dimanche 18 septembre 2022

LE CASSE-NOIX MOUCHETE

 C’est quoi, ça ? Un piaf. Un corvidé du Dauphiné, gros comme un geai au plumage ponctué de taches en forme de larmes. D’où l’adjectif. Le volatile se nourrit exclusivement des graines du pin arolle. Des graines, sur le pin, y’en a surtout en été et donc notre sympathique piaf se fait en été des provisions pour l’hiver. Tout l’été, il planque les graines dans la terre. Quand il a une petite faim, il va à la cachette. Il a donc une sacrée mémoire. Certainement, mais ce n’est pas le sujet. Plein d’oiseaux ont de la mémoire. Rien que les migrateurs, tiens.

Dans les montagnes dauphinoises où il vit, l’hiver, y’a de la neige. Le paysage change. Alors l’oiseau se branche, examine le paysage, et plonge dans la neige où il creuse un tunnel avec ses ailes. Et il retrouve sa cachette. En clair, il recompose le paysage pour prendre ses repères et il calcule une trajectoire en fonction de l’épaisseur de la couverture nivale.

 

D’où la question qui me taraude en ce moment :

Un général américain est il plus ou moins con qu’un corvidé alpestre ?

Question de géopolitique.

 

Tout le monde est d’accord : les Ukrainiens ont l’avantage grâce aux renseignements américains.. Or, arrive le général Hiver, poncif qui va tourner en boucle sur les télés. C’est la situation du  casse-noix moucheté. Le paysage va changer dans la vallée du Dniepr . Je sais, c’est pas des images, c’est de la télédétection. J’ai un peu perdu le contact et je ne sais pas si des progrès significatifs ont été faits. Avec des archives, on doit pouvoir calculer l’épaisseur de la neige. Vu que les couches de neige sont tout, sauf régulières, ça va être un sacré boulot, mais faisable. A condition d’avoir été préparé. Et là, rien n’est moins sur.

 

On saura vite. Si les Ukrainiens reculent ou se plantent,  le général qui gère les renseignements sera plus con qu’un casse-noix. C’est possible. Vous trouverez dans Wikipedia les references d’une publication de l’Etat-Major américain expliquant que l’hiver n’a eu aucune influence sur les défaites de Napoléon et d’Hitler et que c’était juste une excuse pour des troupes mal préparées et de calamiteux stratèges.

 

On va savoir. Ainsi avance la science.

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