dimanche 18 juin 2023

LE RGA


 

Vous ne connaissez pas ? C’est un acronyme et ça désigne le Retrait-Gonflement des Argiles. C’est bien connu, souvent mesuré par le BRGM, et ça explique plein de fissures. Ce n’est pas une  catastrophe naturelle, juste un phénomène prévisible et dont on décide de ne pas tenir compte. Surtout les municipalités.

 

L’argile, c’est plastique et soumis à l’humidité. En période de sécheresse, l’argile se rétracte et, de ce fait, les fondations des constructions bougent. Fissure ! Et quand il pleut, même chose, dans l’autre sens, car l’argile gonfle. Pour le dire en deux mots, nos villes ne sont pas construites sur  du solide.

 

Le Maire qui a délivré le permis de construire connait ce phénomène, il a été prévenu par le BRGM. On peut penser qu’il a informé l’impétrant afin de dégager sa responsabilité. En toute hypothèse, l’Etat n’a pas à déclarer une quelconque situation d’exception. Il a fait son boulot et prévenu qui de droit. Le Maire, informé par ses services, a décidé d’octroyer une autorisation dont  il est seul responsable.

 

Parfois, pourtant, c’est pire. Le RGA, je l’ai rencontré très tot, en 1995 alors que le BRGM ne l’avait pas encore identifié comme un danger urbanistique. Chez moi, un architecte dangereux soutenu par un adjoint calamiteux avaient décidé d’autoriser ce qu’ils appelaient des curetages, la destruction d’une partie du bâti. Alors que la ville a été construite sur un sandwich de marnes argileuses. Détail que tous semblaient ignorer, sauf ceux qui avaient consulté les archives. Moi, en l‘occurrence.

 

On décidait donc d’alléger le poids du bâti, ce qui impliquait un gonflement de l’argile, allégée.. ajoutons le gonflement lié aux intempéries et tout était en place pour une catastrophe…..qui ne tardera pas.

 

Question : comment un architecte peut il ignorer les bases de la géologie ? Tout simplement en ignorant l’Histoire. Chez moi, la moitié de la ville est construite sur des étangs, comblés au fil du temps. Il faut un peu travailler pour le savoir.

 

C’est un problème d’assurance, c’est à dire de fric. Et donc un problème de responsabilité. Qui va payer pour tes fissures ?

 

Le Maire, évidemment. Le BRGM l’avait informé. Il ne peut pas dire qu’il ne savait pas. Il n’en a pas tenu compte, c’est aussi simple que ça

 

samedi 17 juin 2023

SURTOURISME


 C’est pas neuf, loin de là. Ça avance à bas bruit, et personne ne s’en aperçoit avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes dans les années 1980. L’ami PK me demande d’escorter un ministre du tourisme venu à Paris acheter du matériel de pêche à la mouche. Vrai ministre, cousin du roi de son minuscule pays, super bien sapé et ancien élève d’une université américaine style Harvard.  La journée se passe admirablement, l’excellence est ravie et m’invite à diner.

 

En fait, il veut une consultation. Son pays est assailli de demande de visas car le monde entier veut le visiter. Partant du principe que ce qui est rare est cher, chaque touriste est obligé de dépenser quotidiennement 200 USD. Pour bouffer des lentilles et dormir dans des monastères. A priori, ça ne freine pas la demande. Je les connais, les visiteurs. A l’exception d’une frange vraiment fascinée, comme mon copain Snafu, ce sont des collectionneurs de visas. Etre allé où peu sont allés. Voyageurs de diners en ville. Ça convient au ministre, même si la sélection par l’argent ne lui plait pas trop car éloignée des valeurs nationales. Mais nous sommes d’accord : il faut sélectionner, le pays est trop petit pour supporter l’afflux et pour le financer, car les touristes coutent, en routes, en hébergement, en nettoyage. Je suggère donc un examen pré-visa, le genre de truc dont je reve pour la France : interdit de visiter une cathédrale sans certificat préalable. Le savoir ne coute rien, sauf le temps de l’acquérir.

