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dimanche 6 avril 2025

DONALD DONNE LES CLEFS A XI


 

Personne ou presque (sauf Donald) ne l’a remarqué.. L’économie mondiale appartient aux producteurs, pas aux marchands. Les « commerciaux », à force de réduire la guerre commerciale à la notion de prix, se sont déshabillés. Le commerce avait été créé dans un monde limité, un monde agricole où la météo assignait à chacun son rôle productif, rôle développé et exploité par les marchands qui pensaient que la production était adaptable au désir des marchés.

 

Mais ce n’est pas aussi simpliste que ça. La mondialisation a détruit le triangle producteur- produit-marchand et leurs rapports. Il faut dire que le triangle d’origine a été compliqué, agglomérant transport, emballages et communication. Le produit devient minoritaire mais entraîne les annexes dans le jeu mondial, parfois au point de les survaloriser.

 

Alors, c’est vrai, Donald avec ses taxes va rebattre les cartes du jeu producteur-vendeur, mais la clef reste le transport, et là, l’analyse doit être revue. Le transport maritime par container est dominé par une troïka occidentale (le danois MAERSK, l’italo-suisse MSC et le français CMA-CGM) et le chinois COSCO. On peut se demander pourquoi Cosco n’est pas le leader avec les moyens que lui donne le gouvernement chinois. C’est que le plan des Nouvelles Routes de la Soie va rendre secondaire le transport maritime. Le commerce mondial va replonger vers le train.. Sauf pour les USA. Donald veut s’isoler, il va être exaucé.

 

La mondialisation va changer et redevenir bipolaire : vieille Eurasie contre jeune Amérique. Vieille Eurasie irriguée par les trains chinois et armée par le bloc de l‘OSC. Jeune Amérique isolée et affaiblie et fracturée par le déclin de la doctrine Monroe dont les Latins du sud vont se débarrasser comme on fait d’une vieille houppelande.

 

Voilà 30 ans que la Chine travaille à son plan de domination du monde ou, plus justement, à son retour sur la plus haute marche du podium. Les USA, démocrates et républicains associés, sont incapables de comprendre la partie. « Propagande » bèlent ils à l’envi, persuadés que le dollar achètera leur avenir. Ils ont persuadé le monde que leur pensée, quantitative et donc financiarisée était la seule possible. On pourrait faire un livre des conneries qu’ils nous ont fait gober.

 

Mais la réalité est insurpassable et n’est pas soluble dans les tableaux Excel qui gomment la diachronie. Les USA ont passé des années à travailler sur le raffinage du pétrole en oubliant les terres rares. La Chine a eu le temps de prendre de l’avance et tient aujourd’hui 90 % du marché au moment où les terres rares deviennent un enjeu stratégique pour les activités spatiales et l’informatique.

 

Confronté à la réalité, Donald cède non sans quelques soubresauts qui évoquent la course du canard décapité. Parmi ces soubresauts figure l’intelligence artificielle. Personne n’a du lui dire que la capitale mondiale de l’IA est à Saclay.

mercredi 12 mars 2025

ENCORE LES TERRES

 Trump attend la réponse de Poutine qui prend son temps. Normal…..

 

Coup de projecteur… Le cœur de la négociation, ce sont les terres rares. Tout le reste, Trump s’en  fout. Je vous explique… Pour ses aventures technologiques,  Musk a un impérieux besoin de terres rares. Et pas que Musk. Toutes les sociétés technologiques ont le même besoin, amplifié par l’émergence de l’IA. On a une estimation des réserves mondiales par pays exprimées en kilotonnes d’oxydes. Jetons un œil :

 

La Chine abrite 44 000 kilotonnes de ces réserves, le double du Brésil (21 000 Kt) Après, ça baisse : 3 800 Kt pour la Russie (avec l’Ukraine), 1900 Kt pour les USA, 1500 Kt pour le Groenland, 850 Kt pour le Canada…. Tout est clair : les USA sont un nain pour les minerais de l’avenir et les technologies qui en dépendent.

 

Complétons l’information : ces terres, il faut les extraire et les raffiner et c’est un sacré boulot : on estime qu’il faut de 10 à 15 ans entre la découverte du gisement et l’utilisation du minerai. Mais bon, tout ce qui est rare est cher.

 

Mais pas pour tout le monde. La Chine tient en mains le marché. Voilà trente ans que la Chine a préparé ce moment qui a été d’abord géré par Fosun, aujourd’hui actionnaire du Club Med. Trente ans que les Chinois mettent sur le marché des terres rares raffinées, prêtes à l’emploi, à un prix un poil de grenouille en dessous du prix de revient. De ce fait presque personne n’a investi dans le traitement des terres rares et la RPC a un monopole de fait.

 

Vous avez compris : les USA et la Chine se confrontent pour la technologie du futur et Poutine se trouve entre le marteau et l’enclume. Alors pour une décision rapide…..

 

Quant à Musk, il sera pas demain sur Mars….

 

jeudi 20 février 2025

FICTION TRISTE

 A peine arrivé dans le bureau ovale et après les politesses d’usage, le Président français s’adresse au Président américain :

 

MACRON : Mister President, après examen de la situation militaire, la France a décidé de libérer l’Amérique du fardeau de la défense européenne et accepte que vos troupes quittent le continent européen dans les délais les plus brefs.

 

TRUMP : Vous n’avez pas les moyens !!

 

MACRON : L’Europe a les moyens et la France sait intégrer des troupes étrangères, elle l’a prouvé tout au long de son histoire. Pour assurer une parfaite cohésion, les corps européens seront intégrés à l’armée française qui assurera le commandement de l’ensemble. Les USA n’auront qu’un interlocuteur : la France. Vous pourrez vous concentrer sur le Pacifique en faisant des économies.

 

TRUMP : Good deal ! Mais les délais….

 

MACRON : Immédiatement. Vous aimez la rapidité, vous allez être servi…. Demain, le système GPS sera rendu inopérant en Europe et remplacé par le système Galileo, plus performant et totalement européen. Prévoyez quelques troubles au niveau aéronautique, mais rien de grave. Nos troupes sont prêtes et notre aviation est équipée. Vous ne voulez plus payer… la France vous remplace.

