dimanche 25 août 2024

LE RETOUR DES CURÉS

 Ça y est, c’est dit. La cheffe d’un obscur collectif (dès qu’ils sont deux, ils sont un collectif) anticorrida l’a verbalisé. Aimer les bovins est une question d’éthique.

 

Rappelons la définition : l’éthique regroupe les principes régulateurs de l’action et de la conduite morale.

 

En clair, la gisquette se positionne dans le camp du Bien, camp qu’elle a défini pour en exclure ses contradicteurs lesquels se retrouvent de facto dans le camp du Mal. Comme dans la Genèse quand Eve bouffe le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal. On baigne dans la pensée religieuse. Quelle légitimité à m’imposer une morale ? Et pourquoi celle là ?

La seule morale d’une Nation est son corpus législatif et  elle a légiféré sur cette question. La Loi peut être modifiée par l’Assemblée nationale, pas par un improbable collectif drapé dans une toge morale. On irait où sans ça ?

 

La pantomime Caron a montré que l’Assemblée n’était pas vraiment prête. A contrario, les arènes n’ont jamais été aussi pleines. Pour les politiques du Sud, il est temps d’attendre. Raison pour laquelle les dames patronnesses de la SPB (Société Protectrice des Bovins) ont choisi le poncho de la morale.

 

Cinquante ans après 68, les culs pincés sont revenus. Le camp du Bien recrute : contre le tabac, contre le vin, contre la main au panier, toute la panoplie de la morale est utilisée. Ceux qui, comme moi, se réjouissaient de la disparition des curés en sont pour leurs frais. Ils sont déjà remplacés. Par leurs benoites.

 

 Avant interdiction, je vais aller regarder quelques vidéos taurines en fumant une clope et en buvant un peu de fino. Si la dame collective veut me visiter, il y a une place sous la table.

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