 

Il y a un hic et c’est le temps. Le touriste moderne achète ses voyages comme ses chaussures : achat d’impulsion et donc non-achat. Encore étions nous aux temps pré-internet, dans l’ante-clic. Le ministre hésitait. Qui hésite ne vous mérite pas, lui sussurais je. Mais je le sentais tenté par le modernisme.

 

He bé, on y est. Le modernisme, c’est l’invasion. Par centaines au Mont St-Michel qu’il faudra bien fermer. Par centaines au zoo de Beauval. Par centaines à Collonges la Rouge. Des centaines de consommateurs de sensations, surtout pas de savoir, des consommateurs d’immédiat car ils savent que le temps n’est pas chose facile. Des destructeurs doublant les consommateurs, ces gens viennent chier chez les autres et obligent à construire canalisations et réservoirs à merde. Le touriste est destructeur par essence, destructeur de lieux, de savoir, par souci de simplification. J’ai été affligé de voir des expos, simplificatrices et réductrices, résumant mille ans d’histoire en cinq affiches. Gérés par de parfaits imbéciles, les offices de tourisme participent gaiement à la pulsion simplificatrice destructrice de notre histoire commune. La culture ne se démocratise pas sauf à disparaitre et elle ne se simplifie pas sauf à mourir.

 

Les agents de voyages sont devenus les maquignons des nouvelles transhumances. Et oui, j’ai du mépris pour eux. Appelés à gérer le monde, ils savent à peine gérer leurs agences. De Jacques Maillot à Jean Pierre Picon, j’ai connu les inventeurs du voyage moderne, puis leurs successeurs, ceux qui ont ouvert le Grand Canal aux croisiéristes. A chaque génération disparaissait du savoir, remplacé par du discours vide. 


Vide. Là est le qualificatif du monde moderne.

jeudi 15 juin 2023

INIMAGINABLE

Je reviens sur cette phrase entendue au détour d’une émission : « Les Russes finissent toujours par gagner les guerres qu’ils perdaient au début ». Phrase terrible de justesse mais incompréhensible tant qu’on n’a pas compris que les Russes intègrent l’inimaginable à leur stratégie.

Quand Napoléon campe au Kremlin, persuadé d’avoir pris la capitale du Tsar, Moscou brûle. Napoléon ne pouvait pas imaginer que les Russes détruisent leur capitale. Inimaginable ! Comme la destruction du barrage. Les Ukrainiens se sont mis dans la main des Américains, se condamnant ainsi à avoir un coup de retard car les Américains n’imaginent pas l’inimaginable. Ils n’ont surtout que peu d’experience dans la cavalerie blindée : en 1925, l’US Army utilisait encore des chars Renault. En réalité, dans leur doctrine, ils n’ont jamais su classer les tanks : attaque ou défense ? Ben, ça dépend, du terrain, de la météo, de l’adversaire…. un coup attaque, un coup défense. Situation inimaginable dans une pensée guidée par le pré-positionnement quand penser à tout revient à penser à rien.

 

Malgré tout, ils construisent des blindés. En oubliant l’experience. Le Sherman par exemple. Moins lourd, moins blindé, moins armé que les panzers allemands. Mais beaucoup plus nombreux et, partant, très efficace. Il m’a été donné de travailler sur « le couloir de Thuringe ». L’armée française savait l’appétence des Russes pour les chars et imaginait qu’en cas de conflit, les blindés soviétiques attaquerait la France en utilisant le couloir de Thuringe, partie de l’Allemagne de l’Est la plus proche de l’Alsace. La seule défense était de miner. Encore fallait-il disposer de mines en quantité et de couvrir le terrain. On manquait de munitions et on n’avait jamais utilisé d’avions pour parachuter des mines. C’est à cette occasion que je découvris que les blindés étaient le talon d’Achille de l’armée américaine.