 

TRUMP : Vos finances ne le permettent pas….

 

MACRON : Ce soir, la Banque Asiatique d’Investissement annoncera une ligne de crédit à 0 % au profit de la France pour nous permettre de réinvestir dans les domaines industriels notamment liés à la défense. Ne vous fixez pas sur la monnaie, la France a des neurones et des amis qui font plus confiance à un pays avec 15 siècles d’histoire qu’à un débutant bardé de défaites. Quant à moi, j’ai dans ma poche une liste de plus de mille sites répartis sur tout le territoire qui vont pouvoir à nouveau vivre de leur travail pour l’Armée. Mon peuple me soutiendra.

 

L’ambiance est lourde, même si le Président français semble crispé et l’Américain sonné. Ce n’est ni plus ni moins qu’un renversement d’alliances préparé par un bras de fer.

 

C’est seulement une fiction. Impossible vu les acteurs. Formellement, rien ne s‘y oppose, sauf les blocages mentaux. Depuis plus de cinquante ans, les Français ont oublié Staline, Normandie-Niemen, le parti aux 500 000 fusillés, l’alliance contre Hitler et les 30 millions de soviétiques sacrifiés pour ne plus voir que le jour le plus long et Kirk Douglas en battle-dress. Les USA ont gommé l’histoire avec l’appui d’une classe politique majoritairement démocrate chrétienne et anti-communiste au motif que le communisme est athée. 

 

La dimension chrétienne qui a vu les années 70 et l’arrivée de l’œcuménisme a été une dérive grave de la pensée française.

 

 Etymologiquement, l’œcuménisme est ce qui concerne l’oekoumène, la Terre habitée par les hommes. Le terme était utilisé par l’église catholique pour réunir des conciles réunissant les tendances déviantes du catholicisme romain, comme Nicée en 305. Dans les années 1960, on a vu surgir des mouvements « oecumèniques » regroupant seulement les chrétiens. Bouddhistes, musulmans, animistes sortaient de la terre des hommes. C’était conforme à l’esprit de la colonisation. J’étais outré : ma mère, calviniste, était autorisée à enseigner le catéchisme dans la cathédrale Sainte-Marie, Vierge dont elle niait la Sainteté. Les iconoclastes reprenaient le pouvoir qu’Ignace leur avait arraché. La théologie cédait à la médiatisation et l’Eglise catholique romaine se dépouillait devant Luther lequel devenait maître du nouvel oekoumène.

 

L’œcuménisme dépouillait surtout le catholicisme de son caractère local, c’est-à-dire national, en évacuant  les intercesseurs, derniers vestiges d’une divinité incarnée dans les sources, les rivières et les montagnes. C’est le pillage spirituel dénoncé par Bernanos.

 

Les lutheriens, abrités derrière leur christianisme et usant de leur variété réussirent à mettre la main sur le calvinisme qui leur offrait l’argument sémantique de la réforme. Il y a peu, être réformé était être refusé, rejeté, la novlangue se mettait en place qui attribuait tout mérite à la réforme et valorisait les chevaux de réforme, jadis envoyés à l’abattoir. Luther avait enfourché mon amie Flicka.

 

Toute colonisation commence par la langue, moyen efficace de capturer les esprits, mais la pénétration ne se quantifie pas : que le mot clebs soit généralement utilisé ne signifie pas une invasion de l’arabe. A l’opposé, on peut s’interroger sur le remplacement de gestion par management ou sur la récente utilisation généralisée de l’acronyme qui envahit les textes. 

 

Depuis 1945, l’Europe s’est couchée aux pieds de l’Amérique. De Gaulle avait pris deux précautions en incluant les droits de l’homme en préambule de la Constitution et en stipulant que le français était la langue de la République. En clair, la Constitution garantit la liberté d’expression dès lors qu’on s’exprime en français. On pouvait imaginer que le droit français avait bâti un barrage contre les anglicismes. C’était compter sans les collabos communiquants et avides de lucre qui ont passé un demi siécle à limer et annihiler ma langue avec des arguments breneux acceptés par une magistrature pourtant soucieuse de protéger son vocabulaire. La langue française est riche, variée et précise et s’exprime grâce à un corpus important et disponible. Elle accepte des variations lexicales qu’elle regroupe sous le nom d’idiolectes afin de préciser quelles communautés les emploient.

 

Nous franchissons une nouvelle étape : la diplomatie civilisationnelle passe le relais à la diplomatie transactionnelle. Il est temps de dire non car viennent les temps rugueux, binaires. Trump dévoile ses besoins : des terres rares et des chercheurs. Refusons les. L’Université Paris-Saclay est une couveuse à chercheurs. Moi, Français de base, je ne veux pas payer pour former des chercheurs aux ordres d’Elon Musk. Aidons les Ukrainiens à garder leurs minéraux rares. Et prenons l’argent où il est : chez ceux qui foutent la trouille à Donald le matamore. Les temps binaires sont ceux du Oui ou Non. Les USA ont été créés par la France : il est temps de détruire notre créature.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                               

dimanche 16 février 2025

LE MÂLE BÉTA

 Bon, je vous avais prevenu le 2 février : Trump est une figure de male alpha, un simulacre gonflé à l’encre de la presse et prêt à se dégonfler, une grande gueule qui affirme avoir la plus grosse. Pour croire ne fut ce qu’un mot de Donald la dégonfle, il faut avoir un QI de poisson rouge. Ou être Président de la République française, ce qui n’est pas incompatible. Souvenez vous : au début du second quinquennat, le chef d’Etat-major des Armées démissionne car le Président lui a refusé les crédits nécessaires. Trois ans plus tard, le même Président accepte les contraintes budgétaires du canard américain, affirmant de la sorte qu’il se moque des demandes du plus haut gradé de l’armée française. Et ce, sans même s’excuser ce qui montre son respect de ses collaborateurs. J’ai honte pour lui.

 

J’ai honte de la faiblesse de mon Président qui ne cesse de croire en la puissance américaine et aux rodomontades assurées, sans jamais tester le prétendu chef de bande. Qu’attendons nous pour remplacer le GPS par Galileo ? Qu’attendons nous pour rappeler à Donald que notre reconnaissance de la Chine emportait reconnaissance du statut de Taiwan ? Ou pour signer avec Xi un protocole de recherche sur l’ IA ? Bref un signe de renversement d’alliance discret mais fort, genre : « tu fais comme je veux ou je change de bande ». Déjà, ça permettrait d’identifier les collabos, ceux qui s’écrasent quand Donald fait machine arrière c’est-à-dire tout le temps.

