qui rejoignent les miennes.

Mais, obsédé par la Russie, Todd oublie la Chine et surtout l’OCS dont je n’ai jamais oublié de vous parler depuis 10 ans. Todd a raison, la troisième guerre mondiale a commencé. Elle a commencé, non pas avec l’invasion de l’Ukraine, mais avec la création de l’OCS en 2001.

En 20 ans, l’OCS a décorrélé les économies émergentes de l’économie américaine. En souplesse. En détruisant l’hégémonie du dollar. Je vous en ai parlé. Aujourd’hui l‘or monte, le capitalisme achève l’appauvrissement du défenseur du capitalisme qui ne sait plus faire la guerre qu’avec des jeux vidéo. Je lis des articles sur la nullité des sanctions contre la Russie qui se défend avec la Chine et l’Inde. Le marxisme a gagné. Parce que, au cas où vous l’auriez oublié (et Todd l’a oublié), dans les années 1950, les deux piliers du Komintern étaient la Russie et la Chine.


L’Occident n’existe plus. En fait, il n’a jamais existé sauf comme un minable conglomérat de valeurs pseudo humanistes. Pour le reste, il s’agit des colonies de l’Oncle Sam, les terres de Coca Cola et MacDonald.

 

La guerre que nous vivons est économique : elle oppose les suiveurs de Karl Marx et les élèves de Frédéric Bastiat. On va bien voir qui va gagner. D’autant que les élèves de Bastiat, obsédés par les résultats financiers, ont mis leurs œufs dans le panier de la Bourse qui est devenue le couvoir du virtuel : la capitalisation de Facebook est quarante fois supérieure à celle de Lockheed Martin, le fabricant des F-35. Quand on préfère mettre son épargne dans les réseaux sociaux plutôt que dans les avions de chasse, on se met en danger. Zelensky est le dernier avatar de la société du spectacle. Il mérite un Oscar et son pays une raclée.


Ce qui va advenir : un spécialiste de l'armement explique calmement sur LCI que l'Occident produit 20 000 obus par mois quand l'Ukraine en consomme 10 000 par jour. Y'a comme un décalage

dimanche 8 janvier 2023

JURIDIQUEMENT MOU

C’est pas nouveau et ça vient pas de sortir mais ça m’espante, mieux encore, ça me troue le cul. J’ai découvert qu’il y avait désormais deux types de droit : le droit dur et le droit souple, ce dernier étant parfois appelé droit mou. Le Conseil d’Etat a d’ailleurs codifié le droit mou et ses instruments juridiques :

 

- les instruments juridiques mous ont pour objet de modifier ou d’orienter les comportements de leurs destinataires en suscitant, dans la mesure du possible, leur adhésion ;

-  les instruments juridiques mous ne créent pas par eux-mêmes de droits ou d’obligations pour leurs destinataires ;

- les instruments juridiques mous présentent, par leur contenu et leur mode d’élaboration, un degré de formalisation et de structuration qui les apparente aux règles de droit.

 

C’est le droit Canada Dry, l’exact opposé du Dura lex, sed lex de l’Antiquité. C’est la dernière victoire de Rousseau contre Robespierre. C’est dit dans le (3). Le droit mou ressemble au droit, lequel s’apprendra désormais dans les écoles de communication car on ne lui demande pas d’être du droit mais de s’y apparenter.

 

Il s’agit de susciter l’adhésion des destinataires par exemple de permettre à un drogué d’adhérer à l’interdiction de sa drogue. De qui se moque t’on ? Il ne faut pas être grand clerc non plus pour comprendre que le droit mou générera des droits à bas bruit en supprimant des obligations. En clair, la société va poser le fardeau de la coercition que personne ne veut plus porter. Les juristes sont des professionnels du droit, pas de la sociologie, ni de la psychologie ou de la linguistique, disciplines pour lesquelles ils peuvent avoir du goût mais aucune légitimité. Ce que l’on appelle la culture de l’excuse n’est rien d’autre que l’appel à une autre épistémologie, incomplète et détournée, pour ensemencer le droit de ferments délétères.

 

Pour le dire simplement, un prétoire est un stade où s‘affrontent deux équipes, l’équipe qui punit et l’équipe qui veut empêcher la punition (le mis en cause et son avocat, a minima). L’équipe des empêcheurs de juger a toujours eu un public (des supporters) de qualité, à commencer par Victor Hugo (ouvrez une école, vous fermerez une prison), public qui a ravalé le droit au niveau des conversations de bistrot. C’est donner un avantage réglementaire à l’avocat qui est aisément compris du public lequel est informé et commente des décisions passées au filtre des medias. La parole juridique est donnée à tous, même à ceux qui ne sont pas équipés pour la comprendre. L’exemple le plus récent est l’introduction du féminicide pour qualifier une forme d’homicide. Rappelons que l‘homicide signifie la mort du même, en l’occurrence un être humain. Le homo grec ne désigne pas l’homme mais le même comme l’attestent des mots comme homologue, homothétique ou homosexuel. L’antonyme d’homo n’est pas gyno ou femina mais hétéro. La destruction du Droit passe par la destruction de sa parole. Le droit mou est la forme juridique de l’aphasie.

 

Ça ne marche pas. Depuis Totor, on a ouvert plein d’écoles et on manque encore de places de prison. Les maitres d’école ont disparu car ils ne maitrisent rien et surtout pas l’étymologie depuis que le latin et le grec ont été éradiqués de l’enseignement du français. Nous vivons dans l’enseignement moyen (même étymologie que médiocre) et non dans l’enseignement d’excellence que supposait Hugo. Dans l’éducation molle qui ouvre la voie au droit mou.

