mardi 19 janvier 2021

NOUS PENSONS, ILS FRAPPENT

 Il faut se méfier des livres. C’est un vieux libraire qui vous le dit. J’en ai trouvé un qui appelle à me tuer. Moi ? Paisible retraité méridional dont l’essentiel de la réflexion consiste à décider du menu du déjeuner ?

 

Ben oui. Lisez plutôt

 

« Goutez le chatiment du feu pour prix de ce que vous avez fait (VIII-50) »

« Que la malédiction de Dieu tombe sur les incrédules (Vache-89) »

« Un chatiment ignominieux est réservé aux incrédules (Vache-90) »

« S’ils vous combattent, tuez les. Telle est la rétribution des incrédules »

 

On peut multiplier, ça n’ajoute rien. L’auteur veut ma mort. Je suis incrédule, incroyant, mécréant. Pas polythéiste ; je n’ai qu’un Dieu : moi. Et ça me convient. Lui, n’aime pas ça. Je prends la place de son Dieu. Je le comprends. Je ne l’approuve pas mais je le comprends. Il doit me dégager de son terrain. Lui, je m’en fous, il est mort. Mais son livre est encore bien vivant, comme beaucoup de livres. Et comme beaucoup de livres, il inspire, suscite, émule. C’est le rôle du livre.

 

Alors, le petit mononeuronal qui lit, page après page, que son Dieu exige ma mort et même qu’il me châtiera après la mort, il conclut vite que je dois mourir et que son Dieu aimera ce sacrifice. Nous revenons au temps de l’holocauste et de l’hécatombe, le temps des grands sacrifices et de l’obéissance d’Abraham. Lequel est sans cesse donné en exemple….dans ce livre et d’autres.

 

L’écrivain n’est pas idiot : il n’oppose pas son  Dieu à d’autres Dieux. Il sait les passerelles vu que lui, a pompé les religions des voisins pour écrire son plagiat. Si tu crois au dieu des tentes noires, tu peux accepter le dieu des tentes blanches. Il sait bien que le seul danger c’est la disparition de Dieu qui libère l’Homme de son emprise. Alors, il enfonce le clou : il faut tuer les incroyants. Seul l’incroyant est libre.

 

L’incroyant, c’est moi. Moi qui cherche, depuis ma naissance (ou presque) à penser librement, à me libérer des fardeaux qu’on accroche à mes neurones. La première chose que j’ai apprise, c’est que le nombre trompe. Quand la majorité se jette sur quelqu’un, il importe de prendre son parti.  A vrai dire, je le savais depuis Galilée. Mais les temps ont changé et j’avais oublié la sauvagerie de la masse. Ils sont des millions a vouloir ma peau, prêts à séparer ma tête de mes épaules.

 

Et d’abord parce que la doxa a changé. On avait fait une loi pour me faire une place, une loi qui disait que la liberté de croyance était totale, tellement  totale qu’elle permettait de ne pas croire. Forcément : tout inclut rien. Evidence philosophique inaccessible aux simples d’esprit : ne pas croire, c’est croire et la liberté de croyance inclut l’incroyance. La loi disait que toute croyance est respectable, incroyance incluse. J’admets ; ce peut être un peu ardu pour un esprit simple qui n’arrive pas à inclure l’incroyance dans la croyance.Mais restons simple : on ne te demande pas de comprendre la loi, mais de la respecter. Et la loi française permet de ne pas croire, blasphème inclus.

 

C’est à ce point qu’intervient le glissement sémantique. Toute croyance est respectable mais les intellos à deux balles retirent l’incroyance du champ de la croyance et m’intiment de respecter une croyance qui vise à ma disparition. Ben non. Le mec qui veut ma mort, c’est un ennemi, pas un adversaire respectable. Argument = c’est un homme comme toi. Non. Moi, je ne veux pas sa mort. Pas encore.

 

Faut pas stigmatiser. Ben merde !! L’autre, il passe ses journées à lire un livre qui appelle à ma disparition et c’est moi qui stigmatise !! L’autre, il sacrifie la fine fleur du journalisme français et on lui offre un procès parfaitement régulier et équitable !! Un procès d’où est absent le livre qui appelle au meurtre. C’est Nuremberg sans Mein Kampf. Mais tous les intellos à deux balles le psalmodient comme un mantra = ce n’est pas un appel au meurtre, c’est un livre saint. La mort est consubstantielle à la religion qui la glorifie. Et la religion s’abrite derrière son indéniable dimension culturelle. Toucher aux livres saints, c’est toucher à la culture. Du coup, tous ceux qui vénèrent un livre saint rejoignent le camp des bien pensants qui devient le camp des non-pensants. Sauf, peut être, les lecteurs du kama-soutra. Qui est également un livre saint.

 

Tout ceci pour dire que je ne serai pas opposé à une interdiction du Coran. Ça me rassurerait. Le Coran, c’est le retour de Mein Kampf, l’appel au meurtre sous-tendu par une croyance.

 

Je termine le jour où les musulmans publient une « charte » supposée aider à l’intégration de leur religion dans la République, mais je n’ai pas le texte intégral. Il aurait pu tenir en une phrase : L’islam est soumis aux lois de la République. C’est pas gênant : l’islam est soumission. Pour le reste, ce qui fuite est insignifiant, style égalité homme-femme. L’apostasie était suffisante. L’approbation des imams par l’Etat ouvre la porte à leur rémunération. Nous n’avons pas à les approuver. Tout au plus à ne pas les expulser. En n’oubliant pas qu’ils sont les relais de la haine et de l’appel au meurtre inscrits dans le Coran, ce Coran qui, pour le dire simplement, veut ma mort.

 

Je ne suis pas trop idiot. Je sais que je rêve et qu’il me faudra faire attention. A ce que je dis, à ce que j’écris. Je renvoie seulement à l’un des tout premiers textes de ce blog où je parlais de la puissance de l’Islam, religion sans schisme. Quand il n’y a pas de faille, c’est bien difficile, on ne règne pas sans diviser.

 

L’Islam est un bloc. Il ne tolère aucune exception et appelle à la mort de l’apostat. Nous voulons croire aux divisions (sunnites vs chiites) qui n’affectent pas l’islam mais de simples interprétations. Comme le christianisme au temps de Calvin et Luther. Quand on pouvait se trucider mais faire front commun contre l’infidèle. Nous pensons, ils frappent.

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