 

On peut changer de pied avec finesse. Trump veut que nous renforcions notre défense ? Finançons ce renfort avec l’aide des instruments financiers chinois. Et en le faisant, pas en faisant semblant ou en laissant des portes ouvertes. Ce serait une belle claque diplomatique, surtout avec un volet spatial qui affaiblirait Musk.

 

A la fin du siècle précédent, le républicain Reagan avait lancé un plan pour décrypter le génome humain, mettant 50 milliards de dollars sur la table pour attirer les meilleurs chercheurs américains qui avaient cinq ans pour réussir. Mes copains scientifiques étaient vent debout : le but caché était de breveter les résultats du décryptage pour réserver aux firmes américaines les avancées en thérapie génique. Un an plus tard Kahn, Cohen et leurs équipes du Généthon avaient fini le boulot, sans brevet pour permettre à la communauté scientifique de bosser librement et ridiculisant les généticiens américains. Ridiculisant du même coup les journalistes qui avaient confondu montant de la dépense et résultats de recherche. N’oublions jamais cette histoire. N’oublions jamais nos résultats sans cesse opposés aux annonces étatsuniennes. Le capitalisme est pragmatique, pas la science. Et n’oublions jamais qu’une armée de va-nu-pieds a viré du Vietnam la plus puissante armée du monde. Les Américains ont beaucoup de soldats et peu de guerriers. Simplement, à force de penser comme eux, nous agissons comme eux. Aujourd’hui, Sciences Po remplace Saint Cyr dans la formation de nos officiers généraux et je ne suis pas sûr que Sciences Po apprenne à mourir pour la France.

 

Trump est d’une inculture crasse, esprit falot mu par la réaction plus que par la réflexion. C’est un toro de combat qui n’a pas appris que le toro meurt toujours à la fin. Mais c’est un jouisseur effrayé par la mort et qui reculera devant la menace ultime. Faites la liste de ses menaces et de ses menaces exécutées. Ça rassure. En un mois le mâle alpha a appris l’alphabet : il est désormais un mâle béta.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                               

dimanche 2 février 2025

LE MALE ALPHA

 Bon, nous y voilà….Il va falloir corriger Trump. On a des précédents historiques. Mais pour ça, il faut en avoir….comprendre que Trump n’est pas un mâle alpha et qu’une bonne baffe le mettra aux ordres.

 

Souvenons nous de la prohibition. Les USA se torchaient au rhum de Cuba, avec des liaisons commerciales organisées par la Mafia. Faisons de même.

 

Basons nous sur les Antilles françaises et faisons en une zone franche où les bateaux de croisière américains seront reçus à bras ouverts sans les taxes trumpiennes voire sans taxes d’octroi, bref à un prix à rendre cirrhotique toute la population étatsunienne. Du coup, on sauve la viticulture et disciplines associées. On double avec une taxe patrimoniale interdisant la vente en Europe de produits patrimonialement français, comme le bourbon. Personne ne peut nier que « Bourbon » est un nom français utilisé sans autorisation et sans redevances par des distillateurs yankees. Il serait normal qu’une taxe versée à Stephane Bern soit perçue. De même « denim » abréviation yankee de « De Nimes ».

 

Une telle action n’est possible qu’avec l’appui de l’armée (c’est une guerre économique)et en dégageant des instances les losers professionnels (ceux qui privilégient la quantité contre la qualité) qui sont le plus souvent des péteux.

 

Mais voilà : les collabos sont au pouvoir, Vichy est à l’Elysée. La France n’est pas protégée. On n’est pas poli avec un homme impoli. Trump est grossier et vulgaire, Macron doit donc lui répondre dans le même registre, la baffe est de saison. Et oui, c’est la porte ouverte à l’escalade, et donc la porte ouverte au savoir de la dégonfle : à quel moment le mâle alpha va-t-il se dégonfler ?

 

Car il va se dégonfler, n’en doutons pas. Il a des points faibles que Macron connait. Notre problème, c’est que Macron ne sait rien de l’usage de la violence, on l‘a vu avec Poutine. Pour ma part, je n’aurais jamais accepté de m’assoir à cette humiliante table. Quoique je suppose que le décor avait été approuvé par un larbin du Quai d’Orsay dont j’espère qu’il a été viré.

 

On est au poker, Trump va cesser de bluffer, c’est écrit. Il est con, c’est-à-dire sous-informé et mononeuronal. Il dirige le plus riche pays du monde. Comme en 1975, quand les GI quittaient Saïgon en se chiant dessus. C’était il y a un demi-siècle et rien n’a changé.

 

On va devoir couler un ou deux bateaux yankees. C’est la dernière étape que Trump peut franchir : envoyer un croiseur dans nos eaux territoriales. Si on ne le coule pas, tout est perdu….

samedi 23 novembre 2024

LES SOLDATS ET LES GUERRIERS

 il est pas encore President, Donald, mais il est au boulot. Il s’est collé à l’essentiel : achever l’Europe. Avec l’aide d’une équipe de vieux généraux dévalorisés, tous anciens hierarques de l’OTAN. Ne les écoutez pas, réfléchissez. L’OTAN est une partie de leur carrière…..et de leur retraite. Et, par voie de conséquence, ils sur-valorisent l’OTAN (what else ?) et passent leur temps à nous expliquer que sans l’OTAN et les USA, Poutine va nous manger. Vu leurs carrières, je ne leur fais aucune confiance. Aucune. Qui peut croire la voix de son maître ?

 

Je tiens à rappeler quelques évidences pour qu’on puisse réfléchir tranquillement.

 

L’aéronautique française est la meilleure du monde.

Airbus ( créé par la France) est en train d’enterrer Boeing après avoir achevé McDonell Douglas. Encore le traitre VGE a-t-il tué Concorde qui aurait renforcé notre domination.