 

C’était il y a trente ans, mais les doctrines guerrières ont la vie longue et je doute que les USA aient changé leur fusil d‘épaule : une guerre de chars n’est pas dans leur mental ce qui renforce le poids de l’inimaginable dans la stratégie. L’allié de l’Ukraine est meilleur en stratégie spatiale qu’en pose de mines. On n’a pas fini de s’étonner, d’autant qu’il n’y aura rien d’étonnant, la Russie manque de munitions de précision, qu’à cela ne tienne ! Bombarder en tapis est bien efficace aussi.

 

Je me demande quel est le poids de la météo dans la stratégie, car la météo entre dans la catégorie des impondérables. On a tendance à occulter ce qu’on ne peut pas prévoir. Ou imaginer. Par exemple qu’un barrage puisse remplacer un orage. Le but est d’immobiliser les blindés. Un sol gorgé d’eau est une aide. Pour l’observateur que je suis, c’est un plaisir de gourmet. Qu’est ce qu’ils vont bien pouvoir inventer ?

 

Les machines à tuer se réinventent sans cesse.

mardi 13 juin 2023

LE ROMAN NATIONAL-2


 

Après 1870, la situation ne changeât pas. Après 1970, je découvris sa sœur Anne et son livre admirable = L’héritier de la maison. Elle renvoyait au fameux passage de César qui précise qu’on trouve trois peuples en Gaule : les Celtes, les Gaulois et les Aquitains et que les Aquitains diffèrent des deux autres dont ils sont séparés par la Garonne. Le roman national se fissurait, mais la piste semblait bonne. Les Aquitains n’avaient pas le même système d’héritage que les autres peuples et pratiquaient la primogéniture absolue. On le savait pour les Basques, Anne Zink l’affirmait pour l’ensemble du bassin hydrographique. Or, il est simplement impossible qu’un tel fait social soit neutre. Les Aquitains n’avaient pas la vision de la femme des Celtes et des Gaulois. Au jeu de la généalogie, ils n’avaient pas les cartes de leurs voisins. Pour le dire clairement, les Aquitains n’avaient pas leur place dans le roman national. On les y a fait entrer de force malgré tout.

 

Car ne nous méprenons pas, l’idéologie du roman national est toujours active. Mon maitre en histoire médiévale, Edouard Perroy, m’avait fait remarquer avec insistance que Marc Bloch ne m’apporterait rien, sa société féodale étant axée sur les terres entre Loire et Meuse. L’histoire de France est honteusement géographique, spécialiste des Plantagenet, Perroy le savait mieux que quiconque, je crois qu’il préservait sa carrière.

 

Il était difficile de nier l’Aquitaine, mais la présentation n’en changeait pas. Sous la plume des historiens, Aliénor restait une prostituée. Même Duby, fasciné par la représentation, n’en sortait pas. Le portrait des historiens du temps était figé et le spectre de l’anachronisme plane sur la réflexion. Personne ne dit l’essentiel : la sexualité d’Aliénor est fille de son pouvoir. La primogéniture absolue lui offre un bon tiers du territoire.

 

La civilisation gasconne est niée. Le père d’Aliénor est le premier troubadour, le créateur de l’amour courtois, mais le texte entre tous vénéré est la chanson de Roland, aujourd’hui encore considérée comme le premier texte littéraire français. On appelle « matière de Bretagne » des textes écrits en Champagne et la « matière de France » s’appuie sur des textes narrant les derniers épisodes de la Reconquista. La littérature est convoquée à la barre du tribunal historique.

 

Les historiens de la littérature ont beau jeu de s’abriter derrière l’absence de documents. Le roman national a magnifié la croisade contre les Albigeois qui s’est soldée par la prise de possession des fiefs méridionaux par les complices de Simon de Monfort et par la destruction corrélative des archives en langue d’oc. Pas de documents, pas d’histoire. Et personne, jamais, ne s’est interrogé sur cette lacune. Il est vrai que les traces sont ténues.

