Je comprends pas. Je rumine une idée simple et je ne
comprends pas pourquoi personne n’y a jamais pensé.
On devrait créer une TVE, une Taxe sur la Valeur Ecologique.
Mécanisme simple que j’imagine avec les limites administratives actuelles vu
qu’il faut pas se compliquer la vie. On ferait payer en fonction de la
distance. Au départ le produit hors taxes. Puis :
1/ acheté dans le département de production : pas de
taxe.
2/ acheté dans la région de production : taxe + 5%
3/ acheté dans le pays de production : taxe + 10%
4/ acheté en
Europe : taxe + 15%
5/acheté ailleurs : taxe + 20%
Pas se compliquer la vie et pas discuter. T’es maraîcher
dans le sud des Landes, tu vends au Pays basque, tu payes. Même si faire venir
des fraises de Capbreton, c’est moins loin que de Pau. Dans l’ensemble, ça se
régulera. Y’aura des gagnants et des perdants. C’est vrai que certains
départements seront pénalisés. Les Landes où il y a plus de producteurs que de
consommateurs sont un bon exemple. Pour faire plaisir aux énarques, on peut
imaginer un ratio producteurs/habitants qui s’appliquera. Ça sera convenable
pour nos administrateurs parce qu’indémerdable. Tout ceci suppose qu’on
travaille sur la nourriture, mais on s’en fout : on mange deux fois par
jour et on n’achète jamais de chars de combat. Dispenser les chars de combat de
TVE n’affectera pas mon budget. Le tien, je sais pas, mais j’imagine.
J’ai pensé à ça en regardant manœuvrer le gros camion qui,
toutes les semaines, vient approvisionner le Biocoop à côté de chez moi. Les
volutes de fumée endiésélée qui embaumaient l’espace m’ont paru incompatibles
avec le préfixe Bio de l’enseigne, va savoir pourquoi.
C’est une idée acceptable parce qu’elle n’emmerde personne à
part les acheteurs de la grande distribution qui vont devoir apprendre la
géographie. On peut moduler si l’Europe renâcle et considérer que le
Bade-Wurtemberg c’est comme l’Alsace ou le Gipuzkoa comme l’Aquitaine. Ça ne
changera rien sauf aux marges.
En revanche, l’idée doit bouleverser la géographie des transports.
Au lieu d‘acheter des tomates à Almeria et de les faire transiter par Rungis pour livraison à Bordeaux,
on s’approvisionnera directement à Marmande. C’est con ! On n’y avait pas
pensé avant !! Les producteurs d‘outre-mer ne seront pas vraiment impactés.
Plutôt moins que leur concurrents exotiques, en tous cas.
Les vrais punis seront les habitants des métropoles, ces
lieux où on consomme plus qu’on ne produit, mais comme, en général leurs
revenus sont supérieurs, ce sera un simple rééquilibrage qui incitera peut être
les citadins à préférer le fromage de brebis d’Auvergne à l’héllénique feta.
On en reparlera….
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