Peu à peu, le Rafale se révèle l’un des tout premiers chasseurs du monde. Ben oui, il est à un prix concurrentiel, rapide, efficace, facile à entretenir, malléable, avec une excellente informatique et un armement adapté.

Ajoutons les hélicoptères développés par Airbus et motorisés par SNECMA.

Terminons avec Ariane. L’Europe, grâce à la France, a une compétence spatiale, compétence démontrée par Spot-Images, système  de renseignement supérieur au Landsat américain, doublé par Galileo concurrent du GPS américain.

Pour ce qui est de la mer, Naval Group croule sous les demandes de sous-marins. 

 

Les artilleurs du monde entier veulent les canons français César qui semblaient ridicules au début de la guerre en Ukraine. Et je ne parle pas des blindés, où les Allemands semblent disposer d’un atout maître avec leurs Leopards. Or les Allemands sont des Européens, jusqu’à nouvel ordre. Et nos blindés légers complètent bien la gamme.

 Pour analyser la situation géopolitique, il faut garder ces informations en tête, en les complétant éventuellement avec notre dépendance aux munitions de petit calibre, notre impossibilité à remplacer le Famas, ou plus généralement notre dépendance à la sidérurgie depuis la vente en 2002 d’Arcelor au groupe Mittal par Jacques Chirac, par ailleurs destructeur de la conscription. Pour faire la guerre, il faut maîtriser l’acier.

 

Grosso modo, dans le cadre de l’Ukraine, on peut se passer des USA. Mais est-ce notre intérêt ? La réponse est évidemment NON. L’Ukraine est un grand pays agricole, producteur de céréales et de poulets. Aider l’Ukraine et l’intégrer à l’Europe, c’est achever notre agriculture en difficulté. La notre, mais aussi celle de la Pologne ou de l’Espagne. Notre intérêt, c’est de laisser Poutine détruire l’agriculture ukrainienne en semant partout des mines qui pourriront le sol. Mais c’est pas bien ! Exact, mais ce n’est pas le sujet. Tu veux payer pour aider les céréaliers briards ? Non ? Alors, affame les Ukrainiens. Sauf si ton but, c’est d’aller au Paradis.

 

Mais tu es cynique ! Oui, comme Diogène. C’est le fruit de l’expérience. Je suis également égoiste. Comme Trump. Le mot à la mode (et donc vocabulaire de mononeuronal), c’est « transactionnel ». Trump a une vision transactionnelle du monde. Ben oui. Comme Roosevelt et comme tous les gouvernements américains. Roosevelt a aidé Staline en gageant l’aide sur le stock d’or russe. Les Américains font payer au prix fort leur protection. Si c’est trop cher, ils se barrent, comme au Viêt Nam.  Les USA saignent leurs alliés avec une fourberie sans limites. Nous, c’était le Plan Marshall. On t’aide à acheter du matériel américain, manière délicate de vider d’une main, la poche qu’on a garnie de l’autre. C’est pour ça qu’ils ne nous aiment pas : on est des concurrents commerciaux.

 

Et donc Trump il faut le frapper au portefeuille. Par exemple, créer une communauté de défense dont les membres s’interdiront l’achat d’armes américaines. Les USA craignent cette éventualité : ils interdisent la commercialisation d’armes abritant des composants américains. On n’a jamais vu ça. Les composants ont été achetés, payés et on ne peut pas les utiliser. Il s’agit des missiles Scalp vainqueurs d’un appel d’offres britannique contre la firme américaine McDonnell. Je vais me démerder pour éliminer un concurrent supérieur à mes produits. Le Vieux Général n’aurait pas toléré cette atteinte à notre souveraineté qui prouve simplement que les Ricains balisent devant la technologie européenne.

 

L’Europe des armées est infaisable. Les Américains se sont emparés des cerveaux et y ont instillés l’arme fatale : la peur. Avec l’aide des vieux généraux de l’OTAN et de journalistes stipendiés, soutenus par des politicards de seconde zone.

 

Parmi ceux qui m’ont appris la géopolitique qui est une branche de la polémologie, il y a eu un général  de division avec l’expérience de la guerre, la vraie, celle qui tue et ravage qu’il avait connue avec Leclerc et Eisenhower. Beaucoup surnage de ses récits et de ses réflexions mais en premier lieu cette phrase : « Les Américains ont beaucoup de soldats et peu de guerriers ». Tout est dit.

samedi 9 novembre 2024

LE PEUPLE DERRIERE SON CHEF

 L’élection de Trump nous éclaire. Non pas sur les Américains, mais sur les commentateurs, journalistes et politiques et sur leurs séides

 

Election après élection, on nous informe que les sondeurs se sont trompés. Au point que ce n’est plus une information, mais une banalité. Les sondeurs ne peuvent que se tromper : ils analysent des quantités pour prévoir des qualités. Je me demande où est l’intérêt des journalistes à payer pour de l’information fausse et/ou faussée et à m’imposer les mêmes vieillards incompétents scrutin après scrutin.

 

Pas besoin de chiffres pour prévoir la défaite de Kamala, semblable à celle de Ségolène il n’y a pas si longtemps :  quand on a besoin d’un chef, on ne vote pas pour une femme. La guerre est affaire d’hommes, d’hommes violents et mal élevés, capables d’appuyer sur le bouton et de sacrifier quelques milliers ou millions d’êtres humains au désir de victoire. Les officiers supérieurs sont ainsi en étant également présentables parce qu’ils sont froids et connaissent le prix de la vie : les hommes formés coûtent cher et les régiments ne sont pas égaux entre eux.

 

Trump est vulgaire. Etymologiquement, ça veut dire qu’il est proche du peuple (vulgus) ce qui devrait plaire aux commentateurs. Sauf qu’ils ne savent rien du peuple qu’ils imaginent à travers les enquêtes des sondeurs et ils sont incapables de subtilité discursive. Quand Trump dit que Kamala a un QI faible, le peuple traduit : c’est une conne. Le peuple a besoin d’un vocabulaire simple, ça le change de la discursivité pseudo-universitaire dont on l’accable. Un pays n’est pas « doté », il a la bombe. Trump n’est pas un « mâle alpha », il a des couilles et peut utiliser la bombe. Pour les commentateurs (et trices), Trump est imprévisible Le peuple traduit : il peut en coller une à Poutine. Doit-on détruire le peuple ? Ou lui parler ? Avec ses mots bien entendu.

