jeudi 23 février 2023

SANDRINE ROUSSEAU ET PIERRE PALMADE


 C’est le couple de l’année qui ouvre une fenêtre sur l’avenir.

 

 Pierre Palmade est tout ce que Sandrine Rousseau aime : bisexuel, aspect faible, artiste, cultivé, drogué, il est un prototype de déconstruction, l’opposé du mâle violent, hétéro, raciste et buveur de pastis que la fausse écologiste rejette avec virulence. (Je dis fausse écologiste parce que l’écologie est une science axée sur l’évolution, c’est à dire la reproduction et donc la biologie des genres qu’elle réfute).

 

On comprend donc aisément que la déconstruction prônée n’est rien d’autre que la fabrique de l’homosexuel asocial qui semble à Madame Rousseau l’équivalent des lendemains qui chantent des communistes de ma jeunesse. Pour Madame Rousseau et les wokettes, Pierre Palmade est l’homme de demain, l’homme d’un avenir sans hommes, l’homme d’un avenir hypophallique.

 

Je rends grâce aux wokettes et à leurs efforts législatifs pour me contraindre à revoir mon vocabulaire et à m’adapter à la novlangue pour ne pas dire comme mon copain Jojo « on en a rien à foutre de cette histoire de pédé drogué. » De même, je suis assez content de cet hypophallique plus présentable que sans-couilles car des couilles Palmade en a et il a un budget conséquent pour les faire fonctionner. Ce n’est pas neuf et un de mes profs de sciences nat’ finissait toujours son cours sur la reproduction en disant « Avec un partenaire de même sexe, on ne peut pas se reproduire mais les expériences continuent. »

 

En changeant le vocabulaire, Sandrine Rousseau et ses wokettes cherchent à gommer l’injure et à réintroduire la morale cléricale dans le discours, c’est à dire à castrer la liberté d’expression. Je pleure sur la mort de l’injure, fleur de l’expression qui rapproche plus qu’elle ne stigmatise quand on ne l’habille pas de vêtements inappropriés pour la rendre présentable comme ce « fuck » qui sévit partout.

 

En fait, il s’agit d’une épuration qui vise à occulter dans la langue tout ce qui semble vocabulaire militaire ou argot de chambrée, c’est à dire langue de jeunes hommes prêts à mourir. C’est donc le vocabulaire du sexe qui est visé ce qui rejoint la cléricalité de l’intention. Il n’en subsiste que des reliques et gamahucher n’a pas (encore) remplacé tailler une pipe.

 

Comme dit mon copain Jojo « c’est des mal misées » utilisant une vieille expression bien oubliée, certainement grâce à la Française des Jeux. Bon, vous avez une idée de l’avenir. Sandrine tient à finir le boulot de Jean-Jacques.

vendredi 17 février 2023

LE LUXE

 Ce qui m’espante chez les modernes, c’est leur capacité à déposer les armes qu’ils ont découvertes. Par exemple, la Longue Traine. La longue traine est la taille de la valeur éloignée de la valeur centrale. Elle a été étudiée par Chris Anderson pour Amazon ce qui a révolutionné le modèle d’Amazon. En résumé, Anderson affirme qu’en matière de biens culturels, la taille de la traine est telle qu’elle génère plus de chiffre d’affaires et de profits que l’ensemble des meilleures ventes. Ceux qui ont plus de deux neurones actifs voient bien qu’il s’agit de remettre l’unique dans le domaine de l’infini et que nous sommes dans la philosophie plus que dans le marketing. La vente peut être un sujet philosophique.

 

Les résultats de Bernard Arnaut en sont une preuve. Les économistes frétillent et bavent les financiers. Le luxe est le royaume du culturel et LVMH y puise ses profits. On disait jadis « Ce qui est rare est cher », après quoi on a pensé qu’il fallait produire plus de rare pour augmenter les profits, sans voir que la productivité diminuait la rareté et donc la profitabilité. Donnez le pouvoir aux cons, ils produisent de la connerie.

 

C’est quotidien. On va distiller les futailles et arracher les vignes, et le vignoble appelle l’Etat au secours. Chasse-Spleen vient de racheter son voisin et Pétrus va bien sans arracher quoique ce soit. Camaieu disparaît sans affecter le marché du textile. Ceux qui souffrent ne sont pas rares mais font semblant de l’être. Il ne faut pas confondre haltérophilie et musculation.