 

Mais on découvre. Dietmar Rieger, par exemple. Romaniste teuton qui utilise plus volontiers « provençal » que « gascon » mais comprend à merveille les subtilités de la langue du duc Guillaume. Son travail est un travail de recherche sur l’opposition chanter/dire où il apparait que chanter est plus méridional, les exemples septentrionaux manquant cruellement. Les recherches continuent.

 

Le roman national est simple, voire simpliste : les Capétiens construisaient la France alors que l’Aquitaine était anglaise. Richard Cœur de Lion n’a pas sa place chez Michelet car il fait de l’ombre à Philippe Auguste. Du duc Guillaume au duc Richard, l’histoire de Gascogne quitte l’histoire de France. Où suis-je ?

 

lundi 5 juin 2023

LE ROMAN NATIONAL-1

On en parle peu tant il semble désormais naturel après deux siècles de ressassage qui ont fait de la France un ensemble cohérent à la volonté d’union confirmée et quasi éternelle. Ensemble cohérent capable d’absorber toute population allochtone : dire le contraire vous fait stigmatiser au titre de la xénophobie.

 

Stigmatisation réelle, j’en porte les traces. « Monsieur Chabaud,avec votre accent tonique vous ne parlerez jamais un français correct. » C’est une sorte de xénophobie, sauf que je suis français. Français avec un accent et donc pas vraiment français. J’ai longtemps cherché, au point d’aimer Pagnol (ne pas avoir d’accent, c’est déjà en avoir un). Qu’opposer à xeno ? Suis-je un fils de barbare ? D’autant que je suis de Gascogne, terre romane s’il en est. Et mon prof vient d’Alsace. A t’il une légitimité pour me juger ?

 

Parallèlement, la bibliographie me gratouille où l’étymologie doit se plier aux analyses de Bloch et Wartburg et où les Boches parlent de provençal plutôt que de gascon. J’ai un sentiment d’embrouille à mon encontre. Hilh de pute ! J’avale mes mauvaises notes et je passe à autre chose. Pendant cinquante ans, mais en gardant l’œil aiguisé, découvrant, grâce au professeur Joêl Le Gall que mon trisaieul avait participé de près à l’écriture du roman national et s’était trouvé impliqué dans une confrontation franco-allemande dont j’ignorais tout. Christian Goudineau eut l’obligeance de me mettre à niveau et de m’indiquer des chemins qui m’évitaient bien des errances.

 

Faisons simple : au XIXème siècle, France et Allemagne se disputent la prééminence européenne. Quelle nation peut être considérée comme le berceau de l’Europe ? La nouvelle Rome ? Napoléon III et Bismarck rivalisent. Le premier a constitué une équipe de chercheurs autour de Prosper Mérimée., le second s’appuie sur les frères Humboldt, phares de l’intelligentsia teutonne. L’Empereur écarte d’emblée l’hypothèse d’une France issue des Francs qui sont des Germains. Nos ancêtres les Gaulois peuvent naitre. En face, il y a les Germains, appuyés par l’autorité morale de Tacite. Problème : ils sont un peu récents.

 

Qu’à cela ne tienne ! Les Humboldt sont linguistes, ils tracent donc un chemin. Théorique mais que leur respectabilité rend vraisemblable. En partant des états anciens d’une langue, on peut retracer sa généalogie. En admettant que le français dérive du latin, on peut écrire son histoire mais, comme il s’agit de philologie, il faut s’appuyer sur les textes existants, et donc sur la littérature médiévale. On assiste alors à une ruée des philologues européens sur ce qu’on appelle la « littérature provençale » et les poèmes des troubadours. La France n’échappe pas au mouvement avec, pour tête de file, Paulin Paris, professeur au Collège de France, champenois de naissance. Les auteurs allemands se qualifient volontiers de « romanistes ». Le fils de Paulin Paris, Gaston, s’imbibera très jeune d’influences germaniques notamment avec le germaniste Diez dont le nom est pourtant bien navarrais, avant de succéder à son père.