 

Ce que révèlent ces élections, c’est le fossé entre le peuple et la presse. Le peuple ne comprend plus les journalistes qui ne savent plus lui parler. La presse parle baise-main, le peuple parle main au panier. La guerre renforce ce fossé car les armées fonctionnent avec l’esprit de chambrée qui exprime un rite de passage réunissant les jeunes hommes d’une même classe d’âge. Or, réunissez cinquante jeunes en passe d’être adultes, de quoi parleront-ils ? De copulation, avec le sexe complémentaire généralement. L’esprit de chambrée sent la petite culotte. C’est vulgaire, pas distingué…. Comme Choron. A l’heure où on se veut être Charlie pour être fréquentable, je rappelle que Choron a créé Charlie ; Ancien militaire, il connaissait l’esprit de chambrée et il connaissait le peuple. Comme Trump. Et il a créé un mythe. Ce que ne feront jamais les minets aux mocassins à pompons qui n’osent pas dire qu’ils aiment mettre la main  au cul des femelles.

 

On tourne toujours autour du même pot. Le peuple veut être protégé, c’est ce qu’il attend d’un chef  et ça passe par la force et la violence, pas par la tendresse et la compassion. Mais ça conduit à la dictature !! Pas nécessairement, mais ça peut y ressembler. Henri IV a protégé son peuple  sans être un dictateur, en utilisant son pénis plutôt que son épée. Car le peuple aime les baiseurs, il se reconnait en eux. Ou s’identifie.


On n'apprend pas le peuple rue Saint-Guillaume ou on ne trouve ni pastis, ni gas-oil, ni jurons populaires. Quand les rédactions parleront comme les ronds points, l'information reviendra.

 

Face à cet électorat, je ne comprends pas qu’aucune chaîne n’ait programmé Deliverance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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vendredi 4 octobre 2024

POINT GEOPOLITIQUE

 Parlons un peu de géopolitique. Parlons du Kim de Corée du nord, l’homme qui a détruit mon ressenti de Kim qui, jusqu’à lui, se limitait à Kim Novak. Kim-Jong-Truc, c’est une vedette. Les télés du monde entier nous le montrent jusqu’à la nausée, plus (hélas) que Kim Novak.

Rappelons quelques évidences jamais énoncées. La Corée du nord n’est pas membre de l’OCS. Elle n’est donc alliée ni à la Chine, ni à la Russie, ni à l’Iran. Pays isolé qui manque d’atouts dans sa main. Il fera ce que voudra Xi Jiping, point barre, question de survie. Remettez nous Kim Novak.

Lisez Kipling. Pas Mowgli et autres disniaiseries. Les textes sur le Grand Jeu. L’avenir du monde se joue en Asie centrale. Autour de l’Iran. Le Grand Jeu se jouait entre l’Empire russe et la puissance anglo-saxonne dominante. Comme aujourd’hui, avec l’appui (ou pas) de pays plus modestes (L’Homme qui voulut être roi), pays désormais fédérés dans l’OCS. Il s’agissait de contrôler la Chine, c’est-à-dire le Pacifique occidental. L’OCS a rendu ce but caduque. Un ersatz de stratégie consistait à contrôler l’Océan indien oriental. Avec l’entrée de l’Inde, du Pakistan et de l’Iran dans l’OCS, la Stratégie globale s’est effondrée, la domination anglo-saxonne sur les océans est partie en fumée. La Chine, grâce aux Nouvelles Routes de la Soie, a un coup d’avance.


La partie n’est pas finie. Aujourd’hui, l’arbitre est absent pour causes d’élections ce qui tempère les Chinois qui ne savent pas jouer seuls. J’ai le sentiment qu’Israël va dérouiller et pas seulement à cause de l’alliance Chine-Iran. Dans une stratégie globale, Israël n’a aucun intérêt, ce pays ne contrôle rien, ni axe de communications, ni ports, ni matières premières. Raisons pour lesquelles l’Europe l’a créé. Ses alliés sont rares surtout dans ce qu’on appelle le Sud global. Armée et économie sont sous perfusion américaine ce qui fait que les USA ont intérêt à sa survie et les USA sont des alliés peu fiables.


J’attends avec intérêt le retour de la francophonie que les Chinois vont soutenir car c’est une arme d’affaiblissement des USA. J’attends aussi une prochaine attaque écolo contre le pétrole de schiste, attaque qui viendra de Chine et d’Iran. J’ai passé l’Ukraine par pertes et profits comme l’Allemagne.Les Chinois sont rancuniers et connaissent l’Histoire : ils savent que le « péril jaune » est une invention prussienne et ils n’ont pas oublié le soutien allemand aux Tibétains. J’en ai déjà parlé, Hitler aimait le Dalaï-Lama, comme Robert Ménard. Pendant qu’Hitler envoyait ses alpinistes dans l’Himalaya, Malraux soutenait la révolution chinoise provoquée par le PCC fondé dans la concession française de Shanghaï.


En géopolitique, Israël n’a aucun intérêt, sauf pour la diaspora juive qu’il ne faut pas surestimer.

mercredi 7 août 2024

SPORT ET MÉDAILLES

 Toute  la journée, des journalistes sous-formatés nous cassent les burnes avec le tableau des médailles. J’ai cherché : il existe deux tableaux des médailles. Le plus utilisé est celui qui recense toutes les médailles, le plus sélectif ne prend en compte que les médailles d’or. Ça, je peux comprendre : être second ou dernier, c’est pareil : ne pas être premier. On parle de sport, seul compte le premier

 

Mais, dans tous les cas de figure, manque une donnée : la population globale. Quand t’as un milliard et demi d’habitants comme la Chine, tes chances d’abriter un coureur ou un boxeur d’exception sont plus fortes que celles du Liechtenstein. Un enfant de quatre ans analphabète comprendrait ça.

 

Les USA sont numéro 1 dans les deux classements : 86 médailles dont 24 en or. Ça nous fait une médaille pour quatre millions d’habitants ou une médaille d’or pour 14 millions d’habitants. Ça relativise.

