jeudi 22 août 2019

LA GEOGRAPHIE ET LA GUERRE



La géographie, ça sert surtout à faire la guerre. Donc petit cours de géographie express à l’usage du contre sommet G7.

Bandes d’ignares, vous vous êtes positionnés à Hendaye, Urrugne, bref le long du plus grand axe de circulation du Pays basque. Là où sont également positionnées les forces de l’ordre. Dès que vous bougerez une oreille, les CRS seront sur vous en profitant d’une voie large, dégagée et surveillée. Cherchez le bâton, vous serez battus…

Compte tenu de la géographie locale, réfléchissez. Vous devriez être dans des villages difficilement accessibles. Ahetze par exemple. Pour aller à Ahetze, il faut prendre des routes étroites, difficiles à contrôler. Une opération à Ahetze oblige l’adversaire à dégarnir plus longtemps le centre de Biarritz. Le temps que les CRS arrivent, vous avez le temps de dégager et porter le trouble ailleurs. Plus loin.

Certes, les télés ne seront pas là non plus. Mais vous battez vous pour passer à la télé ?

Les cibles potentielles sont nombreuses : Bassussarry, Urcuit, Urt. Deux ou trois attaques conjointes feront exploser le dispositif de Castaner. Aidées par leurs GPS, les forces l’ordre iront s’emmerder sur des routes peu propices à leurs gros véhicules.

Votre problème, c’est que vous voulez mener une guérilla avec une mentalité d’urbains alors que la guérilla est rurale. Ouvrir un champ pour que le troupeau vienne bloquer la route. Sur vos terrains de lutte habituels, ce n’est pas possible. Ça demande trois mecs et un chien pour bloquer vingt camions de renforts. Et ça ne vous est pas venu à l’idée.

Mais vos adversaires non plus n’y ont pas pensé. Tout le monde analyse la situation comme si vous étiez entre Bastille et République. Eux comme vous. Ils ont collé des paraboles partout. Paraboles qu’il faut garder sauf à désorganiser le dispositif sans lequel ils ne sont rien. Où sont les points faibles ? Vous l’ignorez.

Vous, vous discutez sur l’efficacité de la non-violence. Quantité d’actions ne nécessitent pas de violence, il s’agit de désorganiser l’adversaire. Pas au corps à corps. Vous n’êtes pas des professionnels et vous aurez immanquablement le dessous. Ne vous préoccupez pas du centre opérationnel, gardé et protégé. Pensez que des objectifs mineurs peuvent désorganiser le centre avec autant d’efficacité. Un transformateur qui prive un cantonnement d’électricité, ce n’est pas violent mais c’est efficace. Vous pensez com' quand il faut penser efficacité.

Eux, ils sont obsédés par la guérilla urbaine. Ils sont devoir changer, la paysannerie est vent debout. Quand les paysans auront compris l’inutilité de taguer des permanences, la musique sera autre.


Bon, moi ce que j’en dis….