 

Faute de pouvoir disqualifier les chercheurs français, les Teutons semèrent dans leur idéologie les raisins de la discorde en s’appuyant sur la littérature de langue d’oil. Ce corpus, par essence limité depuis la croisade contre les Albigeois, ouvrait la voie à une lecture univoque de la langue dissoute dans le brouillard des origines. Dès son premier travail, Gaston Paris, s’appuyant sur les travaux de Diez, expose que l’accent tonique (déjà) est un outil de discrimination nécessaire et suffisant pour juger du caractère littéraire d’une œuvre et de l’évolution de la langue. Le territoire de la langue n’est jamais évoqué, l’auteur opposant seulement les accentuations populaires aux accentuations nobles. Et c’est ainsi que l’influence germanique devient le guide de l’histoire..

 

Il semble évident que le choix de la langue d’oil ouvrait la porte au poids teuton de l’accentuation tonique. Bismarck avait gagné : l’allemand avait créé le français ou peu s’en fallait, avec la bénédiction des meilleurs philologues français. A tout le moins, selon une conception généalogique de la linguistique, prépondérante alors.


A suivre....

samedi 3 juin 2023

LA CONTRE-OFFENSIVE


Elle se fait attendre.  C’est normal, ce n’est déjà plus un problème militaire. L’armée est un simple outil au service d’une pensée. Tous les militaires de haut rang que j’écoute sont tous d’accord : Zelensky prépare le terrain pour ses hommes, et tous utilisent le vocabulaire de l’OTAN. : il s’agit de « shaping »

 

Préparer le terrain avant d’attaquer, ça parait logique. Moi, ça me rajeunit ; en 1974, les B-52 américains bombardaient les digues du Viet-Nam pour préparer le terrain. Un an plus tard, ils évacuaient Saïgon..

 

Les Russes pensent à l’opposé. Ils se collent au terrain tel qu’il est et ils le fortifient, plus ou moins brillament. On est donc dans deux modes de pensée et les Américains ont convaincu Zelensky qu’ils avaient raison. On va bien voir. D’un côté l’attaque, de l’autre la défense, le glaive et le bouclier. Philosophiquement passionnant.

 

D’autant plus passionnant que le mélange est inévitable. L’Ukraine va recevoir des F-16. Où seront-ils stockés ? Il faut de bonnes pistes, une excellente informatique, des ateliers de maintenance. Un aéroport est une belle cible. L’avion est un glaive auquel il faut un bouclier. Dans la configuration actuelle, la construction du bouclier n’est pas garantie ce qui peut faire douter de l’efficacité du glaive.

 

Les nouvelles de Russie ne sont pas trop relayées chez nous. On sait seulement que l’économie de guerre se met en place, à la mode russe, c’est-à-dire soviétique. Les Russes savent qu’une arme rustique et nombreuse est plus utile qu’une arme sophistiquée et rare. L’AK-47 a libéré nombre de pays. Les fabriques de tracteurs construisent des chars qui ne valent certainement pas les chars occidentaux mais qui ont l’avantage d’être disponibles.

 

Je repense à la mort de Mao. Les stratèges du temps se focalisaient sur la veuve Mao et la bande des quatre, comme ceux d’aujourd’hui mettent en évidence des personnages secondaires pour prévoir l’après-Poutine (lequel n’est pas encore mort). Personne ne sait rien du Kremlin ce qui n’empêche pas de prévoir et supputer. On trouvera des excuses plus tard.

 

Pour l’heure, prenons de la hauteur. Le glaive augmente les pertes et l’Ukraine a une démographie en berne. L’électoralisme américain n’a pas encore d’impact et Poutine est vivant. La stratégie otanienne triomphe (dans les esprits). Attendons de voir. Du moins le terrain aura-t-il été préparé.