Pour la Chine, c’est pas mieux : une médaille pour 24 millions de Chinois, une médaille d’or pour 70 millions. Avec leurs 35 médailles, les Australiens obtiennent une médaille par million d’habitants et une médaille d’or pour deux millions.

La France fait un peu moins bien : une médaille pour 1,4 million et une médaille d’or pour 5 millions. Calculs rapides avec arrondis en date du mercredi 07/08.

La lutte entre Chinois et Américains doit être relativisée : le sport est relativement récent en Chine et sa structuration est différente qu’aux USA en termes d’installation et d’entraîneurs. 

 

Mais ce que disent ces chiffres, c’est qu’en matière sportive, les Américains ont baissé les bras. Il faudrait retrouver les comparaisons USA/URSS au temps de la guerre froide. Mes souvenirs disent que les deux pays se livraient une compétition acharnée et idéologique. Le sport était une valeur géopolitique. A priori, ce n’est plus le cas que pour la Chine qui veut conforter sa domination du monde. 

 

Sauf que dans les pays du Tiers monde, le sport a conservé cette valeur et que le déclin américain aura des conséquences politiques On le voit déjà : alliée des USA, l’Ukraine ne peut prendre pied en Afrique où la Russie se victimise.

Les JO de Paris marquent, l’air de rien, la fin de l’hégémonie occidentale pour ceux que l’OCS appelle le Sud global. Pour peu que l’Ukraine prenne une raclée avec des avions américains et les digues seront rompues. Deng Xiaoping aura gagné.

 

Je constate le même jour que la Chine annonce les résultats plus que prometteurs de son TGV-Maglev. On ne s’énerve pas, il y a un gros paquet de propagande dans cette annonce qui est là seulement pour renforcer l’isolement yankee. Dans les jours qui viennent, les journalistes vont nous expliquer la poursuite de l’hégémonie américaine. Jusqu’au prochain coup.

 

Ne me demandez pas où il sera joué. A mon avis dans l’espace qui est le seul endroit où manquent les repères : la politique spatiale américaine a été partagée avec Elon Musk lequel est devenu de facto un maillon faible. Et ce qui n’est pas à Musk a été donné à Boeing. Les Chinois ne sont pour rien dans les choix de la NASA dont le pire fut le partenariat public-privé.

 

Tous les pions sur lesquels j’ai attiré votre attention depuis dix ans restent actifs : l’OCS a grandi et s’est renforcée, les instruments financiers se renforcent lentement et le dollar souffre, la marine chinoise atteint une taille hégémonique et la station spatiale chinoise est la tête de file d’une occupation de l’espace qui n’inquiète personne. Sur le papier, l’armée chinoise est au top mais il lui manque la validation par le reel que seule accorde la guerre, surtout pour ce qui est de l’aviation.

 

il est vraisemblable qu’il n’y aura aucune confrontation. Même sur Taiwan. La Chine attend, elle a le temps.

dimanche 14 avril 2024

CIVILS ET MILITAIRES

 Poutine bombarde les civils. Le journaliste s’en contrefout. Il sait simplement que les civils forment l’essentiel de son lectorat, alors il leur parle d’eux. Caresser l’audimat dans le sens du poil.

Parce que comme scoop, y’a mieux. Au fil de l’Histoire, les civils ont toujours été la viande préférée des militaires qui les savent indispensables à la conduite des armées lesquelles doivent être guidées, abritées, nourries, de pain ou d’obus. Au Moyen Age, on balançait des cadavres de pestiférés dans les villes, à Hiroshima la productivité était meilleure, comme à Dresde. Mais le but était le même : priver les soldats de l’aide des civils. Avec les guerres « hybrides » on va jusqu’au bout dans la confusion civils/militaires, on ne sait plus qui est qui.

Affaiblir la société civile pour affaiblir l’armée légitimise la destruction de civils. Sur le terrain, l’officier est comptable de ses hommes, seulement de ses hommes. Si les civils menacent ses hommes, son devoir d’officier est d’éradiquer les civils. Droit de la guerre ou pas.

 

La guerre évolue mais pas dans le sens souhaité par la presse. qui se retrouve prisonnière de l’effet pervers. A force de relayer la propagande zelenskyenne, la presse avait fini par penser que David allait à nouveau gagner contre Goliath  tout en oubliant que Zelensky s’appuyait sur un autre Goliath dont il s’était autoconvaincu de la puissance et de la fidélité. Si la culture politique de Zelensky avait été moins anorexique, il aurait pu refléchir sur la mort de Ngo Dinh Diem, abandonné puis sacrifié aux intérêts américains au Viet-Nam. Il vient de recevoir le premier coup de semonce : ses « alliés » lui ont demandé de cesser de bombarder les installations pétrolières russes et de compliquer le marché mondial du pétrole, tout en tardant à lui donner les 60 milliards de dollars promis pour sa défense anti-aérienne. Inutile de faire un dessin : les USA abandonnent Zelensky qui ne joue pas leur jeu.

 

Pour les USA, à quoi sert l’Ukraine ? A affaiblir la Russie et, par contrecoup, la Chine. Or, c’est le contraire qui se passe. Les USA ont sous-estimé la Russie et doivent demander à la France un porte-avions pour ne pas dégarnir leur flotte du Pacifique. L’erreur stratégique est purement américaine mais Zelensky va porter le chapeau et détruire son peuple. Alors qu’il lui suffit de hisser le drapeau blanc Tous ceux qui refusent cette solution acceptent et souhaitent la mort de civils ukrainien. Mais, c’est donner raison à Poutine !! Non. C’est donner tort à Washington.

 

Washington qui ne s’en rend pas compte.. Le Sud global, c’est-à-dire le monde entier, a compris que les USA sont fourbes et que leur domination a pris fin. Un monde nouveau se dessine

mardi 13 décembre 2022

JE FAIS LA MANCHE

 C’est son second prénom : Vladimir j’failamanche Zelensky.

 

Il me fait penser aux Roumaines qui ont envahi les trottoirs de Paris avec des mioches à nourrir sur les bras. T’as pas cent balles ?

