lundi 28 juin 2021

LE REGRET DES COLONIES

 Le mec, il est tout noir, il a l’accent de Michel Leeb : La France, c’était mon rêve. La journaliste, elle mouille. Le rêveur black, c’est bon pour l’Audimat.

 

Je rappelle à l’oncle Tom francophone que son rêve, il l’a eu, jusqu’en 1962. Ça s’appelait la colonisation. Son peuple a décidé qu’il pouvait se passer de la France. Fort bien ! La réciproque est vraie. Tu nous as  virés nous donnant de facto le droit de te virer. La queue des migrants à nos frontières nous dit avant tout leur regret de ne plus être colonisés.  Rengaine ta pseudo-indignation et examine la phrase froidement. Et s’il te plait ne cherche pas des arguments de curé laïque  avec de la dignité et de la compassion. La dignité ne remplit pas les assiettes.

 

Les peuples africains n’ont pas vu qu’ils étaient manipulés par une classe intellectuelle qui désirait récupérer le pouvoir des colons afin d‘organiser eux mêmes le pillage de l’Afrique, à leur profit, au profit de leur clan et des nations amies qui les formaient et les aidaient. Soixante ans après, les Africains votent avec leurs pieds. Ils ne savaient pas que la décision était irréversible. Ils sont libres pour toujours. Libres de crever de faim.

 

Les stupides stéréotypes ont la vie dure.  Nous n’avons pas conquis l’Afrique ; elle s’est donnée. Binger prend la Cote d’Ivoire avec trente bonshommes ; Voulet et Chanoine pacifient le Niger avec une colonne de cinquante soldats. Partout les villages se donnent et s’allient au plus fort. Quelques chefs comme Béhanzin luttent vraiment mais ils ne sont pas la règle. Historiquement,l’Afrique a voulu être colonisée. Les cotes sont couvertes de ports comme Saint Louis du Sénégal où des intermédiaires(souvent des femmes) organisent le commerce entre la métropole et la colonie en gestation, car l’essentiel reste la rentabilité. L’Afrique est pauvre. Déjà.

 

Les stupides stéréotypes ont la vie dure. L’armée française en Afrique n’a pas organisé la répression mais le système de santé, les vaccinations de masse et les dispensaires de campagne. En se mettant à dos pas mal de dirigeants dépouillés de leur pouvoir.

 

Les stupides stéréotypes ont la vie dure. La colonisation a organisé le savoir sur les sociétés africaines. Sans les colons et leur amour de l‘Afrique, nous ne saurions rien de l’art africain que nous avons valorisé dans d’exceptionnels musées.

 

Les stupides stéréotypes ont la vie dure. La colonisation a organisé l’enseignement et choisi les meilleurs pour leur permettre de progresser. Qui se souvent de l’école William Ponty qui permit à Senghor d’aller à Normale Sup et à Diori Hamani de créer le Niger ?

 

Je ne prétends pas que tout était parfait. Même avec de bons sentiments le racisme existait et les meilleurs Antillais étaient facilement  envoyés en Afrique sous prétexte de résistance au soleil. 

 

Inutile de discuter. Les Zodiacs pleins d’Africains ferment la discussion : la colonisation, c’était mieux. Reviens bwana !

 

Moi ce que je regrette, c’est l’ignominieuse ignorance des associations d’aide qui ont remplacé le savoir des commandants de cercle et des administrateurs coloniaux par une bouillie compassionnelle qui est la honte de l’humanité. Les sentiments ne caractérisent pas l’être humain : mon chien a peur et mon chat a besoin de tendresse L’animal se soumet a ses sentiments que l’etre humain maitrise. Eventuellement avec l’aide d’un psy. Sans jamais penser que l’action du psy est d’abord la marque d’une pathologie.

 

Conclusion : les malades mentaux font chier. Ils m’utilisent pour soulager leurs faiblesses.

 

Une idée me vient. Et si la prise en charge par la sécu d’une pathologie mentale entrainait la perte des droits civiques ?

 

samedi 26 juin 2021

LES FILS DE PUTE

Je viens de relire Manon Lescaut Je fais une cure 18èmeen ce moment.

 

Manon Lescaut, pour le dire simplement, c’est une petite pute. Elle fait boutique mon cul et ruine allégrement ce nigaud de Des Grieux. Bon, ce n’est pas l’essentiel.

 

L’essentiel, c’est la fin. Quand la justice l’exile en Louisiane afin de repeupler notre colonie américaine. La France n’était pas seule, les Anglais faisaient de même. Y’a une logique : t’as des chaudasses, tu leur fais faire ce qu’elles font le mieux : baiser.