 

Le luxe n’est pas pollué par la statistique car il est le domaine de l’unique et il n’est pas cher. C’est simple, il n’a pas de prix. Mais il a une valeur et ce n’est pas pareil.

 

Le luxe est ce qui évite le mélange. Un Mercedes n’est pas une voiture de luxe, mais une voiture de chauffeur de taxi. Aucune voiture allemande n’est une voiture de luxe sauf quelques modèles de collection. Porter une Rolex n’est pas signe de luxe mais imitation de Séguéla. Le luxe, c’est Bréguet. Les mahométans aisés et les riches chinois achètent des Ferrari, pas des Morgan. Le luxe baigne dans l’histoire, les réseaux de savoir, les complicités. Le luxe est élitiste. Ce n’est pas une question d’argent, mais de culture.

 

Les financiers mélangent tout parce qu’ils nivèlent tout. Je suis d’un œil distrait, en ce moment, le rachat de Vivendi où on mélange Plon et Cherche-Midi. Plon, successeur de Plon-Nourrit, imprimeur de l’Empereur, éditeur d’Ossendowski, de Malaurie et de quelques autres. Le chiffre d’affaires remet cette pépite au niveau des éditeurs de mangas. Ils ont la Longue Traine dans la main et ils regardent les best-sellers ! Quel que soit leur niveau, les commerçants sont des imbéciles, les yeux rivés sur la caisse enregistreuse sans comprendre que ce sont les produits qui font tinter la caisse et que, si la caisse tinte beaucoup, ce n’est pas bon signe. C’est signe que n’importe qui peut s’en emparer. Ce qu’a fait Amazon. Voir ci-dessus.

 

Je viens d’expliquer à mon fils qu’un philosophe voyait plus loin qu’un statisticien. Je lui ai redonné gout à l’éternité.

mardi 14 février 2023

LA TERRE ET LE BALLON

 A qui sont ces ballons ? On s’en fout. Ce qui compte, c’est ce qu’ils disent. Les USA ont mis cinq jours à descendre le premier. Moi, ça me dit qu’ils ne l’avaient pas repéré. Pour la première nation spatiale du monde, ça la fout mal. Et donc, ça dit qu’ils ne l’avaient pas cherché. Ils ont été surpris. Bon. Le temps de corriger, v’là qu’ils en trouvent quasiment un par jour. Première leçon : abrités derrière leurs satellites, Zuckerberg et Musk, les USA peuvent être surpris. Les Chinois se marrent. Depuis combien de temps ?

 

Le ballon, c’est un objet qui date de Montgolfier. Trois siècles, peu ou prou. Ça n’en fait pas un objet pour pauvres. Les Chinois finissent l’assemblage de leur station spatiale. Ils n’ont pas choisi le ballon pour faire des économies mais, plus simplement, après études, parce que le ballon pouvait remplir certaines missions, impossibles pour le satellite. Deuxième leçon : plus vieux, c’est mieux, dans certains cas.

 

Et moi, je pense au Viet-Nam. Aux hélicos d‘Apocalypse Now et aux bicyclettes de Giap. C’est la même chose. Abrité derrière la tech, on peut se faire surprendre par le manque de tech…. Et recommencer un demi-siècle après. Cette double obsession est caricaturale, mais ne riez pas vous y êtes soumis.

 

Je me souviens des débuts de Landsat (avoir des souvenirs est un privilège de vieux). Tout le monde s’emerveillait de la merveilleuse qualité des merveilleuses photos des merveilleux Américains. Tout le monde sauf le grincheux de service (moi) qui allait répétant que cette qualité n’était possible que grâce aux objectifs Angenieux (français). Tous les cons se demandaient si Zeiss valait mieux que Nikon. Pour photographier Tati Germaine, peut être. Pour le delta de la Neva à 40 000 km, il n’y avait qu’Angenieux. Après quoi, on est passé au numérique et quand Spotimage est sorti, sa résolution était deux fois supérieure à Landsat. Galileo vient d’annoncer qu’il captait des détails inférieurs à 20 cm, cinq fois mieux que GPS. Tout ceci relativise la doxa selon laquelle les USA sont les meilleurs en matière de tech. La vérité est qu’ils sont les meilleurs après les Français. Tout journaliste qui prétend le contraire est un menteur.