 

Je pense à François d’Assise, canonisé parce qu’il portait les stigmates du Christ, signe d’exception. Nous vivons les temps de la stigmatisation générale. On a enlevé les crucifix des prétoires en y laissant la religion. 

mardi 13 décembre 2022

JE FAIS LA MANCHE

 C’est son second prénom : Vladimir j’failamanche Zelensky.

 

Il me fait penser aux Roumaines qui ont envahi les trottoirs de Paris avec des mioches à nourrir sur les bras. T’as pas cent balles ?

Zelensky, c’est un acteur, plutôt médiocre, qui est devenu scénariste. Pas meilleur. Bon, moi j’écoute. J’écoute la vox populi qui chante les louanges de l’armée zelenskienne, tant résiliente, maline contre attaquante, tactico-stratége de haut vol et capable de transformer en drones des tondeuses à gazon. La même vox populi affirme que sans l’aide américaine, les Ukrainiens seraient au tapis ce qui relativise la résilience et les compétences. C’est Guignol. Tonton Sam guide et aide, bébé Vladimir fait ce qu’on lui dit de faire. Clairement, les USA demandent à Zelensky de faire la manche ce qui a un seul sens : on fait pas le poids. Les demandes de Zelensky mettent en lumière les insuffisances étatsuniennes.

 

Le problème n’est pas là. On a fourni des canons Cesar à l’Ukraine. Parfait. A quelles conditions ?  C’est cadeau ? Personne ne le dit, alors même que les experts étatsuniens doivent être en train de disséquer les dits canons pour parfaire leur propre artillerie. Biden offre des milliards de dollars qui ne lui coûtent que le papier pour les imprimer. Les gogos pensent que c’est cadeau ce qui revient à méconnaitre les Américains pour qui cadeau est un gros mot. Je suis tranquille : le vieux Jo, il a déjà créé un bureau qui comptabilise l’aide. Zelensky, il va falloir qu’il casque et je suis pas certain qu’il ait compris. Nous, non plus. Les journalistes affirment que nous sommes le 8èmedans la liste des dames patronesses zelenskiennes. A conditions égales ? Combien ça va me coûter ? Parce que j’attend encore un débat à l’Assemblée encadrant cette aide.

 

Non, je ne suis pas un froid cynique capable de conduire à la mort les civils ukrainiens. Ne fut ce que parce qu’à Mariupol, c’est Zelensky qui a mélangé les civils avec le bataillon Azov, utilisant sa population comme bouclier. C’est apres le marché qu’on compte les bouses. Ce sera le boulot des historiens et Zelensky aura sa statue dans plein de villes ukrainiennes, statue que le successeur lointain de Macron aura soin de fleurir. On ne verra jamais de gerbe sous l’Arc de Triomphe avec la mention : »Au contribuable français, l’Ukraine reconnaissante »

mercredi 23 novembre 2022

GUERRE ET PRESSE

 Vous vous êtes bien marrés. Le géopolitologue prévoyait la victoire de Poutine ! Mes neurones étaient dévalués sur le marché. Décryptons.

 

Clef de décryptage n° 1

« La vie d’un soldat consiste en  de longues périodes d’ennui et de courtes périodes d’effroi » (Derek V. Ager).

On ne saurait mieux dire. De A l’Ouest, rien de nouveau au Désert des Tartares, la guerre est plus attente qu’action. On la concentre, on la rend plus dense dans les livres d’histoire où on enfile les dates et les faits. Mais la principale caractéristique de la guerre est son immobilité médiatique. Le temps d’avant l’engagement est interminable : il  faut déplacer les troupes, assurer leur logistique, surveiller l’ennemi. Et le journaliste n’a rien à dire car il ne se passe rien d’intéressant. Les « experts » manquent d’informations et  supposent, supputent, utilisent le conditionnel pour boucher les trous de paroles.

Le temps de la guerre n’est pas le temps de la télé même si la télé sait mieux que quiconque commenter le rien.

 

Clef de décryptage n°2

La guerre tue plus de civils que de militaires.

La plupart des téléspectateurs sont des civils, horrifiés par l’holocauste de leurs homologues. Un nourrisson tué dans un bombardement est statistiquement insignifiant (étymologiquement ; sa mort n’a pas de sens). Ce n’est pas d’hier : quand Henri IV met le siège devant Paris, il envoie ses troupes à Corbeil couper le ravitaillement de la capitale (en 1590). Affamer les civils pour protéger les militaires. On pourrait écrire plusieurs volumes sur les techniques destinées à se débarrasser des civils pour laisser le champ libre aux militaires. De nos jours, la mort des civils n’apporte rien sur le savoir stratégique mais augmente les audiences et les recettes publicitaires.

 

Clef de décryptage n°3

« L’armée russe est un diesel. Elle gagne toujours les guerres qu’elle a commencé par perdre » (officier supérieur sympathique sur LCI, mais je n’ai pas noté son nom).

Ne  parlons pas de l’Afghanistan pour ne pas le contrarier, mais c’est globalement exact. Les Russes sont une équipe de rugby qui n’utilise que sa première ligne et il leur faut le temps d’analyser la stratégie adverse. Comme ils sont réalistes, il n’ont aucun sens de l’anticipation et ils ne tiennent aucun compte de l’immatériel comme le montre leu0r absence totale de communication. En Ukraine, ils n’ont qu’une certitude : l’Occident va se lasser. Attendons.

 

Zelensky est un acteur qui a été nommé scénariste. Il oublie que les scénarios s’écrivent à Hollywood, pas à Washington. Les Américains ont besoin de sa victoire, mais pas à n’importe quel prix. Le producteur peut changer de scénariste Un accident est si vite arrivé.

 

Bref, je ne change rien.