 

Moi, j’en tire une conclusion : les Américains sont des fils de pute. Forcément. Quand tu utilises des putes pour créer une population, t’obtiens une population de fils de putes. Avec des bonnes soeurs, c’est différent.  La pute ne connaît qu’un fonctionnement : la séduction qui a envahi le monde sous divers oripeaux, notamment culturels. Nous vivons l’ère de la culture de la petite culotte, illustrée sans panache par Madonna. Monde de putes avec Jacques Séguéla dans le rôle du souteneur-chef.

 

Monde sans savoir et sans réflexion. La pute (et Manon le prouve) est d’abord un personnage littéraire et esthétique,c’est à dire élitiste. A la confier aux enfants de Gallup, on s‘expose a des déconvenues. On remplace Zola et Maupassant par Bigard et Hanouna, et Boule de Suif par le lancer de salopes.

 

J’y pensais en ingurgitant les affligeants commentaires à propos de la malheureuse qui s’est débarassée de son mari et ex beau-père. J’attendais un peu de profondeur historique, naIf que j’étais. La famille, je ne l‘ai jamais rencontrée mais je la connais. Dans les années 50, on appelait ça une famille Tuyau de Poêle : tout le monde rentrait dans tout le monde. C’est aussi vieux que l’humanité et certains de mes copains de classe sautaient leur mère à la demande de celle-ci : l’inceste est polymorphe. Vor Loiis Malle

 

C’est rassurant : le monde ne change pas. Seul change le discours. De nos jours, l’inceste est devenu privilège de mâle. Essayez donc d’évoquer les mères qui se tapent leur fils ! En changeant les mots, on imagine changer la réalité, réalité qui revient toujours en boomerang.

 

Face au réel, il y a les chasseurs de réel, chasseurs autoproclamés, évidemment, qui chassent surtout les stéréotypes. Les dames patronnesses peuvent s’évertuer. Truffaut confirme : « dans le western, les femmes sont de la viande ». C’est la culture qui nous a envahi. Comment voulez vous que disparaisse la famille Tuyau de Poêle ?

mercredi 23 juin 2021

SERVIR ET SE SERVIR

Bon. La messe est dite. Macron va perdre l’élection. Laissez les Duhamel et néo-Duhamels à leur onanisme comptable, aux reports et intentions La politique, ce n’est pas ça. .Macron va perdre l’élection parce qu’il n’aura pas de colleurs d’affiches.

Le programme, ce qu’il y a sur les affiches, tout le monde s’en fout, même l’électeur, mais pas le commentateur. Lui, il a que le programme pour accrocher son insignifiant commentaire. Et donc, il valorise ce qui le valorise.

 

Une élection, c’est territorial. Un territoire, ça se conquiert, ça se défend. Vieille notion médiévale bien oubliée . Je suis chez moi par droit de conquête. Et pour ça, il faut des troupes. Je pensais à ça en allant chercher un copain à la sortie d’une réunion En Marche. Une bonne moitié de pépiantes donzelles conduites par un mec appuyé sur des béquilles. Mais qui colle les affiches ? Qui va quadriller le territoire pour y apposer le nom du candidat comme un chien marque le sien ? C’est une manière de dire « Ici, je suis chez moi » et de ne pas laisser de place à l’adversaire. L’électeur, il comprend vite. Il sait qui a les troupes, qui est chez lui et qui peut le défendre. Une campagne, c’est la guerre et la même semaine Macron quitte le Sahel et va voter Bertrand.

 

Mon copain m’a dit : »on va tracter. » Résultat concret de la féminisation en politique : remplacement de l‘affiche par le tract. Mes vieux copains doivent se marrer. Je me souviens de nuits d’affichage en ceinture rouge parisienne : rangers, barres a mines et dobermans. Moi, j’étais pas assez costaud ; j’étais chargé de la bière et de la colle. Il faut du temps pour broyer les néons qu’on va mélanger à la colle afin de déchirer les doigts de l’adversaire sournois voulant arracher les affiches. Les tracts, on s’en foutait. Il suffisait d’empêcher « les autres » de distribuer. Encore le territoire. Pour pas effrayer la ménagère, la castagne avait lieu hors du marché quand on détruisait à la barre a mines les véhicules de l’ennemi. Les nôtres étaient planqués dans nos garages : on était chez nous.

 

La politique s’est policée au rythme de la montée de l’abstention. C’est vrai que c’était violent. Chaque campagne avait ses blessés, voire ses morts. Ils témoignaient de l’importance de la politique : on pouvait mourir pour ses idées. L’avenir était le lieu de l’affrontement. Les actes, la violence ont été éradiqués de la politique qui n’est plus que paroles. C’est à dire rien. Il ne reste que le sol, le territoire que personne  ne craint voir conquérir par une armée de gisquettes conduite par un béquillard.

 

Il fut un temps où les campagnes électorales étaient la première étape de l’engagement politique, le moment de montrer ce qu’on était capable de faire pour servir son parti, puis son pays. Elles sont devenues la première marche d’une carrière où l’on va se servir en se payant de mots.

 

L’abstention vous étonne ?