 

Ceci pour rappeler que Montgolfier était Français. Avec son invention de baudruche du temps de Voltaire, il était inscrit dans la colonne des has been. Jusqu’à cette semaine. Voilà t’y pas qu’on découvre que la baudruche a plein de qualités, à commencer par l’immobilité (dans un monde mobile, l’immobilité est un avantage, elle stabilise l’observateur) Le satellite ne fait que passer, le ballon demeure et il enregistre des détails souvent pertinents. Avec les courants de haute altitude, on peut diriger le ballon à moindres efforts, ballon de surcroit peu repérable car le radar ne capte pas la baudruche. En clair, instrument d’espionnage parfait. Et donc, les Chinois s’en sont saisis. Avec du retard technologique (les Français du CNES sont les meilleurs), mais avec du pognon.

 

Jean Lissar. Retenez bien ce nom, il vous sautera un jour à la gueule. Voilà des années que Jean travaille sur les dirigeables, les Zeppelin du futur. Il finira bien par convaincre quelqu’un que le dirigeable, c’est l’avenir, ça transporte des charges lourdes, très lourdes, avec des infrastructures réduites. C’est super écolo. Jean a fait des comparaisons avec le ferroutage, le dirigeable gagne. Mais dans notre cher vieux pays, tout le monde s’en fout. Attendons que Xi Jiping embauche Jean Lissar pour pleurer.

lundi 13 février 2023

CON COMME UN DÉPUTÉ

 Le temps passe et je perds mes notes. Je reviens donc de mémoire sur un incident au Palais-Bourbon lorsqu’un député exigeat d’un autre député qu’il retourne en Afrique. Il se trouve que le parlementaire ainsi interpellé était noir ce qui, en France, n’est pas inhabituel. Et donc, l’interpellé fit un scandale au motif qu’il avait été racisé.

 

Nous étions dans la discursivité et donc les maitres du discours se saisirent de la brève altercation et la disséquèrent avec gourmandise pour savoir ce qui avait été proféré. J’ai écouté nombre de commentateurs. Pas un seul n’a fait remarquer que l’Afrique est un terme géographique qui n’a strictement rien à voir avec la race et on peut être Africain et blanc. C’est le cas dans tout le Maghreb et même dans l’Afrique Subsaharienne. On peut aussi être Antillais et noir comme Madame Taubira, par ailleurs ministre de la République.

 

Ce que me dit cette altercation est avant tout la profonde stupidité du député concerné et l’abyssale imbécillité des commentateurs. Tout ce petit monde vit dans une parfaite déconnexion du réel, le monde de Tintin au Congo où la géographie vient polluer la sociologie. Les hommes politiques y ont quelque excuse qui se battent jour après jour pour atteindre à la stupidité de leurs plus stupides électeurs : un homme, une voix. Les journalistes pensent seulement à l’audimat, ce Gallup de la pensée, et ont oublié leur mission première : éclaircir l’information, remplacée par un bouillon de stéréotypes.

 

A cet égard, personne ne dit que la prétendue « déconstruction » est seulement le remplacement d’un bouquet de stéréotypes par un autre sans que le public soit dupe. Un élève est viré de son école pour avoir refusé la binarité du genre, mais personne ne va jusqu’au bout : que les députés exigent donc, par la loi, le remplacement de toutes les toilettes publiques à deux genres par des toilettes à trois genres. Une proposition de loi dûment signée et publiquement acceptée. Après quoi, on comptera les cadavres de ceux qui n’auront pas été réélus.

 

Il faut répondre aux questions simples. Il y a trois genres ? Quelle est la formule chromosomique du troisième ? Les déconstructeurs bottent en touche : le troisième genre est social, pas biologique. On l’oublie trop souvent mais le racisme a été vaincu par les arguments biologiques, notamment liés à la reproduction. Ces arguments semblent oubliés. Deux poids, deux mesures. Mais le sociologique permet le gloubi-glouba, humus putride de la pensée. On me l’a dit « Tu sais bien qu’Africain veut dire noir ». Non…Je ne le sais pas et je ne veux pas le savoir.

 

Je ne veux pas être con comme un député

 

jeudi 9 février 2023

MODE DE VIE

 Le masque est enfin tombé ! Depuis des mois que J’faislamanche Zelensky racontait des conneries, il a été rattrapé par la rhétorique. A Paris.

 

Tous les observateurs le savaient : Zelensky est un gros menteur qui nous bassinait avec NOS valeurs qui étaient les siennes et cherchait à nous attirer dans son camp nommé et décrit comme le camp du Bien. C’était gros comme un scénario de Disney. Voilà un an que Zelensky jette de l’huile sur le feu et mène une guerre par procuration afin d’élargir à toute l’Europe une colonisation américaine dont les Européens sensés ne veulent pas.

