lundi 27 septembre 2021

LA PREMIERE MORT DU CAPITAUSME

 Nous y voilà. Je l’avais prevu voici six ans, me faisant traiter de con par tous les professionnels.

 

La Chine n’a développé le capitalisme que pour mieux le tuer.

 

Personne n’y croyait. On baigne dedans. Evergrande est mort. Quand Jack Ma a disparu, j’ai pensé que Monsieur Xi avait choisi Alibab pour l’exemple. C’était une erreur. Evergrande était un meilleur candidat

 

Le but est de prouver que le capitalisme est dangereux, pour le peuple et la Nation. Message adressé au peuple chinois. Un certain nombre de Chinois vont perdre leurs économies.  A l’étranger, seuls les banquiers et les spéculateurs seront touchés. Autant dire rien. Pour le reste…rappelons nous qu’en Chine le foncier appartient à l’Etat. C’est l’Etat qui décidera de l’endettement exact d’Evergrande, qui jonglera avec les concessions, les soldes, l’Etat qui fera les comptes. Je ne suis pas certain que Monsieur Xu, fondateur et patron d’Evergrande, ait une idée de l’étendue du désastre. Alors, les banquiers américains….

 

Monsieur Xu ne va pas se retrouver ruiné mais appauvri. Ne pas oublier qu’en Chine, l’économique obéit au politique. Monsieur Xu n’a pu s’enrichir qu’avec l’aide des autorités qui lui ont délivré concessions et autorisations ; Evergrande était seulement un outil d’aménagement. L’Etat siffle la fin de la partie. La suite est prévue, les pertes d’emploi, les projets abandonnés et même une rémunération correcte pour Monsieur Xu. C’est l’avantage de la planification. Pas de hasard.

 

La seule question qui vaille : qui sera le suivant ?  Car il y aura des suivants. Vraisemblablement cotés à Hong Kong, comme Evergrande. La bourse de Hong Kong est un reliquat des Traités inégaux et elle a vocation à disparaitre. L’économique est soumis au politique.

 

Les successeurs de Zhu Enlai ont ramené De Gaulle à Pékin. Le capitalisme d’Etat qui soutient les sociétés industrielles stratégiques (Airbus ou Huawei), qui se nourrit des bénéfices financiers des banques nationalisées, qui planifie l’agriculture, c’est l’économie française sous De Gaulle, économie que Zhu admirait. Economie nationale, avant tout, détruite par soumission au peuple le plus bête du monde, le peuple américain.

 

Tiens, les sous marins. Il y avait une chose a faire, une seule : signer avec la Chine un traité d’alliance militaire pour la zone indo-pacifique. Tu veux pas de mes sous-marins ? Pas grave, d’autres les acceptent. Ça s‘appelle la dignité. Mot ignoré de nos hommes politiques qui savent seulement négocier pour se soumettre.

mercredi 22 septembre 2021

LE GRAND REMPLACEMENT

Il est presque terminé, mais vous, à force de regarder la télé vous avez rien vu. C’est une belle histoire, je vais vous la raconter.

 

Vous vous souvenez d’un bellatre un peu niais appelé Alain Bougrain-Dubourg, ? Il régnait alors sur la tribu des Zécolos qu’il a largement façonnée en lui enseignant ce principe essentiel de la Bible Verte « Pour parler d’écologie, il convient de ne pas connaître la Nature ». Or donc, à chaque Pâques, le papy de Jadot  venait en Médoc se heurter aux chasseurs de tourterelles des bois qu’il accusait d’etre les prédateurs de ce charmant volatile menacé de disparition. Il se présentait, mains nues, vêtu de probité candide et d’un costume du meilleur faiseur, face aux brutes armées et avinées. Le risque état nul, les chasseurs sachant réguler les populations de nuisibles sans tirer une cartouche, mais les télés adoraient. Le bellatre avait épousé une bimbo botoxée qui contrastait a merveille avec les Lucienne et les Simone en tablier des Nemrods agricoles.

 

L‘image se fixait qui montrait d’un côté une population urbaine jeune, moderne, abritée derrière un savoir accessible à tous (et surtout aux journalistes relayant l’image qu’ils avaient inventée), une population qui pensait en termes généraux (la planète) et non en espace villageois. L’écologiste remplaçait le naturaliste comme le professeur des écoles se substituait a l’instituteur.

 

C’étaient les débuts de l’écologie politique et déjà tout était faux. Mes copains ornithos se marraient parce qu’on baignait dans le grand remplacement, le remplacement de la tourterelle des bois par la tourterelle turque, phénomène de lutte pour l’espace, bien identifié et utilisé par Darwin mais qui, dans le cas qui nous occupe, prenait une ampleur inédite.

