Ça dégouline sur les plateaux à propos de l’incident
Finkielkraut. Comme les participants, j’ai regardé et écouté. Qu’ai je vu et
entendu ? Essentiellement un mec, vêtu d‘un gilet jaune, éructer deux
choses : « La France est à
nous » et « Dieu te punira ». Aucun des brillants
journalistes n’a souligné ce fait qui est plutôt éclairant.
Ce mec, il est certain que Dieu a à voir avec la France. A
priori, personne ne lui a dit que notre pays étant profondément laïque, Dieu ne
pouvait intervenir pour y punir qui que ce soit. Vulgairement, les Français
emmerdent Dieu. Ce mec, il faut lui dire calmement qu’on a, depuis deux
siècles, évacué Dieu de notre territoire et qu'il n'y reviendra pas.
Je fais semblant, mais en le regardant, en regardant et
écoutant ses petits copains scander « Palestine !!
Palestine !! », ce que je voyais c’était une bande de musulmans
essayant de tester notre résistance à la charia. Je sais : il ne faut pas
écrire « musulman » mais islamistes ou islamo gauchistes ou
radicalisés ou tout autre qualificatif de la novlangue. Il n’en reste pas moins
que ce sont des musulmans, croyants en Dieu et qui disent « La France est
à nous ». Même pas en rêve : ce pays n’est à aucune religion
officielle et s’il en faut une, ce ne sera pas l’Islam.
L’Islam n’est pas respectable car c’est une religion
prosélyte, une religion qui ne respecte pas mon athéisme. La plupart des musulmans fréquentables
acceptent l’idée que la charia conviendrait à la société française. La plupart
des musulmans fréquentables acceptent l’idée que le créationnisme est juste et
que la pensée darwinienne ne doit pas avoir droit de cité. La plupart des
musulmans fréquentables m’envoient dans les dents les horreurs des Croisades,
oubliant que Tarik a envahi l’Espagne en 711, trois siècles avant que Gaston de
Béarn ne prenne Jérusalem.
Sous l’influence de débiles socialistes façon Harlem Désir,
nous avons été convaincus qu’il ne fallait pas « toucher à mon
pote ». Aujourd’hui, c’est mon pote qui touche à moi mais, a priori, lui a
le droit. Ho ! Harlem, t’es où ? Tu as une responsabilité mon pote.
Ta petite main si jolie, elle a protégé les mecs de Daesh, tu crois pas ?.
Comme elle protège aujourd’hui les agresseurs de Finkielkraut. Elle protège
même les agresseurs de mon vrai pote, Abdel, qui ouvre une bouteille de jaune
le premier soir du Ramadan sous les injures de quelques morpions décérébrés qui
nous menacent des foudres divines. Abdel, la charia, il en veut pas et là où il
habite, c‘est plutôt courageux.
Le vrai problème, il est là. Sur le poids indécent que la doxa fait peser sur les
musulmans intégrés. Abdel, il a jamais dit que la France était à lui tant il
sait que c’est lui qui est à la France. Lui, bosseur, non prosélyte et buveur
de Ricard surtout quand une assiette de jambon fait le fonds d’estomac. La doxa
le voudrait conforme à une image mythique ce qu’il n’est pas. La doxa préfère
prendre le Ricard comme symbole d’une quelconque beaufitude qui va dévaloriser
Abdel. Vous n'y arriverez pas.
Et donc, je livre cette information aux cons de la doxa.
Chez nous, il y a une synagogue. Les jeunes Juifs ont la trouille et veulent se
défendre en cas de baston. Ils ont
voulu apprendre le krav-maga, le poids de Tsahal est lourd, même loin de
Tel-Aviv. Sauf que sans entraineurs et sans lieu d’entrainement, c’est pas
gagné. Alors, les petits feujs, on les a accueillis dans notre club dont les
sports de combat sont la spécialité : kung fu, sambo et full contact. Une
fois par semaine, on les forme pour qu’ils protègent leur lieu de culte. Même
Abdel. Sans problèmes.
Alors, oui, les cons de la doxa. On est dans la France des
gilets jaunes, le pays du pastis et des fins de mois difficiles, le pays où des
musulmans s’impliquent pour protéger des synagogues. C’est la norme. Quand on
voit des zozos injurier Finkielkraut, on monte pas sur nos grands chevaux,
aucun con ne mérite notre indignation. Et vous, les journalistes décérébrés,
cessez de filmer des boites à lettres taguées. Faites votre boulot. Venez dans
la France profonde filmer Abdel le musulman et Marc le feuj, bosser ensemble
pour protéger une synagogue.
C’est ça la France. Avec des hommes libres et égaux qui fraternisent
pour défendre ses valeurs.
Et pour faire bonne mesure, je dédie ces lignes à ma copine
Lise, sœur d’Antoine et belle sœur de Simone, en souvenir de nos discussions
enflammées et des provocations de Jean.
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