 

A force d’à force, il craché le morceau. Il se bat pour nous imposer le mode de vie américain (way of life en zelensky dans le texte). Soyons clairs Volodymir : si c’est pour favoriser l’entrée de Coca Cola et Mac Donald dans les derniers territoires européens qui résistent, tes  magnifiques combattants, ils peuvent crever la gueule ouverte dans la raspoutitsa qui arrive. Nous, Français, avons déjà perdu nos bistros et le jambon beurre en  faveur de la fastefoudeu, nos peintres écrasés par Jeff Ducon et Andy Warhol, l’homme qui pense qu’une sérigraphie de Marilyn vaut la Joconde, nos musiciens ont été recyclés dans le rap, nous savons que l’american way of life est un destructeur de civilisation.

 

Tu es un histrion, Zelensky. J’ai eu l’occasion de voir tes prestations à la télé russe quand les roubles garnissaient ton compte en banque. C’est pathétique. De Michel Drucker à Hanouna, on a les mêmes à la maison. Toi, tu devrais être l’héritier de Stanislavski pour nous apporter un supplément culturel, nous entrainer sur le chemin de Boulgakov. Si tu es là pour me faire regarder le pire de la culture américaine (Hollywood) et remplacer Tchekhov par Mama Mia, nos routes sont différentes.

 

Tu es ukrainien et je t’aime Zelensky. Et comme je t’aime, je préfère te voir mort qu’américain parce que tu ne sais pas dans quel engrenage destructeur tu as mis le doigt. Tu entraines l’Ukraine sur une voie qui n’est pas la sienne, une voie qui va conduire à son remplacement par le mode de vie des rednecks du Montana. C’est ton projet et je n’en veux pas

mercredi 8 février 2023

L'OBUS DE KARL

 Mon bon jeune PH m’envoie une vidéo d’Emmanuel Todd. J’ai jamais beaucoup aimé les démographes qui sont avant tout des statisticiens, des non-penseurs. Dans son entretien, Todd insiste sur sa qualité d’historien qui n’apparaît pas évidente. Je suis globalement d’accord avec ses conclusions qui rejoignent les miennes.

Mais, obsédé par la Russie, Todd oublie la Chine et surtout l’OCS dont je n’ai jamais oublié de vous parler depuis 10 ans. Todd a raison, la troisième guerre mondiale a commencé. Elle a commencé, non pas avec l’invasion de l’Ukraine, mais avec la création de l’OCS en 2001.

En 20 ans, l’OCS a décorrélé les économies émergentes de l’économie américaine. En souplesse. En détruisant l’hégémonie du dollar. Je vous en ai parlé. Aujourd’hui l‘or monte, le capitalisme achève l’appauvrissement du défenseur du capitalisme qui ne sait plus faire la guerre qu’avec des jeux vidéo. Je lis des articles sur la nullité des sanctions contre la Russie qui se défend avec la Chine et l’Inde. Le marxisme a gagné. Parce que, au cas où vous l’auriez oublié (et Todd l’a oublié), dans les années 1950, les deux piliers du Komintern étaient la Russie et la Chine.


L’Occident n’existe plus. En fait, il n’a jamais existé sauf comme un minable conglomérat de valeurs pseudo humanistes. Pour le reste, il s’agit des colonies de l’Oncle Sam, les terres de Coca Cola et MacDonald.

 

La guerre que nous vivons est économique : elle oppose les suiveurs de Karl Marx et les élèves de Frédéric Bastiat. On va bien voir qui va gagner. D’autant que les élèves de Bastiat, obsédés par les résultats financiers, ont mis leurs œufs dans le panier de la Bourse qui est devenue le couvoir du virtuel : la capitalisation de Facebook est quarante fois supérieure à celle de Lockheed Martin, le fabricant des F-35. Quand on préfère mettre son épargne dans les réseaux sociaux plutôt que dans les avions de chasse, on se met en danger. Zelensky est le dernier avatar de la société du spectacle. Il mérite un Oscar et son pays une raclée.


Ce qui va advenir : un spécialiste de l'armement explique calmement sur LCI que l'Occident produit 20 000 obus par mois quand l'Ukraine en consomme 10 000 par jour. Y'a comme un décalage