 

La tourterelle des bois (Streptopelia turtur) occupait l’Europe et surtout ses forêts depuis des temps immémoriaux quand la tourterelle turque (Streptopelia decaocto) a commencé à l’envahir. L’invasion a été facilitée par le gout de la turque pour l’habitat humain. Plus les villes s’étendaient, plus la turque se multipliait. D’où la leçon écologique : les villes et non les campagnes sont responsables de la disparition de la tourterelle des bois. Le bellatre et ses séides avaient tout faux. C’est une habitude chez les zékolos. En plus la turque est d’une résistance peu commune : elle a envahi la Laponie en quelques années tant elle est peu sensible au froid. Elle avait toutes les armes et la tourterelle de bois aucune. La partie était jouée, même sans les chasseurs.

 

Le sujet j’en ai déjà parlé dans un post de janvier 2011 titré « Parlons un peu des immigrés ». Zemmour était encore à  la maternelle.  J’y expliquais qu’en matière d’écologie, les flux de populations étaient une menace parce qu’on crée une compétition qui profite rarement aux autochtones. Les exemples étaient innocents : le canard de Barbarie, le calicoba ou l’écrevisse mais la règle était posée. Hypocritement, m’a t’on reproché. C’était il y a dix ans.

 

Et c’étaient des espèces importées par l’homme alors que la tourterelle turque a envahi l’Europe toute seule. Bel exemple de grand remplacement.

 

Et si le grand remplacement fonctionne pour Streptopelia turtur, y’a pas de raison qu’il ne fonctionne pas pour les sous-espèces d’Homo sapiens ; c’est une règle écologique.

 

Et donc, il est normal que les zékolos n’en tiennent aucun compte

mercredi 1 septembre 2021

GUERE EPAIS

Après avoir débarqué, je suis arrivé à Caen avec ma brigade. On nous a présenté le plan qui devait nous conduire à Paris en trois semaines. Trois mois plus tard, on était toujours à Caen.

 

Celui qui me parle est mon mentor en politique. La guerre, il connaît il l’a faite. Nous parlons du Viet Nam.

 

Giap a gagné. C’est seulement une question de jours. Les Américains pensent que la guerre est une histoire de logistique, pas de guerriers alors que les soldats gagnent les guerres, pas le matériel. Le matériel aide seulement. Les Américains sont trop riches pour faire de bons soldats.

 

Je pense souvent à lui. Surtout aujourd’hui. Personne ne relève ce fait, pourtant évident. Aucun pays au monde n’a produit autant de films de guerre que les USA. Et, de la Corée à l’Afghanistan, aucun pays au monde n’a perdu autant de guerres. Comme si les victoires sur l’écran était suffisantes. Perversité absolue : je crois que les militaires américains sont tombés dans le piège du soft power et croient que leur armée est toujours victorieuse ce qui évite toute remise en cause. Nier le réel pour l’effacer. Il est vrai que je réel ne semble guère épais.

 

On me dit : Kaboul n’est pas Saigon. Si. C’est la belle branlée filée par un peuple de dépenaillés à un groupe survitaminé qui réalise soudain que les hélicoptères servent à fuir minablement, autant qu’à détruire l’ennemi.

 

Quand nous aurons compris que la réalité n’est pas virtuelle, mais réelle, que la guerre n’est pas un jeu vidéo mais une flaque de sang avec l’odeur du sang et les mouches qui arrivent. Nos gosses, élevés comme les leurs, croient qu’on a des « points de vie » et qu’on ne meurt jamais. Comme eux,nous avons éloigné nos enfants de la mort ce qui garantit leur mort. Elle viendra plus vite.La prétendue civilisation americaine est un ver qui mine notre propre civilisation au nom du lucre et de la facilité.

 

Comparez les images ; Kaboul 2021, c’est exactement Saigon 1975. Et les commentaires des journalistes, idem. Caen 1945. Les Ricains ont débarqué un million de soldats suréquipés bloqués par moins de 300 000 Teutons. Pas des troupes d’élite qui, elles, ont été massacrées à Stalingrad, Léningrad ou Sébastopol. Ce qui reste de l’armée allemande, un ersatz, en somme.

 

Je proposerai aux journalistes de parler des guerres comme du football. Les USA ont perdu leur dixième guerre d’affilée. Ils vont changer d’entraineur. La série noire continue pour ce qui est la pire armée du monde. Nous écraser de chiffres et d’infos pour ce qui est un échec majuscule ne sert à rien. Quel interêt de savoir s’il reste 500 ou 5000 Américains à Kaboul ? C’est seulement un troupeau de vaincus. On pourrait nous parler des capitalisations respectives de Lockheed, Facebook ou Gruman.  Quand on investit dans le virtuel, on perd toujours. On pourrait en déduire que la civilisation américaine est une civilisation de perdants et  que ce sera bientot le tour de MacDonald, Uber et quelques autres. Stop ! ce sont des annonceurs. Des annonceurs logisticiens capables de livrer une pizza en dix minutes mais qui ont laissé 200 hélicoptères en Afghanistan.

 

Où se jouera le match retour ?