Zelensky, c’est un acteur, plutôt médiocre, qui est devenu scénariste. Pas meilleur. Bon, moi j’écoute. J’écoute la vox populi qui chante les louanges de l’armée zelenskienne, tant résiliente, maline contre attaquante, tactico-stratége de haut vol et capable de transformer en drones des tondeuses à gazon. La même vox populi affirme que sans l’aide américaine, les Ukrainiens seraient au tapis ce qui relativise la résilience et les compétences. C’est Guignol. Tonton Sam guide et aide, bébé Vladimir fait ce qu’on lui dit de faire. Clairement, les USA demandent à Zelensky de faire la manche ce qui a un seul sens : on fait pas le poids. Les demandes de Zelensky mettent en lumière les insuffisances étatsuniennes.

 

Le problème n’est pas là. On a fourni des canons Cesar à l’Ukraine. Parfait. A quelles conditions ?  C’est cadeau ? Personne ne le dit, alors même que les experts étatsuniens doivent être en train de disséquer les dits canons pour parfaire leur propre artillerie. Biden offre des milliards de dollars qui ne lui coûtent que le papier pour les imprimer. Les gogos pensent que c’est cadeau ce qui revient à méconnaitre les Américains pour qui cadeau est un gros mot. Je suis tranquille : le vieux Jo, il a déjà créé un bureau qui comptabilise l’aide. Zelensky, il va falloir qu’il casque et je suis pas certain qu’il ait compris. Nous, non plus. Les journalistes affirment que nous sommes le 8èmedans la liste des dames patronesses zelenskiennes. A conditions égales ? Combien ça va me coûter ? Parce que j’attend encore un débat à l’Assemblée encadrant cette aide.

 

Non, je ne suis pas un froid cynique capable de conduire à la mort les civils ukrainiens. Ne fut ce que parce qu’à Mariupol, c’est Zelensky qui a mélangé les civils avec le bataillon Azov, utilisant sa population comme bouclier. C’est apres le marché qu’on compte les bouses. Ce sera le boulot des historiens et Zelensky aura sa statue dans plein de villes ukrainiennes, statue que le successeur lointain de Macron aura soin de fleurir. On ne verra jamais de gerbe sous l’Arc de Triomphe avec la mention : »Au contribuable français, l’Ukraine reconnaissante »

mercredi 14 septembre 2022

FRANCOCIDE

 J’aime bien le mot :  francocide, même si je suis farouchement opposé à sa définition. Mais Zemmour a une courte vue.

Francocide ne désigne pas l’assassinat d’un Français, mais plus généralement l’assassinat de la France et de sa civilisation. Des Français, il en meurt tous les jours depuis Clovis, ça ne change rien. La France, il n’y en a qu’une et la curée devient générale. Quand j’y pense, l’injure me vient facilement aux lèvres. Oreilles sensibles s‘abstenir.

 

Le francocide a commencé avec la Libération quand il a fallu que le CNR fasse l’union nationale pour s’opposer à la colonisation américaine que De Gaulle pressentait. L’opposition était flagrante, fondée sur une confusion qui existe encore : croire qu’un mode de vie est une civilisation ce qui revient à vider la civilisation de sa dimension historique pour lui préférer une immédiateté simplificatrice. On se ruait sur l’immonde boisson gazéifiée marronnasse avant de mâchouiller des trucs dont on ne savait rien sauf qu’ils ne fondaient pas dans la bouche. Mon grand père disait : « Si ça résiste à la salive, c’est qu’il y a un loup ».

 

Une bonne colonisation commence par l’éradication de la langue du colonisé et par le remplacement des objets du quotidien. Ainsi procédèrent les Romains avec nos ancetres les Gaulois. Tuer le français, c’est tuer la France. Le francocide git dans l’écriture inclusive mais plus encore dans les innombrables modifications que l’on impose à la langue au quotidien comme ce « coach » qui a remplacé le bon vieil « entraineur », sans nécessité aucune. Parler la langue du colonisateur, c’est se mettre entre ses mains mais c’est aussi accepter son monde et son mode de pensée. Les Américains le savent bien, leurs linguistes l’ont théorisé.

Les vêtements font partie des objets du quotidien. Quand les Gaulois ont abandonné leurs braies pour la toge, leur destin était scellé. La France a laissé le tricot de corps pour le T-shirt, compagnon de route du blue-jeans lequel a même abandonné sa francité. Sa couleur, le bleu de Nimes, est devenue denim sans la moindre réticence.

 

Le plus grave, à mes yeux, est l’abandon de la qualité pour la quantité. L’économie fançaise était connue pour son appétence pour le luxe. Il ne s’agissait pas de valeur mais de rareté.La société française traditionnelle valorisait le produit et chacun, même pauvre, avait ses fournisseurs favoris où trouver ce qu’on ne trouvait pas partout et dans les limites d’un budget parfois restreint. Le luxe n’est pas ce qui est cher mais ce qui est rare. Nous vivions dans une société à l’opposé de la société du colonisateur. Dans les plaines du Midwest, les commerces sont aussi rares que les agglomérations et les distances conséquentes. On y a donc inventé le drugstore puis le centre commercial afin d’y organiser l’abondance. Le modèle était inutile en Europe où il y a des épiceries tous les vingt kilomètres. Comme était inutile l’agriculture extensive et mécanisée. Année après année, le modèle américain s’est imposé avec d’inutiles outils statistiques.

 

La pensée quantificatrice a envahi tous les domaines, y compris la biologie et la médecine où la quantité pertinente est UN. Avec UN patient, Broca a découvert l’aire qui porte son nom, Pasteur a vérifié la justesse de son sérum anti-rabbique et une boite de Pietri a suffit à Fleming pour découvrir les antibiotiques. Tous les prétendus systèmes de contrôle et de vérifications ont été inventés pour déceler les fraudes, inévitables quand la quantité s’invite à la table de la pensée.Tous les problèmes que l’on découvre aujourd’hui découlent de cette pensée qui est inhumaine, au sens étymologique du terme. Le costume géographique des USA est trop grand pour la vie européenne.

 

Trop grand aussi le public. Les médias n’existent que par la quantité de leur auditoire ce qui entraine inéluctablement la paupérisation du vocabulaire et de l’information qui en découle. A vouloir parler a tous, on ne parle plus à personne, sauf à simplifier à l’excès. La simplification est devenue une règle et avec elle l’inévitable destruction culturelle. C’est sans conséquence car le dollar est devenu l’unique mesure, l’instrument universel de réification puisque, in fine, tout n’existe que par les bilans. Meme s’ils sont truqués.

