Nous en avons déjà parlé. La situation impose de
recommencer.
Un peu d’histoire, d’abord. Après la Libération, les divers
gouvernements s’empressent de mettre en œuvre le programme du Conseil National
de la Résistance. Avec quelques grandes lignes : planification,
intervention de l’Etat dans tout ce qui concerne la vie des citoyens :
énergie, transport, banques, assurances. C’est le grand moment des
nationalisations, mais aussi de l’installation du statut des fonctionnaires,
conduit par Maurice Thorez, tout comme la construction de la sécurité sociale
et la mise en place du système des retraites par répartition.
Personne ne peut discuter . Quelles que soient leurs
orientations politiques, aucun des participants à cette œuvre ne peut être
considéré comme un mauvais patriote, même pas Thorez qui, installé à Moscou, a
servi pendant toute la guerre d’intermédiaire entre De Gaulle et Staline. Nous
avions à la manœuvre d’authentiques patriotes, de réels combattants, unis dans
la volonté de créer une Nation plus juste et plus forte. Ils ont su oublier
leurs dissensions, gommer leurs différences. C’était le temps où un
démocrate-chrétien comme George Bidault prenait place à côté de Maurice Thorez
afin de décider ce qui était bon pour la France.
Le système a tenu plus de trente ans. Jusqu’à la sortie de
De Gaulle. Jusqu’à cet étron majuscule que fut Giscard qui voulait détruire
notre pays en l’offrant aux Américains avec l’aide d’étrons minuscules comme
Bayrou ou Léotard. Ils l’ont fait en utilisant un mot dont nous aurions du nous
méfier = Réforme.
Tous les imbéciles de tous les bords, journalistes
sous-corticalisés, intellectuels autoproclamés, agents d‘assurance et
guichetiers de banque se sont précipités sur ce mot de Réforme comme leurs ancêtres,
minables, médiocres et à courte vue l’avaient fait en suivant Luther. Réformer
la France ? Pourquoi ?
Pour la rendre moderne.
Mais qu’était ce donc que ce modernisme ?
Détruire l’œuvre de patriotes qui avaient montré leur amour
de ce pays en offrant aux puissances d’argent les clefs de notre Nation. En
commençant par notre avenir en détruisant la planification. Le Plan signifie
que notre pays suit une direction qui est la sienne et celle de ses citoyens,
pas celle de banquiers internationaux et apatrides qui pensent seulement à
leurs résultats. (Je sais, « banquier apatride » est un qualificatif
discutable, je l’assume. Je vis à Bayonne, patrie de Jacques Lafitte, l’un des
créateurs de la Banque de France, banquier mais pas apatride).
En détruisant notre amour de notre territoire, ce qui
signifie l’amour de ceux qui vivent avec nous, qui partagent notre terre et les bonheurs qu’elle offre.
Depuis quarante ans, nos gouvernants
« réforment » : ils détruisent notre pays, ils bradent ce que
nous avons bâti ensemble avec les structures du CNR. Macron a achevé le
démembrement de la SNCF construite par le CNR. Il brade nos barrages. Et il va
vendre la FDJ, héritière de notre Loterie Nationale. Il poursuit le travail de
Giscard, de Mitterrand et des autres (Oui, Mélenchon, avec Jospin a vendu nos
autoroutes).
Mais enfin, refuses tu le modernisme ?
Pas du tout. Simplement, je regarde.
Je regarde la Chine, première économie mondiale. La Chine
qui suit le programme du CNR, avec un interventionnisme complet. Pour le dire simplement, le gouvernement
chinois a mis l’économie à la botte du politique et tout ce qui importe pour le
citoyen dépend du gouverneament, pas des structures économiques (qui de toutes
façons obéissent au gouvernement). Le modernisme, bande d’ignares, c’était le
CNR, pas Giscard d’Estaing.
D’ailleurs, la Chine adopte la Sécurité sociale à la
française quand le Medef en dit
pis que pendre. Qui est moderne ? Xi Jiping ou Roux de Mesburnes ?
Remettez vos pendules à l’heure.
L’autre gérontophile, il veut préparer la transition
écologique. Il le dit et tous les cons le croient. Pour ce faire, il remplace
les trains de nuit par des autobus. Pour la Terre, il vaut mieux quelques
dizaines de bus diesel que des trains électriques. Bon, on peut discuter sur
les détails mais Hulot doit savoir. C’est même pour ça qu’il est parti.
« Modernisme » est comme une cape tendue aux yeux
des trouducs qui se veulent modernes. Une cape qui cache l’assassinat des
pauvres, action cachée depuis des décennies sous les falbalas de la
communication.
Méééh bêle le Président. Les Français ont voté pour moi. Ça,
c’est ce que tu crois. Les Français ne veulent plus de la fausse modernité. Ils
ne veulent plus de faux changements. Ile veulent d’un système à leur service.
Comme tous les peuples, les Français veulent d‘un
gouvernement à leur service. Merde ! T’es Président, pas bonniche en chef.
Choisis mon grand. L’échafaud est au bout de ton choix. Et tu n’as plus que la
parole.
Sauf que les mots, c’est de la merde. Ils te l’ont pas dit
tes profs de com » ?
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