mercredi 27 décembre 2023

GERARD-BERURIER

Arrêtons les conneries. Voilà-t-y pas que des intellectuelles au rabais érigent Depardieu en icône de la « culture du viol ». Depardieu, c’est la France, c’est Obélix et pas un producteur ne lui a offert le seul rôle sans contre-emploi qu’il méritait : Bérurier.

 

En littérature, Bérurier est le dernier et le seul représentant stylistique de l’esprit de chambrée, cet idiolecte des jeunes gens  qui jouent à des compétitions de taille du phallus, compétitions dont sont exclues les fendues mais pas les homos. Je note que la suppression de la conscription n’a pas détruit l’esprit de chambrée, désormais appelé culture du viol tout en notant que dans une ville de garnison (la mienne), les atteintes sexuelles ont augmenté depuis la fin de la conscription.

 

Les intellectuelles au rabais préfèrent le baise main à la main au panier et  Proust (qu’elles n’ont pas lu) à Frédéric Dard. Comparons les ventes de Madame Ernaux et celles de San Antonio pour savoir où est la France. Bérurier était sur les ronds points des gilets jaunes, pas la mauvaise styliste au cul coincé nobélisée. De nos jours où la quantité est qualité, cela devrait suffire à classer les styles. Mais non : on encense les cuisiniers qui réchauffent les algues plus que ceux qui élaborent une tête de veau ravigote. Pas Bérurier, et pas Depardieu. On se veut élitiste quand on est seulement médiocre et fainéant. Et radin de surcroit.

 

Les adaptations cinématographiques de San Antonio n’ont jamais fait un carton car les adaptateurs se sont focalisés sur le commissaire bellâtre qui vénère sa vieille mère alors que le vrai héros est Bérurier où chaque spectateur se reconnait car Bérurier c’est l’excès, y compris l’excès d’amour pour Berthe que tous semblent oublier. J’ai lu que Depardieu avait dit « Pour jouer Obélix, il faut avoir des paquerettes dans les yeux » Pour jouer Bérurier aussi ce que les connes ne veulent pas voir. Ne peuvent pas voir car elles ne savent regarder qu’au premier degré, elles écoutent les mots et ne voient pas les paquerettes.

 

Et les admirateurs de Depardieu ont tort : Depardieu n’est pas la France, il est les Français.Excessif, mangeur et buveur, grivois, cultures de la biture et plus si affinités.  Le Président ne s’y est pas trompé. Les lecteurs d’Annie Ernaux ne représentent rien, on n’est pas élu avec des miettes.

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