 

Zemmour n’ira jamais jusqu’au bout d’une réflexion. Issu d’une école d’administrateurs, il pense administrer sans réfléchir puisqu’il décide seul des objets de l’administration, et donc de la réflexion. Il a choisi pour boussole l’immigration assimilée à un remplacement en évitant soigneusement d’imaginer que le remplacement pouvait venir des amis ou prétendus tels. Il a besoin d’ennemis, simplement identifiables et acceptables. Et donc, il se trompe d’ennemis. L’empathie a toujours été la marque des escrocs.

 

 

samedi 26 juin 2021

LES FILS DE PUTE

Je viens de relire Manon Lescaut Je fais une cure 18èmeen ce moment.

 

Manon Lescaut, pour le dire simplement, c’est une petite pute. Elle fait boutique mon cul et ruine allégrement ce nigaud de Des Grieux. Bon, ce n’est pas l’essentiel.

 

L’essentiel, c’est la fin. Quand la justice l’exile en Louisiane afin de repeupler notre colonie américaine. La France n’était pas seule, les Anglais faisaient de même. Y’a une logique : t’as des chaudasses, tu leur fais faire ce qu’elles font le mieux : baiser.

 

Moi, j’en tire une conclusion : les Américains sont des fils de pute. Forcément. Quand tu utilises des putes pour créer une population, t’obtiens une population de fils de putes. Avec des bonnes soeurs, c’est différent.  La pute ne connaît qu’un fonctionnement : la séduction qui a envahi le monde sous divers oripeaux, notamment culturels. Nous vivons l’ère de la culture de la petite culotte, illustrée sans panache par Madonna. Monde de putes avec Jacques Séguéla dans le rôle du souteneur-chef.

 

Monde sans savoir et sans réflexion. La pute (et Manon le prouve) est d’abord un personnage littéraire et esthétique,c’est à dire élitiste. A la confier aux enfants de Gallup, on s‘expose a des déconvenues. On remplace Zola et Maupassant par Bigard et Hanouna, et Boule de Suif par le lancer de salopes.

 

J’y pensais en ingurgitant les affligeants commentaires à propos de la malheureuse qui s’est débarassée de son mari et ex beau-père. J’attendais un peu de profondeur historique, naIf que j’étais. La famille, je ne l‘ai jamais rencontrée mais je la connais. Dans les années 50, on appelait ça une famille Tuyau de Poêle : tout le monde rentrait dans tout le monde. C’est aussi vieux que l’humanité et certains de mes copains de classe sautaient leur mère à la demande de celle-ci : l’inceste est polymorphe. Vor Loiis Malle

 

C’est rassurant : le monde ne change pas. Seul change le discours. De nos jours, l’inceste est devenu privilège de mâle. Essayez donc d’évoquer les mères qui se tapent leur fils ! En changeant les mots, on imagine changer la réalité, réalité qui revient toujours en boomerang.

 

Face au réel, il y a les chasseurs de réel, chasseurs autoproclamés, évidemment, qui chassent surtout les stéréotypes. Les dames patronnesses peuvent s’évertuer. Truffaut confirme : « dans le western, les femmes sont de la viande ». C’est la culture qui nous a envahi. Comment voulez vous que disparaisse la famille Tuyau de Poêle ?

jeudi 3 décembre 2020

TITANIC D'ESTAING

J’avais l’épitaphe dans ma besace depuis 1974 : »Giscard, c’est Vichy qui revient ». Dixit Pierre Billotte nous appelant à voter Mitterrand. Voilà, mon Général, on en est débarrassés. Giscard, c’etait l’anti-France. Particule achetée comme tout épicier qui se respecte. Au point que personne, jamais, ne l’a utilisée. On ne disait pas »Estaing » comme l’aurait voulu la règle, mais « Giscard ». C’était bien suffisant. Arrivé au pouvoir par la trahison. Pas la belle et flamboyante trahison, façon Talleyrand, le petit retournement de veste. Le risque de la trahison était laissé aux complices comme Chirac. Giscard maniait la traitrise de l‘adverbe : Oui, mais…. Soucieux avant tout d’affaiblir la France. Au point d’abandonner le Concorde que son ame damnée JJSS avait qualifié de Viet Nam industriel. Je viens de voir un reportage présentant le projet de l’USAF pour le nouvel Air Force 1, l’avion présidentiel. Dessin maquette, performances, ils refont le Concorde. Cinquante ans après. Sans même être surs d’y arriver !!! Il est vrai qu’en matière d’aéronautique, le polytechnicien Giscard croyait aux avions renifleurs !! Il y a eu pire.. Le Président Giscard envoie les troupes françaises au Tchad. Immédiatement SOS. Sur le terrain, les homme n’ont pas de cartes. Le chef des armées a signé un accord avec Khadafi pour que l’IGN cartographie la Lybie. L’accord comporte un codicille assurant aux Lybiens le blocage de toutes les cartes aux alentours de la bande d’Aozou. L’IGN ne peut pas fournir de cartes aux troupes françaises !! On se démerdera mais pour la première fois dans l’histoire de la cartographie française, un Président envoie des troupes au combat avec des photocopies et des cartes d’occasion. Il ne faut rien oublier. L’acmé politique de Giscard fut l‘établissement de Khomeini aux commandes de l’Iran qui marque l’exactitude de la prévision de Billotte ; Vichy était bien au pouvoir avec la soumission aux U.S.A. Toute la politique giscardienne tourne autour du pétrole et elle est calamiteuse, c’est la marque américaine. Ce matin Jacques Séguéla vantait l’irruption de la modernité dans la société que Giscard avait offert au pays. La communication avait changé. Je repense a mon vieil oncle Adrien. Quand il parlait de Giscard, ll disait « Que de la gueule !! ». Son diagnostic rejoignait Séguéla. En plus concis. Pour le reste…… Giscard introduit brutalement la gestion en politique. Il abandonne l’Asie et le tiers monde. Le modèle américain acquiert force de loi. Il nous embarque dans une chaloupe qui coule. Titanic d’Estaing va toucher le fond