mercredi 7 août 2024

SPORT ET MÉDAILLES

 Toute  la journée, des journalistes sous-formatés nous cassent les burnes avec le tableau des médailles. J’ai cherché : il existe deux tableaux des médailles. Le plus utilisé est celui qui recense toutes les médailles, le plus sélectif ne prend en compte que les médailles d’or. Ça, je peux comprendre : être second ou dernier, c’est pareil : ne pas être premier. On parle de sport, seul compte le premier

 

Mais, dans tous les cas de figure, manque une donnée : la population globale. Quand t’as un milliard et demi d’habitants comme la Chine, tes chances d’abriter un coureur ou un boxeur d’exception sont plus fortes que celles du Liechtenstein. Un enfant de quatre ans analphabète comprendrait ça.

 

Les USA sont numéro 1 dans les deux classements : 86 médailles dont 24 en or. Ça nous fait une médaille pour quatre millions d’habitants ou une médaille d’or pour 14 millions d’habitants. Ça relativise.

Pour la Chine, c’est pas mieux : une médaille pour 24 millions de Chinois, une médaille d’or pour 70 millions. Avec leurs 35 médailles, les Australiens obtiennent une médaille par million d’habitants et une médaille d’or pour deux millions.

La France fait un peu moins bien : une médaille pour 1,4 million et une médaille d’or pour 5 millions. Calculs rapides avec arrondis en date du mercredi 07/08.

La lutte entre Chinois et Américains doit être relativisée : le sport est relativement récent en Chine et sa structuration est différente qu’aux USA en termes d’installation et d’entraîneurs. 

 

Mais ce que disent ces chiffres, c’est qu’en matière sportive, les Américains ont baissé les bras. Il faudrait retrouver les comparaisons USA/URSS au temps de la guerre froide. Mes souvenirs disent que les deux pays se livraient une compétition acharnée et idéologique. Le sport était une valeur géopolitique. A priori, ce n’est plus le cas que pour la Chine qui veut conforter sa domination du monde. 

 

Sauf que dans les pays du Tiers monde, le sport a conservé cette valeur et que le déclin américain aura des conséquences politiques On le voit déjà : alliée des USA, l’Ukraine ne peut prendre pied en Afrique où la Russie se victimise.

Les JO de Paris marquent, l’air de rien, la fin de l’hégémonie occidentale pour ceux que l’OCS appelle le Sud global. Pour peu que l’Ukraine prenne une raclée avec des avions américains et les digues seront rompues. Deng Xiaoping aura gagné.

 

Je constate le même jour que la Chine annonce les résultats plus que prometteurs de son TGV-Maglev. On ne s’énerve pas, il y a un gros paquet de propagande dans cette annonce qui est là seulement pour renforcer l’isolement yankee. Dans les jours qui viennent, les journalistes vont nous expliquer la poursuite de l’hégémonie américaine. Jusqu’au prochain coup.

 

Ne me demandez pas où il sera joué. A mon avis dans l’espace qui est le seul endroit où manquent les repères : la politique spatiale américaine a été partagée avec Elon Musk lequel est devenu de facto un maillon faible. Et ce qui n’est pas à Musk a été donné à Boeing. Les Chinois ne sont pour rien dans les choix de la NASA dont le pire fut le partenariat public-privé.

 

Tous les pions sur lesquels j’ai attiré votre attention depuis dix ans restent actifs : l’OCS a grandi et s’est renforcée, les instruments financiers se renforcent lentement et le dollar souffre, la marine chinoise atteint une taille hégémonique et la station spatiale chinoise est la tête de file d’une occupation de l’espace qui n’inquiète personne. Sur le papier, l’armée chinoise est au top mais il lui manque la validation par le reel que seule accorde la guerre, surtout pour ce qui est de l’aviation.

 

il est vraisemblable qu’il n’y aura aucune confrontation. Même sur Taiwan. La Chine attend, elle a le temps.

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